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Toutes les règles ne mènent pas au but

Temps de lecture: 5 min

Toutes les règles ne mènent pas au but

Les accords concernant les repas sont censés aider, mais ils provoquent souvent du stress et de la résistance. L'ouverture et la confiance, en revanche, aident les enfants à développer une relation saine avec la nourriture.
Texte : Wina Fontana

Image : Getty Images

En collaboration avec Betty Bossi

Vous venez de préparer un repas équilibré. Votre enfant vous demande alors : « Je peux avoir un morceau de chocolat ? » Ou vous apprenez qu'il a commandé des frites à la cantine, alors qu'il sait que vous n'appréciez pas particulièrement cela. De telles situations se produisent dans toutes les familles et soulèvent une question fondamentale : dans quelle mesure les parents doivent-ils influencer les habitudes alimentaires de leurs enfants et comment doivent-ils réagir face à des envies « malsaines » ?

Pas trop de règles

De nombreux parents souhaitent que leurs enfants mangent sainement et établissent donc des règles claires : pas de boissons gazeuses, pas de sucreries avant le souper, un seul dessert par semaine. Ces règles partent d'une bonne intention. Mais elles peuvent avoir des conséquences involontaires, en particulier si elles ne sont pas expliquées ou si elles sont perçues comme absolues. Certains enfants commencent alors à manger en cachette ou développent une mauvaise conscience vis-à-vis de certains aliments.

Les enfants ont naturellement une perception très fine de leur faim et de leur satiété. Mais lorsqu'ils apprennent à manger au-delà de leur faim, uniquement pour respecter une règle, cette perception s'estompe peu à peu.

Perception de soi plutôt que contrôle

Ce dont les enfants ont vraiment besoin, c'est d'une combinaison d'orientation et de confiance, plutôt que de règles strictes. Les parents peuvent renforcer cette confiance en laissant leur enfant participer aux décisions : « Tu veux une autre portion ? Écoute ton ventre, as-tu encore faim ? » Ce genre de questions favorise la perception de soi et le sentiment d'être écouté.

L'environnement compte aussi : si l'on ne trouve jamais de chocolat ou de chips à la maison, ces aliments semblent particulièrement attrayants ailleurs. Les enfants n'apprennent alors pas à les gérer, mais seulement qu'ils sont interdits. Les enfants ont besoin d'occasions de manger trop parfois, afin de découvrir par eux-mêmes ce que cela fait. De telles expériences favorisent l'autonomie, bien plus que n'importe quelle règle alimentaire.

Une approche détendue de l'alimentation commence par l'ouverture d'esprit, mais aussi par l'attitude.

Les rituels apportent de la sécurité

Les rituels sont également utiles. Par exemple : le dimanche, c'est le jour du dessert. Cela crée une certaine fiabilité, sans aucune pression. Les enfants peuvent s'impliquer activement, participer aux décisions et se sentir pris au sérieux. Au lieu de discuter quotidiennement des exceptions, un rituel commun apporte clarté et détente. L'enfant peut même avoir son mot à dire sur le choix du dessert : pudding, glace ou brochette de fruits ?

La confiance plutôt que l'évaluation

Une approche détendue de l'alimentation commence par l'ouverture d'esprit, mais aussi par une certaine attitude. L'ouverture d'esprit ne signifie pas que tout est permis. Elle consiste plutôt à impliquer les enfants, à leur expliquer les choses honnêtement et à les accompagner sans les juger moralement. Pourquoi buvons-nous rarement du coca ? Pourquoi le sirop est-il une alternative ? Pourquoi mangeons-nous ensemble à certaines heures ? De telles explications favorisent la compréhension, à condition d'être formulées de manière adaptée à l'âge des enfants et en les traitant d'égal à égal.

Si vous parlez constamment de calories devant votre enfant ou si vous renoncez au dessert avec mauvaise conscience, vous lui envoyez subtilement des messages tels que « les sucreries sont dangereuses » ou « je n'ai pas le droit d'en manger ». Il vaut mieux utiliser un langage qui véhicule le plaisir sans jugement : « Aujourd'hui, j'ai plutôt envie de quelque chose de frais » sonne tout à fait différemment de « je n'ai pas le droit de manger de chocolat ».

Apprendre de ses erreurs

Enfin, les erreurs ne sont pas des reculs, mais des occasions d'apprendre. Si un enfant boit trois verres de coca lors d'un anniversaire et qu'il a ensuite mal au ventre, ce n'est pas une catastrophe, mais une expérience précieuse. De même, si les frites du déjeuner ne le rassasient pas longtemps, l'enfant apprend par lui-même quels aliments lui font du bien et lesquels ne lui conviennent pas.

La confiance signifie : croire en la capacité de l'enfant à tirer des leçons de telles expériences. Ne pas tout commenter. Ne pas juger chaque choix. Mais accompagner, être présent et aider à long terme l'enfant à développer une relation stable et positive avec la nourriture.

5 règles qui manquent leur objectif

  1. « D'abord la pomme, puis le chocolat » : cela permet bien sûr à l'enfant de faire le plein de vitamines. Mais cela peut aussi l'inciter à manger au-delà de sa faim, juste pour obtenir le chocolat.
  2. « Les sucreries uniquement à table » : encourage une alimentation consciente et les rituels. Mais si l'enfant préfère déguster seul, cela peut être source de frustration. Il se peut alors qu'il se serve une deuxième portion en cachette.
  3. « Les frites sont interdites » : ce qui est interdit devient particulièrement attrayant. Et ce, surtout lorsque les parents ne sont pas là. Mieux vaut discuter ensemble des autres alternatives possibles.
  4. « Nous ne vendons pas de boissons gazeuses » : cela incite les enfants à en consommer sans modération dès qu'ils sortent de la maison. Conseil : utilisez du sirop dilué, qui a un goût sucré mais dont la consommation peut être contrôlée.
  5. « Il faut finir son assiette » : cela nuit à la sensation naturelle de satiété. Mieux vaut laisser l'enfant se servir lui-même – il peut se resservir à tout moment.
Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch