Un bon sommeil peut-il être enseigné ?

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Un bon sommeil peut-il être enseigné ?

De nombreux jeunes ne dorment pas assez. Pourtant, un sommeil sain est important pour l'apprentissage. Les parents doivent toutefois veiller à ce que les habitudes de sommeil ne deviennent pas un facteur d'anxiété.
Texte : Annie Brookman-Byrne

Image : Harry & Lidy/Plainpicture

Le sommeil est important pour le processus d'apprentissage. D'une part, il permet aux élèves d'être reposés et prêts à apprendre, et d'autre part, il permet de consolider ce qui a été appris pendant la journée. Pour les adolescents, qui se lèvent typiquement tard et ne sortent pas du lit le matin, le sommeil représente un défi particulier.

Beaucoup pensent que les adolescents choisissent délibérément de veiller tard le soir et de rester paresseusement au lit le matin. Mais c'est une vision trop courte. Pendant cette phase de la vie, c'est plutôt l'«horloge interne» (le rythme veille-sommeil) qui change. Cela signifie que les adolescents ne sont pas fatigués lorsque leurs parents les envoient au lit et ne se réveillent pas lorsqu'ils doivent se préparer pour aller à l'école.

Une étude américaine a montré que les adolescents dormaient mieux, obtenaient de meilleures notes et s'absentaient moins lorsque les horaires scolaires étaient plus tardifs.

De nombreux élèves dorment donc moins que ce qui est recommandé, ce qui nuit à leur capacité d'apprentissage. Certaines écoles ont tenté de s'adapter à cette situation en retardant les horaires scolaires, la journée d'école commençant et se terminant donc plus tard.

Une étude menée aux États-Unis a montré que les jeunes dormaient ainsi davantage, réfutant en même temps la thèse selon laquelle ils choisissaient délibérément de dormir moins. Les notes étaient également meilleures et les absences moins nombreuses.

Sensibilisation accrue à un sommeil sain

En Grande-Bretagne, le projet «Teensleep» de l'Education Endowment Foundation devait également étudier l'impact d'un début de scolarité plus tardif. Malheureusement, les écoles n'étaient pas en mesure d'apporter les changements nécessaires à cet effet. Au lieu de cela, les élèves ont été informés du rôle important du sommeil dans le processus d'apprentissage.

L'étude préliminaire a montré que si cette éducation n'améliorait pas directement le sommeil, elle avait d'autres effets positifs. Ainsi, les élèves faisaient moins souvent la sieste pendant la journée et étaient plus conscients de la nécessité d'adopter des habitudes de sommeil saines.

L'étude pilote montre que la recherche scientifique ne s'applique pas facilement à l'école en testant des théories et en appliquant ensuite les résultats à grande échelle. Certes, les connaissances actuelles indiquent qu'un début de scolarité plus tardif améliore les performances d'apprentissage, mais il est impossible de modifier tous les horaires scolaires pour cette raison.

Un changement de cette ampleur aurait également des répercussions sur les horaires de travail des enseignants, sur le quotidien des parents et même sur les horaires des bus scolaires. C'est un exemple qui montre que l'amélioration des performances des jeunes ne peut pas être le seul critère de traduction des résultats de la recherche dans les salles de classe.

Le sommeil ne doit pas être surestimé

Les écoles devraient plutôt prendre en considération les preuves scientifiques et prendre la décision qui leur convient le mieux en fonction de leurs propres valeurs et priorités. Il en va de même pour toute recommandation scientifique.

Bien qu'en Grande-Bretagne, le programme d'éducation sur le sommeil n'ait eu qu'un effet minime, il se pourrait bien que les jeunes soient convaincus d'adopter des habitudes de sommeil plus saines sur une plus longue période. D'autres projets de sensibilisation ont eu plus de succès et ont permis d'obtenir de meilleures notes, qui ont pu être attribuées à un sommeil plus long.

Les enseignants pourraient tenir compte de l'heure de cours et de la fatigue probable des élèves lors de la préparation de leurs cours.

Une plus grande sensibilisation du corps enseignant à l'importance du sommeil pourrait également être bénéfique. Il serait par exemple possible de tenir compte de l'heure des cours et de la fatigue probable des élèves lors de la préparation du matériel pédagogique.

Bien qu'il semble actuellement utile d'informer sur l'importance du sommeil dans le processus d'apprentissage, nous devons absolument nous abstenir de le surestimer. Car il est évident que le sommeil n'est qu'un des nombreux facteurs qui influent sur notre capacité d'apprentissage.

Si les jeunes, qui ne dorment déjà pas assez, se préoccupent trop de leurs habitudes de sommeil, cela peut conduire à des angoisses peu constructives - comme chez certains adultes qui utilisent des applications de suivi du sommeil.

Néanmoins, compte tenu du manque de sommeil dont souffrent de nombreux élèves pendant la semaine, ce thème reste un domaine prioritaire pour tous ceux qui souhaitent améliorer les performances d'apprentissage des jeunes.

Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch