«Noah doit se débrouiller tout seul s'il est en retard le matin»
Le stress survient généralement dans les mêmes situations. Le lundi matin, par exemple, quand il est difficile de se lever après le week-end. Souvent, Noah se souvient qu'il a besoin d'une signature de ma part ou qu'il n'a pas fait ses devoirs. Cela me rend fou, car tout est si prévisible.
En même temps, je sais que pour éviter que la situation ne dégénère, je dois rester aussi calme que possible. Et me rappeler : «Il ne fait pas ça pour t'énerver. C'est juste un adolescent dont le cerveau est en train de se reconstruire». Je laisse alors Noah rassembler frénétiquement ses affaires, en évitant autant que possible de faire des commentaires, mais je n'interviens pas non plus pour l'aider. S'il a besoin d'une signature, c'est moi qui la lui donne.
Ce qui nous aide juste avant de craquer : inspirer et expirer profondément, quitter la pièce ou crier par la fenêtre.
Il en va de même pour sa gestion du temps le matin. Là aussi, je le laisse faire et je me mets en retrait. Même lorsque je vois qu'il ne reste que dix minutes avant le début des cours et que nous devrions en fait partir de toute urgence : Je ne le bouscule plus et j'attends dans la voiture.
C'est à lui de payer les pots cassés s'il est en retard, pas à moi. C'est amusant, cette tactique fonctionne plutôt bien. En cas de stress, ma stratégie est donc la suivante : lever le pied et ne pas trop réagir aux propositions de mon fils. Cela présuppose toutefois que je sois moi-même très équilibrée.
Ce qui aide lorsque nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde et que l'un d'entre nous est sur le point de craquer : inspirer et expirer profondément, quitter la pièce ou crier par la fenêtre. Entre-temps, nous sommes tous les deux doués pour désamorcer les situations et il est assez rare que les choses s'enveniment entre nous.
Si je souffle un peu plus fort, Noah me demande : «Est-ce que je te stresse ?». C'est vrai : nous ne pouvons pas éduquer les enfants ; ils nous imitent simplement.