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Mon enfant a un TDAH - et maintenant ?

Temps de lecture: 9 min

Mon enfant a un TDAH - et maintenant ?

8e partie de la série TDAH : les troubles psychiques tels que le TDAH sont particulièrement sensibles aux conditions extérieures. Ainsi, les symptômes du TDAH peuvent apparaître suite à des conditions de vie défavorables. Ce n'est que lorsque celles-ci sont améliorées, mais que l'enfant souffre toujours et est malade, que le moment est venu de procéder à un examen médical et à une thérapie. La substance active métylphénidate est alors le dernier recours.
Texte : Amrei Wittwer

Illustration : Partner & Partner

Il n'est pas facile de répondre à la question "Mon enfant est-il malade ou simplement différent ? La définition même de la maladie est difficile : elle est considérée comme une perturbation du bien-être physique, psychique et social. La définition devient plus précise lorsque nous faisons entrer en jeu la souffrance ou la douleur des personnes concernées.

L'enfant souffre-t-il, a-t-il des douleurs psychiques ou physiques ? Si la réponse à cette question est «oui», il faut partir du principe qu'il s'agit d'une maladie, indépendamment des troubles du comportement observés.

Si nous soupçonnons que notre enfant pourrait être malade, nous devons nous intéresser à lui et recueillir des signes de maladie. Nous demandons par exemple : «Es-tu désespéré ? », ou : «As-tu mal ? », et observer s'il mange peu, pleure ou dort mal.

Considérer les conditions de vie

En cas de suspicion de maladie, la question suivante que nous devons nous poser est la suivante : «Est-ce que ce sont les conditions de vie qui provoquent la souffrance et les troubles du comportement ?» L'être humain doit être considéré dans son ensemble : Le corps, le psychisme et les relations sociales ont une influence sur le bien-être de l'enfant.

La bonne réaction aux signes de TDAH commence par une analyse et une adaptation des conditions de vie. Si celles-ci sont malsaines, cela rend chaque personne - tôt ou tard - malade. Les troubles psychiques tels que le TDAH sont particulièrement sensibles au contexte et à l'environnement. Il est par exemple important d'avoir une communication simple, des règles claires, des félicitations suffisantes ; mais aussi un emploi du temps régulier et une régulation stricte de la consommation de médias.

La souffrance et la douleur de l'enfant doivent être plus grandes sans thérapie qu'avec thérapie.

L'apprentissage d'un instrument de musique diminue également les symptômes. Une activité physique régulière comme le jogging, la natation, le yoga, l'aérobic et le tai-chi a un effet positif sur les symptômes et l'anxiété.

Certains enfants réagissent fortement aux changements de régime alimentaire. L'huile de poisson ainsi que les régimes sans aliments transformés industriellement et la réduction du sucre sont également prometteurs. Le fer, le magnésium, le complexe de vitamines B et le zinc réduisent les symptômes du TDAH lorsque les enfants présentent une carence.

Diagnostic spécialisé pour le TDAH

Le TDAH ne présente pas de symptômes physiques clairement mesurables. C'est pourquoi il n'existe à ce jour aucun critère évident de maladie, seulement des symptômes. Si les symptômes sont présents, il n'est pas encore clair qu'il s'agit d'un TDAH.

L'enfant peut présenter des symptômes de TDAH tout en étant en bonne santé. Les dépressions et autres troubles doivent être exclus du diagnostic différentiel. Cela ne peut être fait que par un spécialiste des troubles du comportement.

Comment les enfants atteints de TDAH peuvent-ils et doivent-ils être encouragés ?

Dans un nouveau projet, des chercheurs de différentes disciplines remettent en question la pratique du diagnostic et du traitement médicamenteux des enfants atteints de TDAH.

Le projet de recherche étudie, dans toute la Suisse, les facteurs psychologiques, médicaux et sociaux qui peuvent conduire à un diagnostic de TDAH, au choix de mesures de soutien et à la prescription de médicaments. Il s'agit également d'observer les mesures préventives et les voies de traitement alternatives. Les chercheurs sont conseillés par des experts de la psychiatrie infantile et juvénile, de la médecine, de la recherche en éducation et du développement scolaire. Ce projet interdisciplinaire est soutenu par la Fondation Mercator Suisse. L'étude est menée par l'Institut de recherche et de conseil dans le domaine de la famille (Université de Fribourg), le Centre des sciences de la santé (ZHAW) et le Collegium Helveticum (EPF/Université de Zurich). Nous recherchons des parents d'enfants (âgés de 6 à 14 ans) chez qui un diagnostic d'AD(H)S/POS a été posé ou chez qui l'on soupçonne un problème d'attention.

Contact : projektkinderfoerdern@unifr.ch


Bénéfices et risques de la thérapie

Une fois que l'enfant a reçu un diagnostic de TDAH de la part d'un médecin spécialiste, la question suivante est la suivante : «Quelle thérapie est utile à mon enfant, laquelle est nuisible ?» Chaque thérapie ne peut être utilisée que si son bénéfice dépasse de manière prouvée et constante les effets secondaires indésirables attendus ou les autres risques de la thérapie.

La souffrance et la douleur de l'enfant doivent être plus grandes sans thérapie qu'avec la thérapie. Le défi particulier de la thérapie du TDAH est que chaque enfant réagit différemment à la thérapie. Ce qui est bénéfique pour un enfant peut déjà nuire à un autre. C'est pourquoi l'enfant doit être observé et interrogé en permanence par les parents et les thérapeutes.

Un médicament contre le TDAH n'est considéré comme efficace que lorsque son efficacité a été démontrée dans des études empiriques en double aveugle par rapport à un placebo. Si la supériorité de la substance active par rapport au placebo est réfutée dans de nouveaux essais, cette thérapie doit être rejetée. Ainsi, de nouvelles connaissances sont intégrées à tout moment dans l'évaluation d'une thérapie. Le fait que la pratique médicale soit constamment contrôlée et corrigée ne signifie pas que nous échouons dans notre capacité à guérir, mais que nous essayons constamment d'améliorer l'utilité de la thérapie.

Options thérapeutiques

Le TDAH étant un terme générique désignant différents troubles psychiques, une thérapie agissant simultanément à plusieurs niveaux est également nécessaire. Cette thérapie comprend en premier lieu les adaptations mentionnées des conditions de vie de l'enfant et en deuxième lieu des formes de traitement non médicamenteuses telles que l'entraînement des parents et la psychothérapie, Recommandations concernant le méthylphénidate Examen avant la prescription : système cardiovasculaire, valeurs sanguines, valeurs hépatiques, diagnostic différentiel pour exclure une dépression/un trouble anxieux.

La série TDAH en bref

Partie 1 : Vivre avec le TDAH
Partie 2 : Mon enfant a un TDAH
Partie 3 : Enfants malades ou société malade ?
Partie 4 : TDAH - quels sont les droits des enfants ?
Partie 5 : TDAH et école
Partie 6 : Ritalin contre le TDAH - malédiction ou bénédiction ?
Partie 7 : Diagnostic du TDAH
Partie 8 : Mon enfant a un TDAH - et maintenant ?
Partie 9 : Le TDAH et les aspects éthiques du traitement
Partie 10 : TDAH et psychothérapie
Partie 11 : Traitement du TDAH sans médicaments. De grands avantages, de petits risques

Vous pouvez téléchargerici la série en 11 parties sur le TDAH au format PDF

Traitement multimodal : le MPH ne doit être prescrit par un spécialiste que dans le cadre d'une stratégie globale comprenant des mesures psychologiques, pédagogiques et sociales. Efficacité : si les symptômes du TDAH ne s'améliorent pas dans un délai d'un mois, le médicament est arrêté.

Le traitement à court terme comporte un risque élevé d'effets secondaires ne mettant pas en danger la vie du patient ; les effets mettant en danger la vie du patient ne se produisent pas en cas de traitement de courte durée (jusqu'à six mois). Surveillance constante de la perte de poids et d'appétit, des troubles du sommeil, de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque, de la toxicité hépatique, du retard de croissance et des troubles psychiatriques (risque de suicide et développement d'une dépendance) ; tous les trois mois, vacances Ritalin : Après un an, le médicament doit être arrêté. Une efficacité à plus long terme n'a pas été prouvée.

L'enfant peut présenter des symptômes de TDAH tout en étant en bonne santé.

Lors de l'arrêt, des symptômes de sevrage peuvent apparaître, qui correspondent aux symptômes du TDAH car ils présentent d'excellents effets sans effets secondaires. Dans les cas particulièrement graves, et seulement si les stratégies mentionnées ci-dessus s'avèrent insuffisantes, un traitement médicamenteux doit être envisagé. Selon l'information sur les médicaments, ce traitement doit s'inscrire dans le cadre d'une stratégie thérapeutique globale et être effectué sous la supervision d'un spécialiste des troubles du comportement.

Cette prudence s'explique par le fait que la substance médicamenteuse la plus fréquemment prescrite, le méthylphénidate (MPH), peut également avoir des effets secondaires importants. Une étude de synthèse récente et indépendante du réseau de recherche Cochrane (2015) constate par exemple que l'effet positif du MPH est moins bien étudié qu'on ne le pensait jusqu'à présent.

Les chercheurs critiquent le fait qu'aucune étude systématique n'a été menée sur les bénéfices et les risques, ni sur l'utilisation à long terme. Sur la base de cette recherche peu claire, il est encore plus évident que tous les adultes impliqués doivent s'assurer que chaque enfant bénéficie de son traitement MPH en termes de santé, ce qui n'est pas une tâche facile (voir encadré ci-dessous).

Une grande attention est nécessaire

Le TDAH est un défi. L'analyse critique de l'efficacité des thérapies TDAH nous aide cependant à identifier plus rapidement les effets positifs et négatifs sur l'enfant. Les enfants et les parents ne sont pas livrés à eux-mêmes, les enseignants et les professionnels de la santé sont aux côtés de la famille. La solution est la suivante : nous devons accorder une grande attention aux enfants, à leurs particularités et à leurs besoins.

Qu'est-ce que le TDAH ?

Pour certains, il s'agit du diagnostic à la mode de notre époque, pour d'autres du trouble psychique le plus fréquent chez les enfants et les adolescents : le TDAH (trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité) ou le TDA (syndrome de déficit de l'attention). Environ 5 à 6 pour cent de tous les enfants sont concernés. Les garçons sont nettement plus nombreux que les filles. La maladie est toutefois diagnostiquée beaucoup plus fréquemment.

Cette série en dix épisodes est réalisée en collaboration avec l'Institut de recherche et de conseil dans le domaine de la famille de l'Université de Fribourg, sous la direction de Sandra Hotz. Cette juriste dirige, avec Amrei Wittwer du Collegium Helveticum, le projet «Kinder fördern. Une étude interdisciplinaire», auquel participe également la Haute école zurichoise des sciences appliquées ZHAW. Le projet est soutenu par la Fondation Mercator Suisse.

Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch