«Mes enfants n'ont pas peur de montrer leur compassion»

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«Mes enfants n'ont pas peur de montrer leur compassion»

Petra Ribeiro, 49 ans, est infirmière et travaille actuellement comme accompagnatrice auprès de personnes marginalisées. Sans empathie pour leurs destins, elle ne pourrait pas exercer son métier. C'est ce que cette mère célibataire transmet également à ses enfants, Zoe, 11 ans, et Jordan, 8 ans, dont la famille vit à Zurich.

Image : Pexels

Enregistré par Julia Meyer-Hermann

"Sans empathie, il n'y aurait pas de succès dans mon travail. Je travaille dans un café qui accueille des sans-abri et des toxicomanes. Le contact avec les personnes que j'y côtoie est parfois délicat. L'ambiance peut vite basculer, certains deviennent agressifs, d'autres dépressifs. Ils ne sont pas toujours respectueux de leurs interlocuteurs.

Sans empathie pour le contexte de ces personnes, il est impossible de comprendre leur comportement. Mais ce n'est que lorsque je leur montre de la compréhension qu'ils s'ouvrent et que je peux les soutenir. Un tel travail ne s'achève pas à la fin du service. Les histoires m'accompagnent aussi à la maison. Ma foi et la pensée de Jésus et de son amour du prochain m'aident alors souvent.

Mes enfants grandissent en sachant que leur mère s'occupe de personnes qui ont besoin de compassion. Cela les marque.

Mes deux enfants savent où je travaille. Ils n'y sont bien sûr jamais allés, c'est d'ailleurs interdit. Je ne leur donne pas non plus de détails. Mais ils grandissent en sachant que leur mère s'occupe d'étrangers qui ont besoin de compassion et d'aide. Cela les marque visiblement. De plus, mon ex-mari est psychologue, il travaille comme pédagogue avec des enfants. Sur le point de l'éducation à la compassion, nous sommes d'accord et sur la même longueur d'onde.

Contrairement aux clichés, Jordan, mon fils de huit ans, est plus sensible que sa grande sœur. Ce n'est pas un garçon bruyant qui veut sauver le monde. Mais il reconnaît rapidement les petits changements d'humeur, il a un bon œil pour les autres. Il agit par petits gestes, se place près de quelqu'un, fait preuve de solidarité. Il a aussi des antennes très fines pour la souffrance des animaux.

Ma grande a une approche pragmatique des relations sociales. Beaucoup de gens hésitent à suivre leur réflexe empathique et, le cas échéant, à demander à un étranger s'il va bien ou s'il a besoin d'aide. Zoe n'a pas peur du contact et n'hésite pas à proposer son aide à des enfants qui ne lui sont pas familiers. Elle a suivi une formation à l'école pour devenir pilote de conflit. Pour cette fonction, il faut d'abord poser sa candidature, puis la classe choisit ceux dont on pense qu'ils ont suffisamment le sens de la justice.

Zoé n'est pas du tout un ange, elle n'est pas très sage. Mais elle n'accepte pas l'injustice. Si quelqu'un se fait taquiner, elle intervient. Elle a déjà compris ce que je n'ai appris qu'à l'âge adulte. Avec ma seule empathie, je ne peux pas sauver une vie humaine. Zoe dit : «Je ne peux aider que ceux qui acceptent mon aide. Je ne peux résoudre un conflit que si les belligérants veulent aussi se réconcilier». Je pense que cette attitude est utile. Trop de compassion peut aussi nous paralyser nous-mêmes".

Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch