«J'apprécie d'avoir plus de temps pour discuter».
Je pense qu'il n'y a jamais trop de temps pour les discussions. La question est plutôt de savoir comment nous parvenons à nous occuper de tout ce qui doit être fait, à prendre en compte les hobbies et les besoins de chacun, tout en ayant suffisamment de temps ensemble. Le mot «communiquer» trouve son origine en latin, dans le verbe «communicare», où «communis» signifie «ensemble». Cela en dit long : la communication ne fonctionne qu'ensemble.
Il faut toujours quelqu'un qui entende ce que je veux dire. C'est un principe auquel nous tenons beaucoup dans notre famille. A cinq, il n'est pas toujours facile que chacun trouve sa place et soit entendu. C'est là que les adultes interviennent, et il faut parfois un peu de modération. Je pose sciemment des questions aux trois enfants , je montre de l'intérêt et je veille à ce qu'ils se laissent parler.
Il n'y a jamais trop de temps pour les discussions.
Nous parlons beaucoup de la mort et de la maladie, de grands thèmes de la vie que nous ne rendons pas tabous, mais que nous gardons consciemment abordables. Simon et moi sommes d'accord : nous ne voulons pas protéger Lorin, Marietta et Giosch de tout ce qui est difficile, nous voulons les accompagner dans leur confrontation avec le monde.
Un lieu de vie avec moins de distractions
Notre déménagement de la ville de Zurich vers l'Engadine était une décision consciente de laisser nos trois enfants grandir dans un environnement moins stimulant. À Zurich, il y a tellement de choses à faire que nous étions souvent en déplacement et à peine entre nous. C'était bien, mais cela impliquait toujours beaucoup de distractions. Maintenant, j'apprécie d'avoir plus de temps pour parler directement avec mes enfants.
Le fait que je sois à Zurich du dimanche soir au mardi soir pour travailler et que mon partenaire soit à Zurich du mercredi au vendredi soir me permet d'être beaucoup plus consciente du moment présent, la répartition entre famille et travail est beaucoup plus claire. Nous réglons les questions d'organisation de manière ciblée pendant la semaine, de sorte que nous pouvons vraiment passer les week-ends à cinq et ne devons pas encore régler les affaires courantes.
Ce que nous faisons le week-end, nous le négocions tous ensemble. Ce processus peut parfois traîner un peu en longueur, car chacun a des idées différentes. Cela demande de la patience de notre part, mais le fait de défendre nos propres intérêts et de discuter ensemble du programme de la journée rend notre vie de famille très vivante.