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«J'ai tellement hâte de la voir, mais ma fille est triste».

Temps de lecture: 6 min

«J'ai tellement hâte de la voir, mais ma fille est triste».

Une mère ne sait plus quoi faire. Sa fille de six ans a encore beaucoup de mal à passer de son père à elle, même un an après la séparation.

Image : Adobe Stock

Enregistré par Joëlle Amstutz

Mère : Bonjour. Quelque chose me tracasse beaucoup. Puis-je raconter tout de suite ?

Conseillère : Oui, j'aimerais beaucoup.

Mère : Je suis préoccupée depuis longtemps par le moment où ma fille de six ans quitte son père pour venir chez moi. Elle passe à chaque fois une semaine chez lui et une semaine chez moi. Le transfert a toujours lieu le dimanche soir à 17 heures. Nous sommes séparés depuis plus d'un an, mais elle a toujours autant de mal avec les changements. Elle est alors vraiment triste, parfois même en colère. Cette phase dure souvent une journée, voire plus.

Conseillère : Cela ressemble à un grand défi pour vous deux.

La mère : Je comprends ma fille, la situation est difficile pour elle. En même temps, je dois faire attention à ne pas être trop déçue ou à ne pas m'énerver contre elle. Je me réjouis tellement de la voir, mais je ne comprends pas qu'elle soit toujours aussi bouleversée à chaque échange.

Des sentiments forts de part et d'autre

Conseiller : Vous souhaitez donc que les transitions se normalisent et se déroulent de manière plus calme, sans ces émotions fortes. Est-ce que je comprends bien ?

La mère : Oui, c'est ça. Je me sens vraiment coupable de lui imposer cela. Souvent, j'ai aussi l'impression de tout faire de travers. J'ai déjà essayé tellement de choses ! Nous avons parlé ensemble, nous avons fait de belles choses, nous avons aussi passé des moments calmes, mais rien ne semble aider.

Votre fille a vécu une semaine très différente de la vôtre. Il faut donc du temps pour que vous vous retrouviez tous les deux.

Conseillère

Conseillère : J'entends qu'il est important pour vous d'être là pour votre fille et de la soutenir le mieux possible. Mais il est également vrai que les enfants mettent souvent plus de temps que prévu à faire la transition sans difficultés. Ces périodes sont chargées d'émotions fortes, tant du côté des enfants que de celui des parents.

La mère : C'est ça ! Je me rends compte que je suis aussi souvent en colère contre son père. Quand je veux en parler avec lui, il me répond seulement qu'elle n'a pas ce problème avec lui. Il pense que j'exagère et que je la ramollis trop. Je trouve au contraire qu'il fait souvent des choses qui l'épuisent totalement ou qu'il la laisse trop longtemps devant l'écran. Je pense qu'elle vient toujours me voir complètement fatiguée. Je n'ai pas non plus la moindre idée de la manière dont il prépare les transitions.

Une autre orbite

Conseillère : Il me semble important de ne pas sous-estimer le fait que votre fille a vécu une semaine complètement différente de la vôtre. On peut peut-être comparer cela aux orbites des planètes. Dans la vie quotidienne, celles-ci sont assez parallèles, on peut à peu près comprendre où se trouve l'enfant. Il est possible de regarder d'une orbite à l'autre. Ce n'est pas possible après une semaine chez l'autre parent, l'enfant a vécu des expériences très différentes. Ce n'est pas grave pour les enfants, mais il faut du temps pour que des orbites différentes soient à nouveau plus ou moins parallèles ou - comme dans votre cas - pour que vous et votre enfant vous rapprochiez à nouveau.

Mère : C'est vrai, l'image convient bien.

Les choses se passent mieux lorsque je suis ouverte et généreuse vis-à-vis des émotions de ma fille tout en restant moi-même.

Mère

Conseillère : En vous écoutant, je vois plusieurs sujets que nous pourrions examiner de plus près. D'une part, la question de savoir ce qui pourrait aider votre fille à prendre les changements un peu plus à la légère. D'autre part, la question de savoir comment vous pouvez vous-même gérer vos propres émotions. Et puis il y a aussi les différences de perception de l'éducation entre vous et le père. Quel est le sujet que vous aimeriez approfondir au cours de notre entretien ?

Mère : En fait, je ne veux pas parler du père, c'est tellement énergivore et je sais que j'ai peu d'influence. Je préférerais parler de la façon dont je peux moi-même gérer la situation et comment je pourrais mieux soutenir ma fille.

Plus de temps pour les transitions

Conseillère : Bien, alors nous nous concentrons sur vous et votre fille, là vous êtes capable d'agir. Si vous pensez en arrière : y a-t-il eu des transitions qui se sont mieux déroulées ? Et qu'avez-vous fait différemment dans ces situations ?

La mère : Je réalise justement que c'est souvent lié à mes attentes. Que tout se passe mieux lorsque j'accorde à ma fille une période de transition et que je suis consciente que tout ne doit pas être parfait tout de suite. Mes émotions sont alors moins vives et je suis plus détendue.

Conseillère : C'est certainement un point important. Si vous adaptez vos attentes à la journée, cela pourrait faire une grande différence. Qu'est-ce qui vous aiderait encore à aborder la situation avec plus de sérénité ?

La mère : Je n'ai plus d'idées.

Conseillère : Il est parfois utile de prendre le temps de se préparer intérieurement avant la passation et de s'adapter à la situation.

Mère : C'est vrai, cela pourrait alléger la pression de la situation. Je me sentirais moins à la merci.

Conseiller : Exactement. Comment cela pourrait-il se présenter concrètement ?

Mère : Je bois une tasse de thé en me disant que les transitions prennent du temps et que les sentiments de ma fille sont normaux.

Stabiliser les émotions

Conseillère : Cela semble prometteur. Et avec quels sentiments préféreriez-vous accueillir votre fille ?

Mère : J'ai déjà fait l'expérience que les choses se passent mieux lorsque je suis ouverte et généreuse envers leurs émotions, mais en même temps envers moi-même.

Conseillère : Si je comprends bien, la préparation vous permet de vous stabiliser émotionnellement et donc d'être plus ouverte et généreuse avec les sentiments de votre fille ?

La mère : Oui, je pense que si je fais un pas hors de l'émotion, je peux plus facilement accompagner ma fille dans ses sentiments.

Conseillère : Je le pense aussi. Vous pouvez peut-être essayer cela dans les semaines à venir et voir si cela change quelque chose.

La mère : Je le fais volontiers. Je vous remercie pour cet entretien, il m'a fait du bien. L'image des orbites me correspond assez bien. Elle montre que je dois vivre avec ces phases. Si je me prépare aux retrouvailles et que je baisse un peu mes attentes, j'ai bon espoir que les rencontres redeviennent plus détendues.

Conseillère : C'est un super plan. Je vous souhaite bonne chance pour le mettre en œuvre !

Ce compte rendu est l'enregistrement très abrégé et réduit à l'essentiel d'un long entretien de conseil. Nous souhaitons ainsi, d'une part, donner un aperçu de notre travail et, d'autre part, fournir aux lecteurs des pistes de réflexion pour des questions similaires.

Yvonne Müller, co-responsable de l'association Elternnotruf

Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch