Games : «Dès que mon fils attrape un appareil, c'est parti».
Yanik, 8 ans, a appris à jouer à Fortnite en suivant les conseils d'Andrin, 14 ans, et il joue déjà comme un grand. Cela provoque parfois du stress entre ses parents, Saskia et Michael.
Andrin : «En ce moment, je joue à Fifa. La plupart du temps, je joue une heure et demie après l'école, puis je fais une pause et je joue à nouveau. Mais il y a aussi des jours où je ne joue pas».
Michael : «Vraiment ? Je vois le temps passé à l'écran et je réalise qu'il est resté quatre heures de plus».
Saskia : «Quand il doit ensuite s'éteindre, il est vite à 180, même s'il perd».
Michael : «Il m'est arrivé de penser qu'un troupeau d'éléphants courait dans tous les sens, tellement il s'est emporté. Une fois, il a cassé la Playstation».
Andrin : «Ce n'était qu'une égratignure. Mais quand le wifi est coupé à la 88e minute d'un match, ça fait mal. Et oui, on ne veut pas s'arrêter, mais continuer, obtenir des récompenses, gagner ...».
Yanik : «Avant, quand Andrin jouait à Fortnite, je jouais parfois avec lui».
Saskia : «Fortnite n'est pas pour l'âge de Yanik. Mais il voit tout chez Andrin et dès qu'il attrape une machine, c'est parti et il joue comme un grand».
Parfois, il est aussi pratique de le laisser jouer brièvement. Surtout quand je suis dans mon bureau à domicile.
Saskia
Yanik : «J'aime les jeux où il faut être rapide. Ou des trucs qui font peur. Ou Fortnite».
Michael : «On le remarque toujours quand tout est soudainement calme. On entre alors dans le salon et on le voit assis devant la Playstation, complètement concentré».
Saskia : «Parfois, c'est aussi pratique de le laisser jouer brièvement. Surtout quand je suis dans mon bureau à domicile. Admettre que l'on s'offre ainsi un peu de tranquillité est un tabou. Ce faisant, je remarque souvent que cela se passe de la même manière chez les autres. Bien sûr, ce n'est pas bon».
Michael : "Ça me rend malade quand je rentre chez moi et que je trouve le petit à la Playstation par un temps magnifique. Ou quand Andrin passe ses week-ends dans sa chambre, les stores fermés. Souvent, Saskia et moi nous disputons parce qu'elle trouve que «tu dois toujours râler» ?
Je ne suis pas le seul à gémir. Tous les garçons de mon âge sont comme ça.
Andrin
Saskia : «Mais tu rentres aussi à la maison et la première chose que tu demandes, c'est : est-ce qu'ils sont encore en train de jouer ? Alors qu'ils jouent peut-être depuis dix minutes. Mais oui, parfois je suis trop gentille, parce que je ne veux pas encore discuter».
Michael : «Oui, les discussions prennent beaucoup de place. En plus, Andrin dépense parfois tout son salaire de jeune, 100 francs le mois dernier, pour acheter des joueurs sur Fifa. Et Yanik semble parfois si nerveux lorsqu'il est dans ce mode de jeu».
Yanik : «Mais dans Fortnite, je suis vraiment bon pour chercher des armes, parfois meilleur qu'Andrin».
Jouer améliore la réaction
Michael : «Oui, je suis étonné de sa dextérité et de la rapidité de ses réactions».
Andrin : «Les réactions s'améliorent définitivement grâce aux jeux. Si une mouche entre dans mon champ de vision lorsque je fais du vélo, mes yeux se ferment beaucoup plus vite qu'avant. Mais Yanik doit jouer dehors. Avant, je n'appréciais pas assez cela. A mon âge, tu ne peux presque plus sortir sans appareil. Et il y a toujours quelqu'un qui ne fait que squatter son portable».
Saskia : «Chez Andrin, le déclic se fait lentement. De plus, il ne fait pas que jouer, il va à l'entraînement de foot trois fois par semaine et a souvent des matches le week-end».
Andrin : «Et je ne suis pas le seul à gémir. Tous les garçons de mon âge sont comme ça».