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Diagnostic TDAH

Temps de lecture: 9 min

Diagnostic TDAH

Septième partie de la série TDAH : pour les personnes concernées, le diagnostic de trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) peut représenter un soulagement ou être source de difficultés. Cela conduit à se demander si un diagnostic de ce type de trouble est vraiment utile et dans l'intérêt de l'enfant.
Texte : Jacqueline Esslinger

Illustration : Partner & Partner

Un diagnostic est la constatation et l'évaluation d'une maladie physique ou psychique. Il a pour but de trouver une explication aux problèmes ou aux difficultés d'une personne et constitue la base d'un traitement.

Le classement des caractéristiques (classification) vise à créer une délimitation. Cela signifie qu'un groupe de symptômes est attribué à un trouble ou à une maladie spécifique et non à un autre. Dans le cadre du processus de diagnostic, les informations pertinentes à cet effet sont collectées, comme par exemple les symptômes et les antécédents respectifs d'une personne.

On ne sait pas si le diagnostic de TDAH est toujours justifié

Il est souhaitable que ce type d'approche soit scientifique, c'est-à-dire systématique, compréhensible et reproductible. Cependant, chaque personne est différente et ne présente pas toujours les mêmes symptômes. Pour définir des critères de diagnostic universels, un long processus d'observation des incidents est nécessaire.

L'AD(H)S est synonyme de troubles hétérogènes et de recoupements avec d'autres pathologies. A cela s'ajoute le fait que la plupart des personnes de notre société présentent parfois des symptômes AD(H)SS. Il règne une certaine confusion sur ce que l'on entend par AD(H)S ; il n'est pas rare que l'on se demande : "Cela existe-t-il vraiment ? Si l'on pose la question aux familles concernées et à leurs enfants, la réponse est clairement oui dans la plupart des cas.

Les professionnels qui partagent cet avis utilisent les critères de diagnostic et les lignes directrices de l'AWMF (Arbeitsgemeinschaft der Wissenschaftlichen Medizinischen Fachgesellschaften, actuellement en cours de révision) pour pouvoir délimiter plus précisément les signes de l'AD(H)S. Les enfants qui ont des troubles de l'attention et de l'hyperactivité ont tendance à être plus nombreux que les autres. Il n'est toutefois pas clair si le diagnostic est justifié pour chaque enfant et comment expliquer la forte augmentation du nombre de diagnostics au cours des dernières années.

Ce qui est considéré comme un comportement suspect dépend des normes culturelles

Il est certain que de nombreuses conditions dans la société ont évolué et, par conséquent, les exigences envers les enfants également. Le cas échéant, la perception des symptômes dans notre société a également changé. En effet, avant d'en arriver à une évaluation de l'AD(H)S, la plupart des parents sont déjà conscients que leur enfant présente des problèmes dans des domaines où les autres enfants de son âge ne se font pas remarquer. Cependant, ce qui est considéré comme un comportement anormal dépend des normes culturelles.

Ainsi, il semble qu'il y ait moins de diagnostics d'AD(H)S par an au Tessin par rapport à la Suisse romande et surtout à la Suisse alémanique. En comparaison européenne, les statistiques montrent qu'il y a moins d'enfants atteints d'AD(H)S en Italie qu'en Allemagne. La compréhension de la norme, c'est-à-dire ce qui est considéré comme normal et ce qui est anormal, est beaucoup plus large dans certains endroits, tout comme la tolérance pour les écarts par rapport à cette norme.

Les raisons d'un nombre plus ou moins élevé de cas doivent être étudiées plus avant. C'est pourquoi, par exemple, un nouveau projet de recherche (voir encadré ci-dessous) se consacre au phénomène AD(H)S dans les trois grandes régions linguistiques de Suisse et espère apporter de nouveaux éclairages.

Pour pouvoir poser un diagnostic d'AD(H)S, il faut que les troubles du comportement dans le domaine de l'attention, de l'impulsivité et éventuellement de l'hyperactivité soient présents dès l'âge préscolaire et pendant au moins six mois.

Et ces anomalies doivent être visibles dans différents domaines de la vie, par exemple à l'école et à la maison. Les enfants peuvent se comporter très différemment à la maison qu'en classe et avec différents enseignants. Cela s'explique par des exigences différentes, par la présence de nombreux autres enfants et par le moment de la journée.

La série TDAH en bref

Partie 1 : Vivre avec le TDAH
Partie 2 : Mon enfant a un TDAH
Partie 3 : Enfants malades ou société malade ?
Partie 4 : TDAH - quels sont les droits des enfants ?
Partie 5 : TDAH et école
Partie 6 : Ritalin contre le TDAH - malédiction ou bénédiction ?
Partie 7 : Diagnostic du TDAH
Partie 8 : Mon enfant a un TDAH - et maintenant ?
Partie 9 : Le TDAH et les aspects éthiques du traitement
Partie 10 : TDAH et psychothérapie
Partie 11 : Traitement du TDAH sans médicaments. De grands avantages, de petits risques

Vous pouvez téléchargerici la série en 11 parties sur le TDAH au format PDF

Les troubles psychiques et physiques doivent d'abord être exclus

Dans l'esprit de l'approche multimodale, les professionnels ont besoin, pour établir un diagnostic, non seulement des descriptions des parents, mais aussi des perceptions et des observations de personnes de référence issues d'autres environnements de l'enfant. Il s'agit en général des enseignants. Des observations supplémentaires de grands-parents ou de moniteurs d'un club (de sport) peuvent compléter l'évaluation.

La prise en compte de l'histoire du développement de l'enfant fait partie de l'évaluation, tout comme la collecte approfondie d'informations sur la famille. Ces informations sont utiles, car on suppose qu'il existe une composante héréditaire du TDAH. Cela signifie que les enfants issus d'une famille où le TDAH s'est déjà manifesté présentent un risque accru.

Des études montrent toutefois que seule la probabilité d'apparition de symptômes augmente. Cela signifie toutefois qu'une transmission héréditaire n'est pas toujours le cas. Ainsi, tous les adultes atteints de TDAH n'ont pas forcément un enfant atteint de TDAH, et tous les enfants atteints de TDAH n'ont pas forcément des parents ou des proches atteints de TDAH.

En plus des tests psychologiques spécialement conçus pour se concentrer sur le comportement de l'enfant et ses aptitudes, un examen médical devrait toujours être effectué.

Il s'agit tout d'abord d'exclure que les problèmes de concentration et de performance soient réellement causés par une diminution de l'audition ou de la vision, par des troubles du sommeil, par des troubles du métabolisme (par ex. thyroïde) ou par des carences (par ex. magnésium). Il faut également pouvoir exclure d'autres troubles psychiques et physiques (comme l'anxiété, la dépression ou l'autisme).

Qu'est-ce que le TDAH ?

Pour certains, il s'agit du diagnostic à la mode de notre époque, pour d'autres du trouble psychique le plus fréquent chez les enfants et les adolescents : le TDAH (trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité) ou le TDA (syndrome de déficit de l'attention). Environ 5 à 6 pour cent de tous les enfants sont concernés. Les garçons sont nettement plus nombreux que les filles. La maladie est toutefois diagnostiquée beaucoup plus fréquemment.

Cette série en dix épisodes est réalisée en collaboration avec l'Institut de recherche et de conseil dans le domaine de la famille de l'Université de Fribourg, sous la direction de Sandra Hotz. Cette juriste dirige, avec Amrei Wittwer du Collegium Helveticum, le projet «Kinder fördern. Une étude interdisciplinaire», auquel participe également la Haute école zurichoise des sciences appliquées ZHAW. Le projet est soutenu par la Fondation Mercator Suisse.

Un examen neuropsychologique supplémentaire permet de déterminer si et où l'enfant pourrait présenter des troubles fonctionnels, par exemple en ce qui concerne la mémoire de travail ou la perception. Il n'existe pas encore de méthode permettant de diagnostiquer l'AD(H)S à partir de caractéristiques purement biologiques. Les procédés d'imagerie comme l'imagerie par résonance magnétique (IRM) permettent certes de voir quelles zones du cerveau sont actives et comment cette activation se différencie chez les personnes avec ou sans AD(H)S, mais ils ne permettent pas d'établir un diagnostic précis.

Cependant, il n'est pas encore possible de poser un diagnostic chez un patient individuel. Ces méthodes d'imagerie sont cependant de plus en plus au centre de la recherche, tout comme la théorie selon laquelle la cause de l'AD(H)S est un manque de dopamine, un neurotransmetteur, entre les cellules nerveuses. Grâce à de nouvelles découvertes, les tests comportementaux pourraient à l'avenir être complétés de manière encore plus fiable par des indicateurs biologiques.

Le diagnostic doit toujours être précédé d'un traitement médical

Même sans tests physiques, il est aujourd'hui possible de poser un diagnostic pertinent pour l'enfant. Afin de minimiser le risque d'une mauvaise évaluation, il est nécessaire de procéder avec soin conformément aux critères. Les lignes directrices qui encadrent les critères diagnostiques des systèmes de classification DSM-5 et CIM 10 laissent une grande marge d'interprétation et font confiance à l'évaluation subjective du clinicien.

Cela est souvent critiqué, on souhaite plus de clarté. Mais cette marge de manœuvre pour le clinicien peut aussi être une bonne chose, afin qu'un diagnostic ne doive pas toujours être attribué si le client en subissait des inconvénients, ou qu'un diagnostic puisse être attribué s'il permet de réduire un handicap.

Mais comme tous les symptômes, comme les trois signes principaux du TDAH, l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité, sont plus ou moins prononcés selon les personnes, la procédure à suivre dans la pratique quotidienne devient un défi, même pour les spécialistes.

Le professionnel chargé de l'évaluation devrait donc être spécialisé dans le domaine de l'enfance/de l'adolescence et bien connaître le TDA/H. En Suisse, cela concerne des personnes issues de différentes disciplines (p. ex. pédiatres, psychologues). Dans le cadre d'une évaluation globale, ces personnes devraient si possible collaborer de manière interdisciplinaire avec d'autres spécialistes.

Il est important d'avoir à ses côtés un spécialiste compétent qui réponde aux questions et aux doutes, qui prenne son temps et qui accompagne l'enfant sur son chemin. La question de savoir si un diagnostic est approprié et dans l'intérêt de l'enfant doit être soigneusement évaluée au cas par cas.

Les éventuels inconvénients tels que la discrimination ou les effets secondaires d'une thérapie ne peuvent être justifiés que si l'enfant et sa famille bénéficient d'un soutien et que le bien-être de l'enfant est ainsi assuré à long terme.

Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch