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Apprendre en été - oui ou non ?

Temps de lecture: 6 min

Apprendre en été - oui ou non ?

Une étude récente montre que la majorité des écoliers continuent d'apprendre pendant les vacances d'été. Mais est-ce bien raisonnable ?
texte : Irena Ristic

Image : fotolia.com

Vacances - temps libre ? Pas tout à fait. De nombreux élèves ne rangent pas leurs livres et leurs cahiers pendant les grandes vacances d'été : 59% d'entre eux étudient pendant la période sans école. C'est le résultat d'un sondage récent de Forsa, qui a interrogé des parents d'enfants en âge scolaire. Interrogés sur les raisons pour lesquelles leurs enfants étudient pendant les vacances, 67 pour cent des mères et des pères indiquent : «pour consolider la matière enseignée», environ la moitié (47 pour cent) pour que leur progéniture se prépare à la prochaine année scolaire. Mais dans quelle mesure cela est-il judicieux ?

Apprendre pendant les vacances - pas automatiquement contraignant

Les vacances doivent avant tout servir à se reposer, affirment Raimondo Lettieri, psychologue pour enfants et adolescents, et Fabian Grolimund, directeur de l'Académie de coaching pédagogique. Mais rafraîchir un peu la matière scolaire pendant cette période ne doit pas automatiquement représenter une charge pour l'enfant ou l'adolescent, estime Lettieri. Tout dépend de la mesure : «Si un adolescent a du mal avec le français, pourquoi ne pas profiter des vacances pour réviser des mots de français pendant une demi-heure chaque jour» ?

Des études le montrent : Pendant les longues vacances d'été, les matières scolaires peuvent être oubliées.

L'expert en apprentissage Fabian Grolimund estime lui aussi qu'il est judicieux, dans certains cas, de ne pas laisser l'école de côté pendant les heures creuses : «Je compte par exemple parmi eux les enfants du primaire qui ont beaucoup de mal à lire ou à calculer». On constate souvent que les enfants qui aiment lire ou calculer utilisent ces nouvelles compétences au quotidien. «Pendant les vacances, ils lisent par exemple des bandes dessinées ou le journal de Greg ou comptent les points en jouant aux cartes». Les enfants qui ont des faiblesses évitent en revanche ce genre de situation. «Lorsqu'un enfant faible en lecture n'a pas vu une seule lettre pendant cinq ou six semaines, il oublie souvent ce qu'il a péniblement appris jusqu'à présent». Dans ce cas, il vaut la peine de lire ensemble 15 minutes par jour ou de faire des jeux qui permettent d'exercer des compétences de base en calcul.

Malgré l'apprentissage : les matières scolaires disparaissent - le grand oubli de l'été

Car le fait est là : Pendant les longues vacances d'été, la matière scolaire peut tout à fait tomber dans l'oubli. Ce phénomène, connu de tous les pédagogues, s'appelle «l'oubli estival». Une grande étude américaine le prouve également. Ce phénomène s'observe davantage en mathématiques qu'en langues. L'étude allemande des chercheurs en sciences de l'éducation Hendric Coelen et Jörg Siewert constate également cet «effet vacances» chez les enfants. Des faits scientifiquement fondés donc, qui plaident en faveur d'un rafraîchissement occasionnel ou réparti en petites portions.

La panique éducative met les enfants sous pression

Et puis il y a aussi ce que l'on appelle la panique éducative, un terme défini par le sociologue Heinz Bude. Derrière ce terme se cache la crainte des parents que leurs enfants n'aient pas de chances d'obtenir un «bon» emploi ou une bonne place dans la société s'ils n'acquièrent pas le plus de connaissances possible et de manière constante.

Difficulté à apprendre : «Les parents devraient se demander si cette école, généralement le lycée, convient à l'enfant».

Fabian Grolimund, coach d'apprentissage

C'est au plus tard lors de la question du passage au gymnase que le thème de l'apprentissage devient d'actualité, même pendant les vacances. La peur de ne pas avoir fait tout ce qui était en leur pouvoir pour préparer leurs enfants à la dure concurrence pousse de nombreuses mères et de nombreux pères à agir, comme le sait Raimondo Lettieri de par sa pratique.

Les parents projettent leurs propres objectifs sur leurs enfants

Les parents ont ressenti dans leur propre vie le besoin de plus d'efficacité dans le monde du travail et l'ont projeté sur leurs enfants : «L'équation succès scolaire = succès dans la vie est vite faite». Si l'on demandait en revanche aux parents s'ils préféreraient que leur enfant ait un bon travail ou qu'il soit heureux, la réponse serait claire, selon le psychologue. «Il est bien mieux d'éveiller la passion de l'enfant pour une chose», explique Lettieri. Non seulement c'est plus sain d'un point de vue psychologique, mais «les chances que l'enfant et le futur adulte soient beaucoup plus satisfaits et réussissent» sont bien plus élevées.

Les parents ignorent les limites de performance

Une grande partie de cette pression vient du fait que les parents n'acceptent pas les limites des performances de leurs enfants, estime Fabian Grolimund, coach pédagogique. Certains parents croient aujourd'hui qu'avec un soutien adéquat et de l'assiduité, tout est possible. Pourtant, si les enfants obtiennent en permanence de mauvaises notes malgré leurs efforts, les parents ne devraient pas se demander ce qu'ils peuvent faire pour que leur enfant s'améliore. Ils devraient se demander si cette école - le plus souvent le gymnase - convient à leur enfant, poursuit Grolimund, qui estime que «le système éducatif suisse est très perméable et offre de nombreuses possibilités de trouver la bonne place pour un enfant ou un adolescent». Une idée que les parents devraient toujours garder à l'esprit. Car une chose est claire pour l'expert en apprentissage : «Les enfants et les adolescents ne devraient certainement pas passer leurs vacances d'été dans un studio d'apprentissage».

Conseils pour étudier pendant les vacances d'été

  • De petites portions d'apprentissage régulières : par exemple, s'entraîner chaque jour pendant quinze minutes à l'écriture en majuscules.
  • Passez un accord avec votre enfant : «Nous lisons ensemble pendant 15 minutes avant de nous endormir» ou «Je te dicte toujours toutes les lettres juste après le petit-déjeuner».
  • Si l'enfant a des difficultés dans plusieurs domaines, le mieux est d'alterner : «Lundi, mercredi et vendredi, nous lisons pendant 15 minutes», «Mardi et jeudi, nous exerçons les tables de multiplication». Important : les exercices ne devraient pas avoir lieu pendant toutes les vacances. Ainsi, il faudrait au moins laisser la première et la dernière semaine de vacances entièrement libre.
  • Préservez le sentiment de vacances. Même les jours où l'on étudie, les enfants devraient pouvoir vivre quelque chose qui se savoure le mieux pendant les vacances d'été, comme par exemple la piscine, la plage ou des activités avec des amis - ou le doux farniente.

Source : www.mit-kindern-lernen.ch

Vers les personnes

Fabian Grolimund dirige avec Stefanie Rietzler l'Académie pour le coaching d'apprentissage à Zurich. Les deux psychologues sont également les auteurs des livres «Mit Kindern lernen» et «Erfolgreich lernen mit ADHS ». www.mit-kindern-lernen.ch

Raimondo Lettieri est psychologue spécialisé en psychothérapie et en psychologie de l'enfant et de l'adolescent. Il travaille comme thérapeute de couple, individuel et familial dans son propre cabinet à Zurich. www.raimondolettieri.ch

Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch