Voici comment fonctionne l'échange avec l'école
Les parents sont en principe les décideurs dans tous les domaines de la vie de leur enfant. Cependant, ils ne sont pas impliqués dans l'affectation à une école publique, ni dans le choix des contenus et des méthodes d'enseignement. L'État assume en grande partie la responsabilité de l'organisation, des finances et du contenu de l'éducation des enfants, en veillant à ce que les chances soient les plus égales possibles.
Il est du devoir des parents de permettre à leurs enfants de suivre cette formation et, par leur soutien, d'aider l'enfant à s'orienter dans le système scolaire. Pour que l'enfant puisse vivre la vie scolaire de manière positive, les parents peuvent et doivent y jouer un rôle actif. Parallèlement, le rythme scolaire détermine les temps de repos au sein de la famille, que ce soit par les heures de lever le matin ou par les vacances scolaires imposées.
La coopération entre les parents et l'école est favorisée lorsque les deux parties peuvent être transparentes.
Si les enfants sont dépassés sur le plan de l'organisation ou de l'apprentissage, les parents les soutiennent soit eux-mêmes, soit en faisant appel à des tiers. La plupart du temps, ces changements, qui marquent le quotidien des familles pour de longues années au plus tard lors de l'entrée à l'école de l'enfant le plus âgé, sont bien acceptés et soutenus. Toutefois, des conflits ponctuels peuvent survenir, par exemple parce que des contenus d'apprentissage sont transmis qui sont diamétralement opposés à la vision du monde des parents. Ou bien les parents peuvent trouver le matériel pédagogique inadapté, difficile et gênant pour la réussite de l'apprentissage de leur enfant. Ou encore, les enseignants peuvent être considérés comme trop sévères ou trop laxistes pour que l'enfant réussisse sa carrière scolaire.
Attentes, possibilités et limites
Les multiples croisements entre la vie familiale et l'école peuvent donner lieu à des conflits. Afin d'éviter que ceux-ci ne dégénèrent dans l'intérêt de l'enfant, certaines conditions cadres aident à créer une base de confiance. Ainsi, pour une coopération constructive, il est notamment important qu'un échange soit possible, au cours duquel les deux parties peuvent parler ouvertement et en toute transparence des attentes, des possibilités et des limites du soutien apporté à l'enfant.
La coopération entre les parents et l'école est favorisée lorsque les deux parties peuvent être transparentes, lorsque les compétences sont claires et respectées et lorsqu'il existe suffisamment de possibilités de discussion et de rencontre.
Pour que tous les parents aient la possibilité d'obtenir des informations importantes sur le quotidien scolaire et de savoir ce qui attend l'enfant - et donc aussi les parents -, les écoles et leurs enseignants disposent de diverses possibilités. L'école organise des séances d'information, des entretiens de bienvenue, si nécessaire avec un service d'interprétation, mais aussi un site Internet sur lequel les informations les plus importantes sont disponibles à tout moment. Les journées de visite à l'école, les fêtes scolaires et les spectacles sont des activités précieuses qui donnent aux parents un aperçu de la vie scolaire et peuvent renforcer la confiance et la bienveillance envers l'école.
Profiter des offres de l'école
En outre, une meilleure compréhension de la culture scolaire vécue et un rapprochement mutuel entre les parents et la direction de l'école peuvent être obtenus par des formes institutionnalisées de participation des parents : par exemple un conseil des parents, des forums de parents ou des cafés de parents. De son côté, l'enseignant informe régulièrement les parents lors de soirées sur le matériel pédagogique utilisé, la «culture des devoirs» prévue ou les projets scolaires à venir. Il met à la disposition des parents différents moyens de communication pour une prise de contact à bas seuil et réagit le plus rapidement possible aux messages des parents.
Les parents doivent informer les enseignants de tout changement important dans le quotidien de la famille.
L'obligation et la responsabilité du côté des parents est en contrepartie qu'ils acceptent et utilisent les offres scolaires de rencontre et d'information. Les entretiens avec les parents, les soirées de parents ou les manifestations d'information permettent, au-delà de l'échange d'informations, de faire connaissance et d'échanger des informations. Les parents devraient communiquer à l'enseignant les nouvelles importantes ou les changements dans la vie de l'enfant, car ces événements peuvent influencer le comportement et l'humeur de l'enfant.
Respecter le rôle de l'autre
L'enseignant de l'enfant souhaite par exemple être informé des problèmes liés aux devoirs, du malaise de l'enfant à l'école, des situations familiales pénibles ou des changements dans l'encadrement éducatif. Pour qu'une collaboration respectueuse soit possible, il est utile que les différents acteurs - parents, enseignants et direction de l'école - respectent le rôle de chacun.

Ainsi, les parents sont en principe les décideurs en ce qui concerne l'enfant et ils l'éduquent selon leurs propres valeurs et conditions. Celles-ci ne coïncident pas toujours avec celles de l'enseignant. Ainsi, la décision de faire face à un problème de santé de l'enfant - que ce soit par des médicaments, une thérapie ou des moyens alternatifs - relève de la compétence des parents et, selon l'âge de l'enfant, de celle de l'enfant. L'enseignant doit respecter cette décision et offrir son soutien.
En revanche, les enseignants et la direction de l'école sont responsables de l'organisation de l'enseignement, de l'apprentissage ainsi que de la promotion des compétences transversales. Les parents n'ont pas de droit de regard direct dans ce domaine. Le respect mutuel de ces rôles est important pour trouver une solution dans l'intérêt de l'enfant en cas de conflit. Pour les enfants et les adolescents, le fait que les parents et l'école s'occupent ensemble de leur bien-être et de la réussite de leur apprentissage a une force d'impact particulière. Dans les constellations difficiles, une «table ronde» réunissant tous les professionnels et les membres de la famille impliqués peut aider à trouver une solution partagée.
La série en bref
- PARTIE 1 Relation parents - enfant
- PARTIE 2 Être parent - rester en couple
- PARTIE 3 Être père, mère, parents
- PARTIE 4 Garde des enfants par les parents
- PARTIE 5 Frères et sœurs
- PARTIE 6 Adoption
- PARTIE 7 L'État et la famille
- PARTIE 8 Modèles de famille
- PARTIE 9 Des racines et des ailes
- PARTIE 10 Droit de contact
Désamorcer les fronts
L'évaluation des performances des enfants et les décisions de carrière qui en découlent, comme l'attribution d'un niveau au lycée, constituent une source de conflit fréquente. La forme et le degré de participation des parents et des enfants à ces décisions, ainsi que les responsabilités incombant à la direction de l'école et aux enseignants, sont réglés au niveau cantonal.
Une bonne collaboration est également importante à cet égard. Tant les parents que l'enfant doivent être informés au préalable de la procédure scolaire à venir de manière à ce qu'ils connaissent et comprennent les conséquences des décisions prises.
Toute décision de l'école ou de l'autorité doit en principe être motivée.
Consulter les parents et l'enfant sur des questions concrètes et tenir compte de leurs avis lors de la prise de décision n'est pas seulement un droit pour eux, cela peut aussi désamorcer les fronts. Comme les intérêts de l'enfant ne coïncident pas forcément avec l'avis des parents, il convient de saisir la possibilité d'écouter l'enfant en dehors des cours. Toute décision de l'école ou de l'autorité doit en principe être motivée. Si la famille ne peut pas soutenir la décision, elle dispose de possibilités de recours.

Les parents ont en outre un droit de regard sur les dossiers, ce qui signifie que des procès-verbaux doivent être rédigés pour les entretiens. La vie privée et l'intérêt public se chevauchent dans une large mesure dans le quotidien de l'école. Il ne faut cependant pas oublier que l'enfant doit être au centre des réflexions.
Des solutions viables ne peuvent être trouvées qu'en tenant compte des besoins concrets de l'enfant sur le plan social, émotionnel et cognitif. Dans les situations difficiles, un spécialiste neutre, extérieur à l'école, peut aider à trouver une solution centrée sur le bien-être de l'enfant.