«Une guerre des roses m'aurait dissuadé»

Mirjam : «Mon ex et moi nous sommes séparés quand Joris avait un an et demi. Quand il avait trois ans, j'ai rencontré Patrick. Puis tout est allé très vite : un an plus tard, Svea s'est annoncée, nous avons emménagé ensemble et trois mois plus tard, notre fille est née».

Patrick : «Je n'avais pas l'habitude de partager mes quatre murs. Puis, du jour au lendemain, je me suis retrouvé avec une famille - et trois chiens. C'était un changement».

Mirjam : «Au début, j'ai veillé à m'organiser de manière à ce que Patrick ne doive pas garder Joris. Je me disais : c'est mon enfant. Je ne fais plus cette séparation depuis l'arrivée de Svea. Je nous considère comme une communauté à part entière».

Patrick : «De la même manière, j'ai toujours été très réticent à m'immiscer dans l'éducation de Joris, par exemple lorsqu'il s'agissait de donner mon point de vue ou de réclamer des choses. Avec deux enfants, il n'est pas réaliste de rester en dehors de l'un d'eux, ils ont besoin d'un cadre commun».

Mirjam : «En ce qui concerne leur mise en œuvre, nous ne sommes pas toujours d'accord, comme d'autres couples. J'éduque en fonction des besoins, avec Patrick, c'est moins flexible et négociable».

Patrick : «Avant Joris, je n'avais aucune idée de ce que sont les enfants - avec lui, je suis entré dans un nouveau monde. C'était enrichissant. L'idée d'un nouvel amour apporté par un enfant dans la relation en effraie plus d'un, car ils craignent des problèmes. Mais cela vaut la peine d'être ouvert, de laisser les choses agir sur soi. J'ai vite remarqué que Mirjam et son ex-mari s'entendaient bien. Cela a été décisif pour moi. La perspective d'être impliquée dans une guerre des roses m'aurait découragée».

Du jour au lendemain, j'ai eu une famille - et trois chiens.

Patrick Senn

Mirjam : «Mais il faut vraiment vouloir une telle relation et se dépasser pour cela. Les couples se séparent rarement en paix. La plupart du temps, le contexte d'une séparation est peu reluisant. Moi aussi, j'ai été tentée de jouer la carte de la culpabilité et de l'innocence, on m'a même encouragée à me mettre en travers de la route. J'ai gardé à l'esprit qu'il s'agissait maintenant de l'enfant. Mon ex aussi avait ce credo, et c'est ainsi que nous nous sommes rassemblés et avons tout mis en place ensemble autour de Joris».

Patrick : «J'aime la façon dont tout le monde se concentre sur l'enfant et se serre les coudes dans son intérêt. Je m'entends bien avec l'ex-mari de Mirjam. Lors du dernier anniversaire de Joris, nous avons monté les bancs de fête ensemble et sa partenaire a préparé le gâteau. Nous avons fêté ensemble le dernier anniversaire de Joris - avec tous ceux qui ont agrandi sa famille ces dernières années».

Mirjam : «Il y a deux ans, il est devenu deux fois grand frère. Le fils de mon ex-mari et de sa compagne est venu au monde dix jours avant Svea».

Patrick : «Dès le début, Joris a été très affectueux avec Svea. Il n'y a qu'en ce qui concerne ses jouets qu'il ne comprend pas la plaisanterie».