«Le bonheur voyage avec nous» : comment le lâcher-prise apporte la légèreté
Nous avons emporté tout ce dont nous avons besoin pour voyager et vivre. Le reste de nos possessions dort depuis deux ans dans un conteneur qui traîne dans la région des trois frontières, près de Bâle.
De temps en temps, nous nous en souvenons. Puis nous demandons à la ronde : «A qui manque-t-il quelque chose de ce qui est entreposé là ?».
Tous haussent les épaules. «Ce beau vieux livre, de la brocante, avec les espèces de roses dedans !» dit la plus âgée. «Hmmm, quelques animaux en peluche, mais en fait rien !» dit la plus jeune. Mon mari aimerait bien jouer à nouveau sur notre piano et les petits bols colorés du petit-déjeuner me manquent, ainsi que la vieille vitrine en verre rouge d'Ikea où ils étaient rangés.

Le grand nettoyage
Lorsque nous avons liquidé l'appartement, nous avons divisé nos biens en trois catégories : à jeter, à stocker et à emporter. Tout ce qui s'était accumulé chez nous pendant douze ans avec les enfants était choquant. Quand et comment toutes ces choses sont-elles arrivées dans notre ménage ?
Nous avons vendu ou donné beaucoup de choses et nous, les parents, avons essayé de ne garder que l'essentiel. Pour les enfants, nous ne nous mêlions pas trop de savoir si un objet serait encore vraiment important dans un ou deux ans.
De cette manière, de nombreuses choses à stocker ont disparu dans des boîtes en carton, qui sont depuis longtemps oubliées.

Toujours trop de possessions ?
Dans les Cévennes, chez les grands-parents, il y a un entrepôt intermédiaire avec des choses dont nous pourrions avoir besoin de temps en temps. Chaque enfant y a aussi une grande boîte, avec des objets importants. Une petite boîte avec des objets préférés peut être placée dans la caravane.
Vous vous en doutez déjà ? La plupart des choses ne sont jamais prises en main.

L'instinct de collecte s'affaiblit
Depuis que nous sommes en route, nous essayons sans cesse de nous alléger. En effet, nous n'avons toujours pas vraiment besoin au quotidien d'une grande partie de ce que nous transportons avec nous dans nos bagages.
De temps en temps, je me sens un peu comme Hans im Glück : plus on lâche prise, plus je suis heureux. M'encombrer de bric-à-brac me met de mauvaise humeur.
Pendant les six premiers mois du voyage, nous ramassons encore partout des coquillages et des pierres que nous emportons avec nous.

Entre-temps, cet instinct de collectionneur s'est également apaisé. Nous nous contentons souvent de regarder les beaux objets, les mettons peut-être un moment dans la poche de notre pantalon et les reposons ensuite. Nous n'avons plus besoin de les garder tous.
Moins de sucre, de sel et de graisses
Le lâcher-prise ne concerne pas seulement les objets, mais aussi les habitudes. L'alimentation en est un exemple.
Nous n'avons jamais été très stricts en matière d'alimentation. Néanmoins, notre voyage nous permet de vivre plus sereinement certaines valeurs en matière d'alimentation saine.
Il est beaucoup plus facile de manger moins de sucre, de sel et d'acides gras saturés lorsque l'on n'est pas constamment exposé aux tentations de la caisse du supermarché, du kiosque ou du distributeur de snacks. Nous n'avons pas besoin d'aliments prêts à consommer, car nous avons suffisamment de temps pour cuisiner des produits frais.

Le nombre de fêtes d'anniversaire se limite aux membres proches de la famille et ceux-ci peuvent se passer de tonnes d'oursons en gomme, de smarties et de boissons sucrées.
Entre-temps, les papilles gustatives de toute la famille se sont réadaptées au point que les enfants rejettent certains produits transformés industriellement : ils ne les aiment tout simplement plus.
Ce qui me manque vraiment
Je dois avouer que la seule chose qui me manque vraiment parfois est effectivement un objet ménager : une machine à laver personnelle.
Pouvoir utiliser ma propre lessive et être sûr que l'on ne vient pas de laver des tapis de cirage devant nous serait parfois un grand plus.

Mon petit porte-monnaie avec les pièces de un et deux euros pour les machines à laver du camping est bien gardé, car la certitude de pouvoir faire la lessive donne un certain sentiment de sécurité quand on n'a pas de domicile fixe.
La nostalgie d'un foyer fixe
Il y a des familles qui font des biscuits de Noël dans la poêle pendant le trajet et qui trouvent cela agréable. Il nous manque un vrai four pour la période de l'Avent !
Heureusement, en hiver, nous pouvons nous réfugier chez nos grands-parents et profiter des avantages d'une maison en briques. A Noël, tout le monde aspire au confort d'une maison en dur.
La série en bref
- «Le bonheur nous accompagne» : une idée folle devient réalité
- «Le bonheur nous accompagne» : Venise pour soi tout seul
- «Le bonheur nous accompagne» : apprendre à l'école des caravanes
- «Le bonheur est dans le pré» : comment le lâcher-prise apporte de la légèreté
- «Le bonheur nous accompagne» : Se sédentariser à nouveau
Avoir les mains libres
En principe, il nous manque très peu de choses et nous sommes très heureux d'une vie dans laquelle il y a un peu moins de tout.
«Celui qui lâche quelque chose a les deux mains libres». Nous avons pris cette citation, attribuée à l'écrivain Hellmut Walters, à cœur.
Lorsque nous reprendrons en main une vie plus régulière, nous le ferons avec plus de discernement.
L'itinéraire en un coup d'œil :

Année Corona 2021 : Lockdown Cévennes - Côte méditerranéenne Espagne - Andalousie - Côte atlantique Portugal -Espagne du Nord- Cévennes - Suisse - Cévennes -Italie - Sardaigne - Cévennes - Noël en Frise du Nord.
Depuis février 2022: Deuxième tour de la péninsule ibérique - La recherche commence.
Découvrez la fin du voyage et les défis de l'arrivée dans la cinquième partie. Elle sera publiée à la mi-septembre.