«La colère contre mon ex-mari se reporte parfois sur les enfants».
Je raconte
"Mon ex-mari et moi avons la garde partagée de nos fils. Pour les garçons, je trouve cela juste et important, mais pour moi, cela pose des problèmes. Mon ex-mari et moi avons malheureusement des difficultés à nous entendre. Cela conduit régulièrement à des événements désagréables et à des disputes. Je suis souvent à la limite, parfois furieuse contre lui, mais je ne peux pas l'éviter. Au lieu de cela, je travaille avec une thérapeute pour gérer mes sentiments négatifs, car je ne veux pas les transmettre à nos garçons.
À Noël dernier, les deux garçons ont passé le réveillon de Noël chez leur père, et le matin du 25 décembre, ils devaient venir chez moi. Leur père a gardé les enfants avec lui toute la journée sans m'en informer. Mes appels sont restés sans réponse. Lorsque Marco et Dominik sont arrivés le soir, j'étais épuisée. Et triste et en colère. Je me suis mise à râler pour toutes sortes de futilités. À un moment donné, mon fils cadet a dit : «Ce n'est pas notre faute». Il avait raison, bien sûr ! Je me suis alors ressaisie, mais je n'y arrive malheureusement pas toujours.
«J'essaie d'enseigner à mes garçons comment se déroule une communication respectueuse».
Chez nous, les conflits quotidiens se déroulent généralement de manière constructive. Nous nous rencontrons tous les trois sur un pied d'égalité. J'explique pourquoi je n'aime pas ou ne veux pas quelque chose. J'essaie de leur faire comprendre comment se déroule une communication respectueuse. Bien sûr, il m'arrive de les gronder, mais ensuite, je leur présente aussi mes excuses.
Les jours de transition sont difficiles, car mon ex-mari communique différemment de moi. Il me trouve beaucoup trop molle dans le ton, il est très souvent très sévère et aussi péjoratif avec les garçons. Je le remarque dans des petits détails de la vie quotidienne. Récemment, mon fils cadet a renversé un verre. «Pas de drame, ça arrive !», lui ai-je dit. Mais il a rétorqué : «Ça m'arrive toujours, je suis si maladroit, si maladroit». Cette vision de lui-même, il ne la tient pas de moi, cela m'inquiète. J'en ai parlé avec ma thérapeute et elle m'a dit que je ne pouvais pas changer cela. Mon rôle est de donner aux garçons une autre image d'eux-mêmes, de les renforcer.
C'est d'autant plus difficile pour moi de voir que mon grand adapte des comportements de son père. Mon ex me réprimandait souvent et m'insultait lorsqu'il n'était pas satisfait de lui-même. Récemment, lorsque mon fils a cassé un vase, je lui ai demandé s'il s'était blessé. Il m'a violemment engueulé : «Quelle question stupide !». J'ai répliqué : «Tu es comme ton père». C'était méchant ! J'aurais dû dire : «Je ne veux pas que tu me parles comme ça». Je sais qu'il ne veut en aucun cas ressembler à son père. Une telle remarque est un «no-go». Je dois critiquer la situation et le comportement, pas dévaloriser la personne".
* Nom connu de la rédaction
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