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Comment les parents forment une équipe solide

Temps de lecture: 12 min

Comment les parents forment une équipe solide

Dans le quotidien familial, les parents sont confrontés à d'innombrables attentes et tâches. Il en résulte souvent une charge de travail importante. Une répartition équitable des tâches permet de prévenir l'épuisement, la frustration et l'aliénation.
Texte : Simona et Niklaus Gafner

Image : Getty Images

Pour de nombreuses familles, concilier l'accompagnement et la garde des enfants, le ménage, l'activité professionnelle et leurs propres besoins est un défi. Souvent, cette charge élevée entraîne des discussions et des disputes entre les parents, ce qui complique encore la situation. Il n'est pas rare que la relation soit ainsi ébranlée.

En y regardant de plus près, ces disputes tournent souvent autour d'un manque de concertation, d'attentes réciproques et d'un calcul pour savoir qui a le plus à faire. Le souhait d'un partage équitable et d'une facilitation du quotidien est omniprésent.

La mère et le père commencent leur collaboration en tant que parents avec des connaissances inégales.

Dans la génération de nos parents, les responsabilités étaient généralement bien définies. Dans les familles d'aujourd'hui, où les deux parents travaillent souvent, les domaines de compétence se mélangent, ce qui rend indispensable la concertation et le partage des responsabilités. Pour que cela réussisse, le couple parental doit bien travailler en équipe.

Les parents sont livrés à eux-mêmes

Dans le monde des affaires, la collaboration en équipe est accompagnée et encouragée. Il existe des réunions d'équipe, des mesures de formation d'équipe et des événements d'équipe. Des lignes directrices sont établies sur la manière de travailler ensemble en tant qu'équipe, les responsabilités sont définies et des objectifs communs sont fixés.

Les parents, en revanche, sont livrés à eux-mêmes dans cette tâche. A cela s'ajoute le fait que, dans la plupart des cas, la mère et le père démarrent cette collaboration avec des connaissances inégales. En Suisse, les pères bénéficient de deux semaines après la naissance pour apprendre à connaître le petit, le changement de rythme et la nouvelle vie.

La mère a le sentiment d'être responsable de tout et le père pense qu'il n'est pas important.

La mère dispose d'au moins trois mois et devient durant ces semaines la «spécialiste de l'enfant». Elle est avec le bébé jour et nuit, elle apprend à le lire, à le comprendre et, pendant cette période, elle prend en charge le ménage dans la mesure du possible. Après tout, elle est à la maison. La mère développe une avance sur le père en matière de contact et de soins, et elle maîtrise également de mieux en mieux le multitâche dans le ménage. Cette avance est difficile à rattraper.

La femme en tant que "chef de famille

Après le congé de maternité, de nombreuses mères reprennent une activité professionnelle rémunérée. C'est au plus tard à ce moment-là qu'il serait important que le père prenne en charge une partie de la garde et des soins. Mais cette étape est souvent plus difficile que prévu. Tout à coup, les tâches liées à l'enfant et au ménage doivent être réparties. Les connaissances préalables, les expériences et les idées sont toutefois très différentes. Souvent, des malentendus et des discussions accompagnent cette phase. Il n'est pas rare que l'une des parties ne se sente pas prise au sérieux ou soit mise de côté.

Il se peut que la mère conserve la responsabilité de l'enfant ou des enfants et du ménage et que le père l'assiste. La mère a en tête les différentes tâches et donne des ordres au père en conséquence. Cela peut bien fonctionner pendant un certain temps. Toutefois, la charge de travail de la mère est très élevée et il n'est pas rare qu'elle soit confrontée à ce que l'on appelle le « mental load». La femme devient la «chef de famille», mais souffre de devoir penser à tout, surtout si elle travaille «à côté».

Les parents doivent prendre conscience qu'à côté du niveau du couple, il y a aussi le niveau de l'équipe.

Cette répartition des rôles n'est pas non plus très épanouissante pour le père. En effet, le couple n'est pas sur un pied d'égalité et la relation se retrouve en porte-à-faux. La mère a le sentiment, à juste titre, d'être responsable de tout, et le père pense que lui et son opinion ne sont pas importants. Il se peut aussi qu'il entende sans cesse qu'il s'y prend mal et qu'il se retire.

Initier le changement

Il convient de souligner ici que le processus est présenté de manière simplifiée. Les différentes évolutions sont plus complexes et multidimensionnelles et doivent être examinées individuellement pour une analyse plus spécifique. Chaque personne a sa propre perception et chaque relation a ses propres lois. Néanmoins, ces étapes sont reconnaissables dans de nombreuses relations et les thèmes sont omniprésents.

La question cruciale est de savoir comment la relation peut sortir de cette situation et comment le travail d'équipe peut fonctionner dans le couple. Cette question ne surgit généralement que lorsque l'une des deux parties au moins n'est pas satisfaite du système actuel. Il faut donc prendre le temps de changer.

Pour que cela soit possible, les parents doivent prendre conscience qu'à côté du niveau du couple, il y a aussi le niveau de l'équipe. Il constitue la base, pour ainsi dire le niveau matériel, sur lequel on travaille ensemble. Au niveau du couple, en revanche, la relation et les sentiments que l'on éprouve l'un pour l'autre sont au premier plan.

Si l'on souhaite aborder les thèmes et les conflits liés à la répartition des tâches, il est important de dresser ensemble un état des lieux. Il est recommandé d'avoir un entretien au cours duquel le couple aborde les questions suivantes : comment est notre système actuellement ? Comment les responsabilités sont-elles réparties ? Comment est-ce que je me sens ? Est-ce que je veux ou nous voulons changer quelque chose ? Que se passerait-il si nous ne changions rien ?

Définir des valeurs et des objectifs

Pour qu'une équipe fonctionne, il faut, outre le niveau conscient de l'équipe, des valeurs et des objectifs communs. Dans les entreprises économiques, ceux-ci sont généralement clairement visibles et prédéfinis. Mais quels sont nos valeurs et nos objectifs en tant que parents ? Il n'est pas si facile de répondre à cette question. Elle comporte différents niveaux et se fonde sur nos expériences et nos empreintes. Parler de ce que nous voulons atteindre en tant que parents est porteur de sens et crée une focalisation commune.

Dans une équipe de parents qui fonctionne, les tâches sont réparties de manière équitable. Il n'y a pas de modèle pour cela.

Que voulez-vous que nos enfants retiennent de nous ? Que penseront nos enfants de nous dans dix ans ? Qu'est-ce qui est important pour nous ? À quoi attachons-nous de l'importance ? Les réponses à ces questions posent les bases d'une collaboration réussie.

Un objectif commun est une chose, l'attitude intérieure consistant à être aussi responsable du travail familial que le partenaire en est une autre. S'il y a un manque de clarté sur ce point, il est conseillé de se consacrer d'abord à ce champ thématique.

Ce qui est juste, c'est quand les deux sont satisfaits

Dans une équipe de parents qui fonctionne, les tâches et les responsabilités sont réparties de manière équitable. Il n'existe pas de modèle pour cette répartition. Elles varient d'une famille à l'autre et doivent être négociées ensemble. Il n'est pas nécessaire de comparer un à un le nombre ou la charge de travail des tâches en suspens. Il est juste que les deux parties soient satisfaites de la répartition.

Pour savoir si les tâches et les travaux doivent être redistribués, il faut avoir une vue d'ensemble de la répartition actuelle. Pour cela, il faut dresser la liste de toutes les tâches à effectuer dans cette petite entreprise et les attribuer à la personne qui s'en occupe.

Il est également décisif de distinguer qui fait quelque chose et qui y pense.

Attention : le travail à l'extérieur, l'activité rémunérée, doit également être pris en compte. Celui qui est plus présent à la maison peut aussi assumer proportionnellement davantage. Mais même si l'un des parents n'exerce pas d'activité professionnelle, l'autre parent doit en assumer une partie à la maison. Car la famille et le ménage représentent plus qu'un travail à 100 %.

Souvent, la liste des tâches en suspens est plus longue que prévu, car nous n'avons pas conscience de beaucoup de travaux. Par exemple, les travaux de réparation dans le ménage, les contacts avec l'école, l'organisation des cadeaux ou le remplissage de la déclaration d'impôts sont des tâches qui méritent d'être reconnues. Il est également essentiel de distinguer qui fait quelque chose et qui y pense. Parfois, il ne s'agit pas de la même personne.

Les parents, une équipe solide
Ce n'est que lorsque les parents vont bien que les enfants et la famille peuvent aller bien. (Image : Getty Images)

Transférer le «dossier» en douceur

S'ensuit une discussion sur les points de la liste qui sont cohérents et ceux qui devraient être modifiés. Lors d'une redistribution, différents niveaux doivent être pris en compte. Par exemple, s'il est décidé que le nouveau papa couchera les enfants deux fois par semaine, les enfants doivent être impliqués dans le processus.

De plus, il est utile que le «dossier» soit transmis petit à petit. Peut-être que papa peut se charger de la première partie du rituel du coucher pendant la première semaine. Il peut aussi organiser ce rituel différemment, afin que les enfants remarquent qu'il est désormais différent. Il peut ensuite développer sa part petit à petit, jusqu'à ce qu'il puisse finalement prendre en charge l'ensemble du processus.

Se familiariser avec de nouveaux domaines et assumer des tâches demande du temps et un soutien bienveillant.

Le point crucial d'une redistribution est la tolérance mutuelle. Se familiariser avec de nouveaux domaines et reprendre des «dossiers» demande du temps et un soutien bienveillant. De plus, il se peut que le dossier soit poursuivi différemment. La tolérance est donc une base tout à fait décisive.

Il est également fortement recommandé d'aménager des plages horaires fixes pour le travail d'équipe, par exemple des réunions hebdomadaires. Ces réunions permettent de réfléchir à la manière dont les choses se sont déroulées ces derniers jours et de convenir de ce que sera la semaine suivante. Des questions telles que «Qu'est-ce qui s'est bien passé ?» ou «Où faut-il encore procéder à des ajustements ?» peuvent guider ces réunions.

Y a-t-il suffisamment d'énergie ?

Pour pouvoir grandir ensemble en tant qu'équipe, les deux parents ont besoin de suffisamment d'énergie. Il est important de réaliser ce que l'on ressent et de réagir en conséquence. Celui qui est à bout de souffle n'a pas la capacité de faire preuve de compréhension envers les autres. Cela signifie que l'état d'esprit et le niveau d'énergie de chacun doivent être pris en compte et intégrés dans le travail d'équipe.

Il est possible que l'un ou l'autre des parents ait besoin d'être soulagé avant que le processus puisse commencer au niveau de l'équipe. Souvent, la reconstitution de l'énergie nécessite du temps pour soi, de l'exercice, des moments dans la nature ou des hobbies. Car ce n'est que si les parents vont bien que les enfants et la famille peuvent aller bien.

Il se peut aussi que la relation de couple ne soit pas assez stable pour pouvoir construire une relation d'équipe qui fonctionne. Dans ce cas, c'est là qu'il faut intervenir, car la relation de couple est la base sur laquelle tout le reste repose.

Ce processus peut être abordé à deux. Il est toutefois conseillé d'observer son déroulement. Si les mêmes disputes et les mêmes désaccords se répètent, un soutien extérieur est nécessaire. Cela peut prendre la forme d'un livre, d'un podcast ou d'un atelier. Pour les situations plus complexes, un accompagnement par un conseil ou une thérapie s'impose.

Si cette aide est sollicitée à un moment où les deux parties sont (encore) tournées vers l'autre et souhaitent un changement, il y a de bonnes chances de trouver un terrain d'entente.

Le travail des parents est un travail d'équipe

5 conseils pour un partage équitable

  1. Ehrliches Interesse: Ins Gespräch kommen über die Ist-Situation: Wie geht es mir? Wie geht es dir? Wie ist die Aufgabenverteilung im Moment? Sind wir auf einem guten Weg? Wo wäre ich froh um eine Veränderung, Entlastung? – Voraussetzung: ehrliches Interesse, es gemeinsam schaffen zu wollen.
  2. Beide Meinungen sind gleichberechtigt: Bewusstheit, dass beide Elternteile zu gleichen Teilen für die Kinder und den Haushalt verantwortlich sind. Es sind die Kinder beider Elternteile und es ist das Zuhause aller Familienmitglieder. – Folge: Beide Meinungen sind gleichberechtigt. Egal wie viel Vorwissen vorhanden ist. Eine Umverteilung der Verantwortung muss besprochen werden.
  3. Toleranz: Vorwissen und Handhabung sind unterschiedlich. Es gibt nicht nur einen richtigen Weg. Um Aufgaben umverteilen zu können, müssen auch andere Wege akzeptiert werden. Wenn Papa ein anderes Ins-Bett geh-Ritual möchte oder Mama das Wohnzimmer anders aufräumt, muss das Platz haben. – Grundlage: Toleranz. Anders ist auch gut. Niemand mag, wenn einem vorgeschrieben wird, wie man etwas zu erledigen hat.
  4. Gegenseitiges Zutrauen und Vertrauen: es ist noch kein Meister vom Himmel gefallen. Zutrauen in den Partner, die Partnerin, dass er seinen, ihren Weg mit der neuen Aufgabe finden wird. – Grundlage: Es sind beides erwachsene Menschen, die sich neuen Aufgaben stellen können und lernfähig sind.
  5. Anerkennung und Wertschätzung: Regelmässiges Reflektieren; Veränderungen brauchen Zeit. Überprüfen; sind wir auf einem guten Weg? Was ist uns geglückt? Wo war es noch harzig? Kleine Erfolge feiern. Im Arbeitskontext gibt es dafür Teamanlässe und Apéros. Diese hat auch das Elternteam verdient. – Grundlage: Harte Arbeit verdient Anerkennung und Wertschätzung.
Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch