«Tous les chemins ne sont pas droits»
Monsieur Ruckstuhl, à qui s'adresse le programme de mentorat gratuit de Job Caddie ?
Notre groupe cible initial était constitué de jeunes qui avaient terminé leur apprentissage et qui avaient néanmoins du mal à trouver leur premier emploi fixe. Beaucoup ont été confrontés à cette problématique lors de la crise économique de 2007. Aujourd'hui, elle ne concerne plus qu'une petite partie de nos clients. Nous conseillons le plus souvent des jeunes qui, après une rupture de contrat d'apprentissage, souhaitent se réinsérer et commencer une nouvelle formation.
Un troisième groupe est constitué de jeunes adultes dont le parcours s'écarte du cursus habituel, par exemple parce qu'ils ont interrompu des formations et n'ont "fait que" travailler ou sont arrivés plus tard dans le pays. Au milieu de la vingtaine, beaucoup se rendent compte qu'il leur manque une base professionnelle et veulent l'acquérir.
Comment aidez-vous les jeunes ?
Lors du premier entretien, nous nous faisons une idée des jeunes et de leur situation, puis nous leur trouvons un mentor qui leur convient en raison de son expérience professionnelle ou de sa personnalité. Ensemble, le mentor et le jeune définissent les objectifs de la collaboration.
Le plus souvent, nous conseillons des jeunes qui, après une rupture de contrat d'apprentissage, souhaitent se réinsérer et commencer une nouvelle formation.
Dans la phase de soutien, l'accent est mis sur l'analyse de la situation professionnelle et la planification de l'avenir, mais aussi sur l'aide à la rédaction de lettres de candidature, à l'entraînement à l'entretien d'embauche ou à la phase de démarrage dans la nouvelle entreprise.
Mais nous ne sommes pas un service d'orientation professionnelle. Chez nous, la question centrale n'est pas tant de savoir quel métier pourrait nous convenir - les jeunes doivent pouvoir limiter leurs favoris - mais plutôt de trouver l'entrée dans le travail souhaité.
Quelles sont les exigences auxquelles doivent répondre les mentors bénévoles ?
Il faut s'intéresser aux jeunes et comprendre que tous les parcours ne sont pas linéaires. Si quelqu'un a de l'expérience en matière de conseil, c'est super, mais ce n'est pas une condition préalable. Nous recherchons des personnes qui ont les deux pieds dans la vie professionnelle, qui savent comment évoluer sur le marché du travail et ce qui est important dans le processus de candidature. Un mentorat dure en général de deux à quatre mois, on se rencontre chaque semaine pendant environ deux heures, au début cela peut être un peu plus.
