La formation professionnelle est aussi possible avec un handicap
Il existe des établissements spécialisés pour les personnes souffrant d'un handicap mental, où elles peuvent apprendre et travailler. Mais les jeunes souffrant d'un handicap physique ou sensoriel sont tout aussi aptes que les autres sur le plan cognitif.
Ils ont simplement besoin de certains moyens auxiliaires - par exemple une personne d'assistance - pour effectuer une tâche. Ces mesures sont généralement prises en charge par l'assurance-invalidité (AI).
Selon Andrea Brusch, conseillère AI à l'établissement d'assurance sociale de Zurich, la première étape consiste souvent à faire appel à un job-coach. Cette personne travaille avec la personne à former pendant la recherche d'une place d'apprentissage. Le coach informe les entreprises formatrices potentielles lorsque leurs responsables souhaitent savoir plus précisément à quoi s'attendre ; par exemple s'ils souhaitent engager un jeune sourd ou une femme en fauteuil roulant.
Le plus grand nombre possible de personnes handicapées devraient essayer de prendre pied sur le marché du travail ordinaire.
«De nombreuses entreprises qui souhaitent former une personne handicapée s'imaginent un universitaire en fauteuil roulant», explique Simon Müller, directeur adjoint de la fondation MyHandicap (ndlr : depuis novembre 2022, Simon Müller est co-directeur de la fondation MyHandicap). «Mais ce n'est pas la règle. Souvent, il faut créer des espaces de travail supplémentaires et restructurer les processus pour un apprenti. Malheureusement, peu d'entreprises sont prêtes à le faire».
Sur le portail en ligne EnableMe, des personnes handicapées échangent leurs expériences. L'un d'entre eux est Klaus H.*, un jeune handicapé visuel. Après plusieurs années passées dans une école adaptée à ses besoins, la recherche d'une place d'apprentissage est pour lui un dur test de réalité.
Ainsi, dans son cas, il ne s'agit pas seulement de convaincre d'éventuelles entreprises formatrices qu'il est capable d'effectuer les travaux malgré sa vue fortement réduite. Une entreprise formatrice doit également s'assurer que les installations, les processus et les instruments de travail sont adaptés aux besoins et aux capacités du jeune. Klaus H. trouve finalement une place d'apprentissage dans l'entretien de l'entreprise.
Sandra P.* ne peut se déplacer qu'en fauteuil roulant électrique. Après une maturité spécialisée et un stage dans le service du personnel d'une PME, elle veut étudier le travail social. Pour cela, son handicap physique ne semble pas être un obstacle.
La question de savoir si l'université sera vraiment entièrement accessible ou si la jeune femme restera bloquée quelque part est une autre question. Néanmoins, ses chances de trouver un emploi passionnant et de mener une vie autonome sont bonnes.
Maladies chroniques et psychiques, troubles de l'apprentissage :
La formation est la clé de l'indépendance
Car c'est en fin de compte le but de toute formation : trouver un travail qui nous plaît et qui nous permet de gagner suffisamment pour vivre de manière autonome. Simon Müller est donc d'avis que le plus grand nombre possible de personnes handicapées devraient essayer de prendre pied sur le marché du travail ordinaire, dit premier, et ne pas en être isolées dans des ateliers protégés.
«Plus une personne est éloignée du premier marché du travail et plus il lui est difficile de s'y établir». Pour lui, scolariser les enfants et les jeunes handicapés dans des classes ordinaires est clairement la meilleure solution.
Trouver sa voie en sept étapes
- Étape 1 : Connaître ses propres intérêts et points forts
Comment les habitudes quotidiennes et les rêves peuvent servir de guide aux jeunes pour s'auto-évaluer. Pour cela, un questionnaire pour les personnes choisissant une profession. - Étape 2 : Connaître les métiers et les formations
Aperçu des principales offres de formation, métiers d'avenir, où le manque d'apprentis et de personnel qualifié est le plus important et quelles voies professionnelles mènent à une haute école. - Étape 3 : comparer ses propres points forts aux exigences des professions et des formations.
La comparaison de ses propres capacités avec les exigences des professions, comment les personnes handicapées peuvent également accéder à l'environnement de travail souhaité et quel rôle jouent les tests de performance. - Étape 4 : Découvrir des métiers intéressants lors d'un stage d'orientation.
Le stage d'orientation professionnelle est le test de la réalité : quelles sont les formes de stages d'orientation qui existent et ce que les jeunes doivent savoir sur le stage d'orientation. - Étape 5 : Examiner les professions et les formations possibles et prendre une décision.
Dans quelle mesure l'entrée dans la vie professionnelle est une étape essentielle dans le développement de la personnalité, pourquoi l'entreprise d'apprentissage doit être aussi adaptée que le métier - et comment les jeunes professionnels rivalisent pour les titres. - Étape 6 : Chercher une place d'apprentissage ou s'inscrire dans une école
Ce qui est important dans la recherche d'une place d'apprentissage, comment faire bonne impression lors d'un entretien d'embauche et dix conseils pour un dossier de candidature convaincant. - Étape 7 : se préparer à l'apprentissage ou à l'école ou clarifier les offres transitoires
Lorsque la voie à suivre après l'école obligatoire est déterminée, il convient de s'informer et de se préparer - sinon, il existe toute une série d'offres transitoires judicieuses.
Andrea Brusch souhaite également qu'un maximum de personnes handicapées gagnent leur vie sur le premier marché du travail.
«Mais si nous constatons qu'il est plus efficace pour un jeune sortant de l'école de commencer une formation dans un cadre protégé, nous recommandons cette voie. Il est plus judicieux qu'un jeune trouve ainsi sa place dans la vie professionnelle et qu'il puisse ensuite passer sur le premier marché du travail, plutôt que de faire très tôt une mauvaise expérience et de devoir interrompre son apprentissage».
Andrea Brusch fait référence à la nouvelle réglementation selon laquelle, après avoir terminé une formation dans un cadre protégé, la formation doit se poursuivre au niveau supérieur sur le premier marché du travail.

L'office AI du canton de résidence est le premier interlocuteur.
Simon Müller a créé une bourse d'emplois et de places d'apprentissage sur la plate-forme EnableMe. Les entreprises y publient des offres d'apprentissage pour lesquelles elles recruteraient également des personnes handicapées. Pour lui, il est clair que les personnes handicapées peuvent aider à atténuer la pénurie de main-d'œuvre qualifiée grâce à leurs compétences dans de nombreux domaines.
Si l'on a besoin d'un soutien en raison d'une atteinte à la santé ou si l'on cherche un soutien pour un proche, le mieux est de s'adresser d'abord à l'office AI du canton de résidence.
* Noms modifiés
Autres points de contact :
www.mitschaffe.ch
www.inclusion-handicap.ch
www.insieme.ch
www.sibu.ch