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«Je ne peux pas me passer de «si-alors»».

Temps de lecture: 3 min

«Je ne peux pas me passer de «si-alors»».

Tanita, 31 ans, collaboratrice de production, s'est penchée de près sur sa propre histoire pour que ses filles, 6 mois, 2 et 12 ans, puissent un jour se retourner sur une enfance heureuse. Avec ses enfants et son partenaire Fabian, 37 ans, qui dirige une PME technique, elle mène aujourd'hui une vie de famille telle qu'elle l'aurait souhaitée lorsqu'elle était enfant.

Photos : Anne Gabriel-Jürgens et Désirée Good / 13 Photo

Enregistré par Virginia Nolan

Tanita : «La main sur le cœur : nous aussi, en tant que parents, nous avons parfois recours à des stratégies qui, d'une certaine manière, sont violentes. Le chantage par exemple : «Si tu n'avances pas maintenant, nous n'irons pas chez grand-mère»».

Fabian : «Ou bien celle du milieu refuse de se brosser les dents jusqu'à ce que je le fasse moi-même. On pourrait aussi qualifier cela de violence. Mais il faut bien que les dents soient propres».

Tanita : «Elle est en phase d'autonomie. Je choisis mes mots avec soin, mais je n'arrive pas à faire totalement abstraction des «si-alors»».

Fabian : «Pour cela, j'ai parfois recours à un rouleau de bonbons en dernier recours».

Tanita : «Ma mère est morte quand j'avais cinq ans et mon frère trois. Les choses ont changé d'un coup. C'était comme si on m'avait coupé l'accès à la sécurité et à la sûreté. J'ai été laissé seul avec mon chagrin, probablement parce que la détresse de mon père a éclipsé celle de nous, les enfants. Il n'y avait tout simplement plus de capacité pour nous. Mon père s'est remarié et mon plus jeune frère est né peu de temps après. Il régnait à la maison un climat tendu en permanence. Chaque jour, je me préparais intérieurement à subir des humiliations, des menaces et des violences physiques arbitraires. Toutes ces formes de violence étaient l'expression de la distance qui nous séparait des enfants. Aujourd'hui, je soupçonne que celle-ci résultait essentiellement d'un surmenage parental face à sa propre histoire».

Je dis tous les jours à mes enfants à quel point je les aime. Ils ne sont pas un fardeau pour moi, mais rendent ma vie meilleure.

Fabian : «Je trouve ça fort, la réflexion de Tanita en tant que mère sur son passé».

Tanita : «Je ne me considère pas comme une victime de mon passé, mais j'essaie plutôt d'y voir le bon côté des choses : Pour moi, cela inclut le fait de savoir exactement comment je ne veux pas faire avec mes enfants - et donc d'aborder l'éducation de manière réfléchie. Parfois, j'ai quand même peur que des schémas négatifs soient restés accrochés : Quand je suis fatiguée ou stressée, je m'en prends aux enfants ou à Fabian. Des petits détails peuvent alors m'énerver à l'extrême : La grande qui pioche dans son assiette, la petite qui ne tient pas en place».

Fabian : «Tanita communique alors de manière passive-agressive, avec des remarques pointues qui nous donnent l'impression d'être insuffisants. Je m'y oppose, notamment parce qu'elle m'a demandé d'être attentif à ce sujet. En même temps, il est tout à fait compréhensible qu'après une longue journée avec trois enfants, on en ait assez».

Tanita : «Ce qui m'étonne : La paix qui règne entre la grande et moi, alors qu'elle sera bientôt une adolescente. Bien sûr, il lui arrive d'être insolente. Mais je sais que son cerveau d'adolescente est en chantier. Cela m'aide à ne pas prendre son comportement personnellement et à rester souvent calme. Je dis tous les jours à mes enfants à quel point je les aime. Ils ne sont pas un fardeau pour moi, mais rendent ma vie meilleure. Je veux qu'ils le ressentent».

Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch