1. Sensibiliser à l'empreinte
La première chose à faire est de prendre conscience de cette influence. Le meilleur moyen d'y parvenir est de se plonger dans la littérature ou les podcasts consacrés à ce sujet.
2. Reconnaître les modèles
Vient ensuite la phase d'introspection. On essaie d'identifier des schémas. On peut par exemple noter dans quelles situations certaines pensées, certains sentiments ou certains comportements reviennent régulièrement. Cela peut également se faire en partie sans l'aide d'un spécialiste. Cependant, comme ces schémas sont inconscients, il est possible que certains ne soient pas détectés sans un regard extérieur.
3. Comprendre les croyances
Il s'agit ensuite de comprendre comment ces croyances et ces schémas se sont développés. Pour cela, il faut remonter à son enfance. On apprend à comprendre pourquoi les comportements qui semblent aujourd'hui parfois si peu utiles nous ont été utiles dans notre enfance. Par exemple, on se cachait toujours lorsqu 'une dispute menaçait, car c'était le seul moyen d'échapper à des parents ou à des frères et sœurs trop dominateurs. Aujourd'hui, il n'est plus utile d'éviter toute dispute dans son couple ou de toujours se mettre à l'abri au travail.
4. Restructurer l'empreinte
Enfin vient la partie la plus passionnante et la plus difficile : réfléchir à la manière dont on souhaite réagir. Quelles croyances faut-il remettre en question et reformuler ? Et on se penche sur ses besoins. Comprendre les schémas ne suffit pas pour les changer. Il faut beaucoup s'entraîner et essayer, sans trop en attendre. Restructurer les empreintes de l'enfance peut prendre des mois, voire des années.
Comment le contexte historique influence
Selon les idées de l'époque, les enfants étaient brutaux et sauvages et devaient être punis par les adultes. Les conceptions religieuses ont également longtemps influencé leur éducation. On partait du principe que les bébés naissaient avec le péché originel.
L'hypothèse selon laquelle les enfants sont foncièrement mauvais a également conduit, après la Seconde Guerre mondiale, à une pédagogie noire : la génération des enfants de la guerre avait tendance à élever ses propres enfants avec sévérité. Dans les années 1950 à 1970, les pédiatres mettaient en garde les mères contre le fait que leurs bébés les mèneraient par le bout du nez et recommandaient de les laisser parfois pleurer.