Comment les parents et les enseignants peuvent-ils bien travailler ensemble ?

Dans le quotidien scolaire, la collaboration entre les parents, les enseignants et la direction de l'école n'est pas toujours facile. Des attentes différentes, une communication mal comprise et des moyens de communication inadaptés peuvent conduire à des conflits qui pèsent sur la collaboration. Il est pourtant extrêmement important pour l'enfant que les personnes qui l'entourent à la maison et à l'école se comprennent. En effet, ce sont des personnes importantes dans la vie de l'enfant et souvent ses modèles.

Deux rôles - deux perspectives

Il est important que les deux parties gardent à l'esprit dès le début qu'elles sont des partenaires de coopération jouant des rôles différents et ayant des perspectives différentes. Les parents voient leur enfant d'un point de vue très proche et personnel, empreint d'une grande richesse d'expériences communes. En tant que représentants et responsables de l'éducation de leurs enfants, ils sont des experts de l'environnement familial. Ils attendent par exemple de l'enseignant qu'il saisisse et soutienne leur enfant de manière optimale. Pour les parents, il est également important d'être facilement joignable. Certains souhaitent que l'accès à l'enseignant soit assuré dans la mesure du possible par SMS, téléphone ou e-mail.

La collaboration entre les parents et les enseignants nécessite un intérêt mutuel, de l'ouverture et du respect.

Les enseignants sont notamment responsables de l'apprentissage en classe, de la promotion des compétences transversales ainsi que de l'apprentissage social. Ils veillent à la sécurité et au bien-être de la classe. En tant que spécialistes pédagogiques, ils sont des experts en matière d'apprentissage, d'encouragement (des enfants) et de gestion de la classe. Les enseignants attendent des parents qu'ils reconnaissent ce rôle et ne le fassent pas leur. Le besoin d'être joignable est contrebalancé par le souhait des enseignants de voir reconnue l'importante limite entre l'école et la vie privée.

Facteurs de réussite de la coopération

Les enfants, les parents et les enseignants - tous profitent d'une bonne collaboration. Différents facteurs contribuent à sa réussite, dont certains aspects méritent d'être mentionnés : la collaboration entre les parents et les enseignants nécessite un intérêt mutuel, de l'ouverture et du respect. Les parents et les enseignants doivent faire preuve dès le début d'une volonté bienveillante d'établir une relation.

La plupart du temps, c'est l'école ou l'enseignant qui prend l'initiative. Les enseignants prennent contact avec les parents par le biais de lettres d'information ou de bienvenue, de soirées de parents et d'entretiens avec les parents. Au cours de l'année scolaire, il est important que les parents se demandent quand et par quel moyen ils doivent communiquer leur message.

Il est utile d'adopter une attitude ouverte et d'avoir confiance dans le fait que le bien-être de l'enfant est également au centre des préoccupations de l'enseignant.

Cela signifie par exemple : faut-il immédiatement envoyer un message vocal à l'enseignante le soir à 9h30 après que mon fils m'a montré l'examen et que je ne comprends pas l'évaluation ? Ou suffit-il que je pose ma question lors de la réunion suivante avec les parents ou que j'accepte simplement l'évaluation ? Dois-je appeler l'enseignant sur son téléphone portable quelques minutes après que ma fille a raconté qu'elle avait été insultée par des camarades de classe à l'école, ou un e-mail le lendemain ou une discussion lors de la prochaine réunion suffit-il ? Un appel téléphonique ou, si les problèmes persistent, un entretien personnel est-il plus efficace ? Bien sûr, il y a aussi des cas urgents et des urgences. Dans ce cas, d'autres règles s'appliquent et les enseignants sont là pour les parents, même à des heures non conventionnelles.

Son, temps et lieu

Lorsqu'il s'agit de leur propre enfant, la plupart des gens réagissent de manière émotionnelle. C'est compréhensible et humain. Il convient toutefois de rester objectif et constructif. Tout le reste est rarement efficace. Les fameux «messages à la première personne» sont au cœur de ce processus. Ils sont utiles pour une bonne communication. Ils donnent des impressions personnelles et expliquent comment on ressent soi-même une situation. Un «J'ai l'impression que mon fils silencieux est trop noyé dans votre classe et qu'il aurait besoin de plus d'attention de votre part» est beaucoup plus acceptable pour l'autre personne qu'un «Vous n'accordez pas assez d'attention à mon fils». Les sentiments peuvent être différents, et c'est là que peut commencer une bonne discussion.

Si le dialogue avec l'enseignant échoue à plusieurs reprises, les parents peuvent s'adresser à la direction de l'école. Celle-ci est l'instance suivante et peut être impliquée dans des situations difficiles ou bloquées. Car même si tout le monde fait des efforts, la collaboration entre l'école et les parents est exigeante et prend du temps. Des conflits peuvent naître d'attentes divergentes. Il est alors important de trouver des solutions locales et adaptées à la situation, dans l'intérêt des parents et des enseignants, mais surtout pour le bien de l'enfant.

Communiquer de manière objective

Ce qui aide, c'est une attitude fondamentalement ouverte et bienveillante et la confiance que non seulement pour les parents, mais aussi pour l'enseignant, le bien-être de l'enfant et un environnement d'apprentissage positif, stimulant et encourageant sont au centre des préoccupations.

Lorsqu'il s'agit de leur propre enfant, la plupart des gens réagissent de manière émotionnelle. C'est humain.

Et si les choses devaient se passer différemment, il est toujours possible de chercher le dialogue avec l'enseignant de manière respectueuse, objective et en utilisant le canal de communication approprié. Je croise les doigts pour tous les parents et les enseignants et leur souhaite une bonne réussite !

L'Association suisse des directrices et directeurs d'école (ASDGE) et l'Association faîtière des enseignantes et enseignants suisses (LCH) s'exprimeront à tour de rôle.