Comment l'art fait du bien au corps et à l'âme

Comment vous est venue l'idée d'associer l'art et la médecine dans le quotidien clinique de la pédopsychiatrie ?

Durant ma formation en psychiatrie adulte, j'ai été confronté à de nombreuses histoires de vie et de maladie difficiles. Celles-ci me pesaient beaucoup en tant que jeune médecin, et j'ai alors commencé à peindre ces histoires sur mon âme. Cela m'a été extrêmement utile et a posé les bases de mes réflexions. J'ai ensuite également commencé à travailler avec mes patients et patientes du service de psychiatrie pour enfants et adolescents de l'Université médicale Paracelsus de Salzbourg, par le biais de médias artistiques tels que des dessins interactifs, des textes et des images.

Y a-t-il également un effet mesurable au niveau physique ?

Sur le plan subjectif, de nombreuses personnes constatent que l'art peut détendre et stimuler, et que l'activité créative entraîne une vigilance et une concentration accrues. Sur le plan objectif, on peut constater des changements dans les ondes cérébrales. Différentes activités artistiques renforcent le système immunitaire et, comme nous avons pu le montrer dans nos propres études, on constate une baisse du cortisol. Les patients atteints de la maladie de Parkinson peuvent améliorer leur élocution et leur motricité globale en chantant et en dansant, et chez les patients atteints de BPCO, le chant choral entraîne une légère augmentation de la fonction pulmonaire.

L'art peut-il également contribuer à augmenter la résilience des enfants ?

Oui, tout à fait ! Je suis convaincue que la résistance des enfants et des adolescents est renforcée par l'expérience intense d'efficacité personnelle qu'ils font en peignant, en chantant et en dansant. L'art a donc aussi un effet préventif !