Une voix intérieure aimante pour votre enfant et pour vous-même

Souvent, nous nous insultons nous-mêmes, comme nous ne le ferions jamais avec les autres - dans l'espoir que cela nous motivera à être enfin plus disciplinés et plus performants. Or, les mots de haine ont exactement l'effet inverse. Ce qui nous aiderait, comme nos enfants, c'est d'avoir une attitude plus amicale envers nous-mêmes.

Nous nous parlons tous continuellement à nous-mêmes et évaluons ainsi notre comportement, notre apparence, notre caractère et notre environnement. «Tu es si gros !», «Pourquoi ne te reprends-tu jamais en main ?», «Tu es paresseux !», «Tu es si stupide, pourquoi cela t'est-il encore arrivé ?», «De toute façon, personne ne t'aime», «Mais quelle mère es-tu ? Les autres s'en occupent».

Pourtant, nous nous sentons tous parfois insuffisants, stupides ou insatisfaits de notre apparence. Beaucoup de gens - parfois même ceux qui ne disent jamais de mal des autres - se jugent trop durement. Ils ne peuvent pas se pardonner leurs erreurs, s'énervent pour un rien, se dévalorisent et se remettent en question en tant que personne.

Leur voix intérieure leur parle avec colère, froideur ou mépris. Dans leur monde intérieur, il semble n'y avoir qu'un procureur qui cherche à faire des erreurs et un juge qui condamne - le défenseur est absent.
La recherche en psychologie a pu démontrer qu'un fort critique intérieur et le mépris de soi accompagnent presque tous les problèmes psychiques. Les monologues intérieurs des personnes dépressives tournent souvent autour du fait qu'elles ne valent rien et qu'elles ne sont qu'un poids pour les autres. Les personnes souffrant de troubles alimentaires se traitent de grosses, parfois même de dégoûtantes. Elles se condamnent lorsqu'elles ont mangé quelque chose d'«interdit» et cette auto-condamnation les met souvent dans une telle tension intérieure qu'elles perdent à nouveau le contrôle.

Les procrastinateurs se considèrent comme des «paresseux» qui «n'arrivent à rien» et se privent, par de telles tirades, de toute motivation pour se consacrer à ce qu'ils ont entrepris.

N'ayez pas peur de lâcher votre critique intérieur !

D'un autre côté, les personnes qui parviennent àêtre aimables avec elles-mêmes jouissent souvent d'un meilleur état psychique. Elles sont plus joyeuses, plus motivées, plus sereines et plus résistantes face au stress et aux pressions.

Je rencontre régulièrement des personnes qui pensent pouvoir se motiver par une voix sentencieuse. Les élèves ou les étudiants qui ont peur des examens et qui procrastinent ont souvent peur de ne pas apprendre suffisamment ou de faire encore moins de choses s'ils lâchaient le critique et l'incitateur intérieurs.

C'est le contraire qui est vrai : celui qui se pardonne ses erreurs et apprend à se regarder en face avec une attitude d'acceptation est plus rapidement en mesure de faire face à ses problèmes, de développer des solutions et d'accepter l'immuable.
Il vaut donc la peine, pour la plupart des gens, d'investir dans une voix intérieure encourageante, indulgente et compatissante.

Comment apprendre l'autocompassion

En psychologie, une attitude aimante et acceptante envers soi-même est décrite par le terme un peu compliqué d'auto-compassion. Cette attitude peut être entraînée.
L'autocompassion se compose de trois éléments. Chacune d'entre elles permet d'être plus bienveillant envers soi-même.

  1. Achtsamkeit: Annehmen, was ist
    Unangenehme Gefühle oder Pro­bleme möchten wir oft gar nicht wahrnehmen. Wir versuchen sie zu unterdrücken, flüchten uns in Grübeleien, weisen anderen die Schuld zu. Eine akzeptierende Haltung unseren Gefühlen gegenüber nimmt ihnen ihre Bedrohlichkeit. Dazu können wir uns etwas sagen wie: «Du bist nervös – das darf sein.» Oder: «Ich bin gerade so wütend, das hat mich richtig verletzt.» Teilweise nimmt die emotionale Spannung bereits ab, wenn wir das Gefühl ausdrücken können – auch nur im Stillen. Wir geben uns damit die Erlaubnis, die ganze Palette unserer Emotionen zu empfinden, ohne uns dafür zu verurteilen.
     
  2.  Sich verbunden fühlen: Du bist nicht alleine
    Mit Problemen, Schwächen und unangenehmen Gefühlen fühlen wir uns häufig alleine: Wir haben den Eindruck, wir seien die einzige Person, die sich «so blöd anstellt», mit ihrem Gewicht hadert oder mit bestimmten Schwächen und Schwierigkeiten kämpft.

    Il est réconfortant de pouvoir prendre conscience, dans de tels moments, que de telles expériences font partie de la condition humaine et que beaucoup d'autres vivent des choses similaires. Nous pouvons peut-être nous dire quelque chose comme : «C'est terrible d'être abandonné. Ça fait vraiment mal en ce moment. Mais je ne suis pas seul à ressentir cela - de nombreuses personnes ont déjà dû en faire l'expérience». Si nous nous sentons reliés aux autres dans notre douleur, nous parviendrons plus facilement à nous confier aux autres et à leur demander leur soutien.

  3. Freundlichkeit: Sich behandeln als jemanden, den man mag
    Warum sollten wir nachtreten, wenn wir bereits am Boden liegen? Viel hilfreicher wäre es, uns Mitgefühl entgegenzubringen. Wir können uns in einem schwierigen Moment daran erinnern und uns fragen: «Was würde ein guter Freund in dieser Situation zu mir sagen? In welchem Ton?» Wir dürfen uns dazu vorstellen, dass dieser Mensch neben uns steht und zu uns spricht. 

Être gentil avec soi-même ? Cela semble souvent ridicule au début.

Si nous nous efforçons d'être plus respectueux et plus aimables envers nous-mêmes, cela peut sembler un peu étrange et étrange au début. Peut-être nous sentons-nous un peu ridicules. Parfois, la voix sévère et accusatrice s'impose et supplante nos résolutions. Soyez persévérants.
Posez-vous régulièrement des questions pendant un certain temps :

  • Wie geht es mir gerade? 
  • Was fühle ich?
  • Wie möchte ich mit mir umgehen?
  • Was würde mir helfen? 
  • Wem kann ich mich anvertrauen?

Ne vous affligez pas si vous vous jugez - vous êtes en train de vous entraîner. Vous pouvez saisir l'occasion après coup. Dites-vous par exemple : «Bon sang, tu viens d'être vraiment méchant avec toi-même et tu te sens mal. Qu'est-ce qui te ferait du bien maintenant».

Nous héritons généralement des voix intérieures sévères et critiques d'autres personnes. En partie parce que nous avons nous-mêmes eu des parents exigeants, revendicatifs, froids, critiques ou dévalorisants. Mais en partie aussi parce que nos parents - malgré leur gentillesse envers les autres - se sont traités eux-mêmes de cette manière et que nous avons copié cette attitude chez eux. En nous acceptant et en nous montrant aimables, nous ne faisons pas seulement un cadeau à nous-mêmes, mais aussi à nos enfants.


À propos de Fabian Grolimund

Fabian Grolimund est psychologue et auteur («Mit Kindern lernen»). Dans la rubrique
«Coaching parental», il répond à des questions sur le quotidien des familles. Ce quadragénaire est marié et
et père d'un fils de 6 ans et d'une fille de 3 ans. Il vit avec sa famille à Fribourg.

www.mit-kindern-lernen.ch
www.biber-blog.com

Fabian Grolimund écrit une chronique dans chaque numéro de Fritz+Fränzi, le magazine des parents. Vous ne voulez plus le manquer ? Alors abonnez-vous dès maintenant à notre magazine.