Récompenser et punir : notre thème du mois de mai

Chère lectrice, cher lecteur
Avant que vous ne posiez la question : oui, je tombe moi aussi régulièrement dans le piège du «si-alors» : «Si tu ranges ta chambre maintenant, tu pourras regarder un épisode des «Héros du chantier»», c'est souvent ma dernière tentative désespérée pour inciter Junior à rendre ses quatre murs praticables. Les psychologues appellent cela de la manipulation. Mais comment les parents motivent-ils leur enfant sans le récompenser pour un comportement ? Et comment fonctionne l'éducation sans punition ? La réponse à ces questions est liée à notre propre attitude vis-à-vis de l'enfant. C'est passionnant ! Vous en saurez plus en lisant le dossier «Récompenser et punir» de Julia Meyer-Hermann.
Drogues, violence, harcèlement, conflits entre élèves, problèmes au sein du foyer familial : autant de sujets auxquels l'assistante sociale scolaire Veronica Graber est confrontée au quotidien. Ma collègue Evelin Hartmann s'est entretenue avec elle de son travail et de l'augmentation des problèmes psychiques pendant la pandémie. Trois extraits :

• «Mal sind wir Türöffner, mal Anwälte für das Kind, mal für die Lehrpersonen. Immer aber versuchen wir eine neutrale Haltung einzunehmen.»
• «Egal wie schambesetzt ein Thema ist, die Kinder können mit allem zu mir kommen.»
• «Man muss lernen, sich abzugrenzen. Mein Handy stelle ich abends auf lautlos.»

Lisez l'interview dans son intégralité : «Peu importe à quel point un sujet est honteux, les enfants peuvent venir avec n'importe quoi».
«Les garçons sont-ils désavantagés à l'école ?» C'est la question qu'aborde un texte de Christof Gertsch paru dans le «Magazin» des journaux Tamedia. Gertsch s'est entretenu avec des spécialistes et a rassemblé une multitude de connaissances, de faits et d'estimations. Sa conclusion : les raisons des différences de performances entre garçons et filles sont complexes. Mais le vrai problème est ailleurs. Je suis très heureux de pouvoir vous présenter cette recherche famélique sous forme de réimpression.
«Quand les pères sont présents, tout le monde est gagnant», tel est le titre de la chronique du psychologue Fabian Grolimund. Trouver notre rôle dans le travail éducatif n'est pas si simple. Grolimund parle avec le cœur de nombreux hommes lorsqu'il écrit : «Le rôle d'assistant ou d'auxiliaire est totalement inintéressant pour nous les pères. Si nous devons le faire, nous voulons le faire correctement et en assumer l'entière responsabilité».

«Et soudain, l'enfant se rend compte que l'on peut compter sur papa, qu'il est là quand je ne vais pas bien».

Fabian Grolimund, psychologue

«Là où le quotidien devient numérique, la nostalgie de la qualité analogique grandit. Les montres mécaniques sont en plein essor, les beaux livres restent convoités, les disques en vinyle connaissent une renaissance. Et l'imprimé fait un retour en force». Cette approche - il est vrai - plutôt optimiste du journaliste et éditeur allemand Peter Turi s'accorde à merveille avec cette annonce à titre personnel : notre petit et délicieux magazine pour parents a enregistré un lectorat record pour la cinquième année consécutive. Désormais, Fritz+Fränzi enregistre 211'000 lectrices et lecteurs, soit 64'000 de plus qu'en 2016. Nous avons dû - numériquement parlant bien sûr - nous pincer un instant, vous dire merci pour votre fidélité, pour vos louanges et vos critiques. Et de nous permettre de continuer à vous accompagner, vous et vos enfants, dans les moments faciles comme dans les moments difficiles.
Restez confiants.
Cordialement,
Votre Nik Niethammer