Notre fils trouve ça cool de ne rien faire pour l'école !

Maik, 43 ans, et Claudia, 42 ans, de Baden AG s'inquiètent. Leur adolescent veut faire partie des garçons qui préfèrent chiller plutôt qu'étudier. Que faire ?

Image : Rawpixel

Une question - trois avis

Notre fils, 13 ans, est en première secondaire. Il a un bon contact avec les filles de sa classe, mais il aimerait bien sûr aussi être ami avec des garçons. Ceux-ci aiment chiller et trouvent plutôt cool de ne rien faire pour l'école. Notre fils a donc le choix d'être un bon élève ou d'appartenir à la bande des garçons. Comment pouvons-nous l'accompagner dans cette décision ?

Maik, 43 ans, et Claudia, 42 ans, Baden AG

Voici ce qu'en pense notre équipe d'experts :


Nicole Althaus
Je soupçonne depuis longtemps que les moins bons résultats des garçons à l'école sont d'abord une façon de se démarquer du sexe féminin. Si les filles obtiennent de bonnes notes, il est cool et viril de s'en moquer. A 13 ans, votre fils n'est évidemment pas encore assez viril pour passer outre ce comportement non émancipé et pubertaire. Il a besoin de son groupe de pairs. Laissez-le chiller de temps en temps, mais encouragez-le tout de même à se montrer performant. Bientôt, il sera de toute façon cool d'avoir une pierre à l'édifice avec les filles.
Annette Cina
Appartenir à un groupe et découvrir ainsi qui l'on est, tel est le défi typique de l'adolescence. L'image de soi se développe toujours dans la relation avec les autres : Quel est mon impact sur les autres, quelle impression je laisse ? Comment me distinguer des autres ? Avec qui je suis compatible, qui est compatible avec moi ? Votre fils a cependant un choix plus large que celui d'appartenir ou non. Il peut se détendre, apprendre et s'amuser. Peut-être pas dans le même groupe. Soutenez votre fils en le motivant à essayer ce qui lui convient, en découvrant ce qu'il veut et en l'encourageant à suivre sa propre voie.
Peter Schneider
En lui disant que les gens cools de l'école ne le sont souvent plus autant une fois qu'ils ont quitté l'école ? Cela ne le convaincra sans doute pas forcément. Mais vous pouvez peut-être lui expliquer de temps en temps que la décision n'en est pas vraiment une, de même qu'il n'est pas nécessaire de choisir entre les garçons et les filles (à long terme en tout cas). Cela ne lui paraîtra pas non plus comme une illumination utile du premier coup ; vous devez simplement le dire de temps en temps et l'étayer par des exemples.


L'équipe d'experts :

  • Annette Cina, 52 ans, travaille à l'Institut de recherche et de conseil dans le domaine de la famille de l'Université de Fribourg. Dans son propre cabinet, cette psychologue, psychothérapeute et mère de trois enfants conseille des adolescents et des adultes. Ses recherches portent notamment sur la prévention des troubles du comportement chez l'enfant, les conflits de couple, l'éducation des enfants et le stress.
  • Peter Schneider, 65 ans, est chroniqueur, satiriste, psychanalyste, privat-docent de psychologie clinique à l'université de Zurich et professeur invité d'histoire et de théorie scientifique de la psychanalyse à Berlin.
  • Nicole Althaus, 54 ans, est rédactrice en chef des magazines et membre de la rédaction en chef de la «NZZ am Sonntag», chroniqueuse et auteure. Elle a initié et dirigé le Mamablog sur tagesanzeiger.ch et a été rédactrice en chef de «wir eltern». Nicole Althaus est mère de deux enfants âgés de 20 et 16 ans.
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