Nos conseils de lecture pour l'été

Que ce soit sur le balcon ou en voyage, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, que vous lisiez ou que vous vous immergiez vous-même : les vacances d'été sont le temps des livres. Voici nos conseils pour vous et votre famille.

Conseil de Nik Niethammer :

Johann König : Les enfants sont quelque chose de merveilleux, il suffit de se le répéter TOUJOURS. Bastei Lübbe, 2016, 368 pages, autour de 17 francs
Johann König : Les enfants sont une chose merveilleuse, il suffit de se le répéter TOUJOURS. Bastei Lübbe, 2016, 368 pages, autour de 17 francs

POUR NE PAS DÉSESPÉRER

«Sans humour, la vie de famille serait insupportable», déclare Johann König. Selon lui, il est passionnant de sonder les progrès de la compréhension de l'ironie chez les enfants. «Papa, où vont les chaussures ? "Eh bien, réfléchis. Dans les toilettes !» Si l'enfant répond alors : «Non, dans la boîte à chaussures», le progrès est reconnaissable, «mais s'il se précipite en direction des toilettes, il faut lui courir après».
J'adore Johann König. Le comédien allemand est le meilleur dans son domaine, un grand observateur et un virtuose de la langue. Aujourd'hui, ce père de trois enfants a écrit un livre hilarant sur la vie avec ses tuyaux d'orgue : riche en mots («A la maison, on crie déjà. Mais pas souvent. Trois fois par mois tout au plus. Sinon, l'effet s'estompe») et fidèle aux détails («Papa, pourquoi as-tu donc découpé un cercle dans tes cheveux en haut de ta tête ? Je regarde ma fille et j'envisage de l'abattre sous le coup de l'émotion d'un coup de tranche de main bien placé. Puis je me souviens que c'est officiellement interdit et je ris artificiellement avec elle»). Dans les descriptions à hurler de rire du désespoir quotidien, l'amour inébranlable de Königs pour ses enfants transparaît sans cesse. Un livre réconfortant, un livre merveilleux !


Conseils de Claudia Landolt :

Mario Ramos : Je suis le plus fort de tout le pays. Beltz & Gelberg, 2016. 32 pages, autour de 7 francs
Mario Ramos : Je suis le plus fort de tout le pays. Beltz & Gelberg, 2016. 32 pages, autour de 7 francs

À LIRE ET À RICANER

Nous le savons tous : devenir grand et fort est un véritable objectif pour les enfants. Aussi grand que le loup, par exemple. En effet, dans le livre d'images «Je suis le plus fort de tout le pays !», celui-ci traverse la forêt avec l'intention de se faire confirmer qu'il est le plus grand, le plus fort et le plus effrayant. Tous les animaux de la forêt sont d'accord avec lui : Le petit lapin, les sept nains et le petit cochon. Seul un animal étrange, Quabbelwabbel, se met en travers de son chemin, il est insolent et sûr de lui. Les enfants de maternelle s'amusent beaucoup des réponses nasillardes du petit crapaud nommé Quabbelwabbel. Un magnifique livre à lire à haute voix avec une chute amusante qui met merveilleusement en scène le thème «grand et fort».

Charlie Higson : James Bond - Les eaux dormantes sont mortelles. Arena, 2005. 352 pages, autour de 12 francs.
Charlie Higson : James Bond - Les eaux dormantes sont mortelles. Arena, 2005. 352 pages, autour de 12 francs

ROMAN D'ESPIONNAGE POUR ADOLESCENTS

Tous les jeunes veulent ressembler à James Bond, l'auteur Charlie Higson en est convaincu. C'est pourquoi il a inventé l'histoire d'un garçon qui s'appelle encore James et pas encore James Bond, qui a perdu ses parents dans un accident et qui est envoyé dans un internat anglais où il doit faire face à un méchant camarade de classe nommé George. Mais ce n'est pas tout : dans la propriété de George, dont le père est un lord et un vrai salaud, il se passe des choses douteuses. Des chercheurs développent un sérum censé conférer une force surhumaine. James se met en tête de mettre fin aux agissements du biocriminel. Un autre genre d'histoire de détective et d'internat que les garçons à partir de 12 ans liront volontiers et d'une traite.

Zsusa Bank : Les jours clairs. Fischer, 2011. 540 pages, autour de 14 francs
Zsusa Bank : Les jours clairs. Fischer, 2011. 540 pages, autour de 14 francs

L'IDYLLE DE L'ÉTÉ : LES PIEDS NUS DANS L'HERBE HAUTE

Qu'est-ce que l'amitié ? Comment devient-on grand ? Et qu'arrive-t-il aux mères lorsque les enfants grandissent ? Le magnifique roman de Zsusa Bank raconte comment trois enfants, Aja, Seri et Karl, grandissent et deviennent amis dans la vie, et ajoute au triangle d'amitié des enfants celui des mères. Les dix-huit années d'enfance et d'adolescence sont racontées comme s'il s'agissait d'un été d'enfance qui semble éternel. Cette idylle est remplacée par des événements qui révèlent des ruptures, des pertes et des rivalités. Un roman de la nostalgie avec une grande profondeur.


Conseil de Leo Truniger :

Muriel Barbery : L'élégance du hérisson. Traduit par Gabriela Zehnder. dtv, 2008. 364 pages, autour de 14 francs, comme e-book autour de 8 francs
Muriel Barbery : Die Eleganz des Igel. traduit par Gabriela Zehnder. dtv, 2008. 364 pages, autour de 14 francs, comme e-book autour de 8 francs

POUR LE WEEK-END SANS ENFANTS

Madame Michel, 54 ans, veuve, a été concierge dans un quartier chic de Paris pendant la moitié de sa vie et fait tout pour être à la hauteur de la réputation de sa profession : mal habillée, monosyllabique voire renfrognée, cheveux filasses, «un crapaud de soixante-dix kilos», comme elle le dit elle-même. Elle se présente comme telle, car personne ne doit savoir qu'elle s'occupe de philosophie, de littérature, de cinéma et de musique. Dans sa maison vit également Paloma, douze ans et demi, fille de parents aisés, qui veut quitter ce monde laid et méchant le jour de ses treize ans. Pour l'instant, elle rassemble encore ses pensées profondes - et se met à avoir des soupçons : "Madame Michel possède l'élégance d'un hérisson ...". Le nouvel habitant de la maison, Ozu, un riche Japonais, découvre lui aussi en Madame Michel la «princesse savante et secrète». Il est rafraîchissant de voir avec quelle drôlerie ou quelle amertume les deux femmes, en fait bienveillantes et fragiles, s'entretiennent des hommes, de leur être et de leur paraître, et se demandent comment le monde pourrait être meilleur.


Conseils de Bianca Fritz :

Blanca Imboden : Fête de la lutte. Amoureux d'un paysan. Éditions Wörterseh, 2016. 224 pages, autour de 25 francs
Blanca Imboden : Fête de la lutte. Verliebt in einem Bauern. éditions Wörterseh, 2016. 224 pages, autour de 25 francs

POUR DES VACANCES DANS UNE FERME SUISSE

En tant que nouvelle arrivante en Suisse, je dévore actuellement des livres qui me font découvrir l'âme suisse. Blanca Imboden, avec son roman d'amour très digeste «Schwingfest», donne un aperçu instructif de deux mondes suisses qui restent habituellement fermés aux citadins : celui des lutteurs et celui des agriculteurs. Gageons que vous ne pourrez pas lire ce livre sans vous demander si le tintement des cloches des vaches nuit aux animaux. Et de ressentir le besoin urgent d'observer tous les lancers et les coups de poing en direct dans la sciure ? Petit avertissement, si vous lisez effectivement le livre dans une ferme : Le sous-titre «Amoureux d'un fermier» pourrait donner lieu à des malentendus.

Alexander Markowetz : Le burnout numérique. Pourquoi notre utilisation permanente du smartphone est dangereuse. Droemer Knaur Verlag, 2015. 224 pages, autour de 25 francs
Alexander Markowetz : Burnout numérique. Pourquoi notre utilisation permanente du smartphone est dangereuse. éditions Droemer Knaur, 2015. 224 pages, autour de 25 francs

POUR LA DISCUSSION EN FAMILLE

Les smartphones rendent dépendants, improductifs et malheureux - la conclusion de ce livre m'a longtemps empêché de le lire. Quelqu'un qui s'est vraiment beaucoup, beaucoup attaché à ce petit outil de travail et de loisirs ne veut pas le savoir si précisément. Et puis, en vacances, je l'ai quand même lu. Alexander Markowetz montre de manière impressionnante les mécanismes qui font que nous DEVONS tout simplement regarder notre téléphone portable. Il explique de manière impressionnante qu'en raison de cette interruption permanente, l'état de flow, qui serait si important pour notre travail et pour être avec notre famille, ne peut plus se produire. Markowetz m'a fait réfléchir, moi qui suis une adepte de la connexion permanente. Maintenant, j'ai une nouvelle application qui me demande avant chaque déverrouillage du téléphone : «Tu veux vraiment ça ?». Cela peut être très énervant. Mais j'ai pu réduire correctement mon temps moyen d'utilisation du smartphone grâce à ce conseil et à d'autres conseils concrets de Markowetz. Ce livre est une super base pour une discussion en famille sur des règles communes pour l'utilisation du téléphone portable.

Franz Hohler, Felicitas Pommerening, Patrick Tschan et autres : Être étranger. 15 histoires sur un sentiment qui relie. fremdsein.net, 2016. 85 pages, 5.50 francs.
Franz Hohler, Felicitas Pommerening, Patrick Tschan et autres : Être étranger. 15 histoires sur un sentiment qui relie. fremdsein.net, 2016. 85 pages, 5.50 francs.

POUR RÉFLÉCHIR ET POUR LA BONNE CAUSE

Pour finir, je voudrais recommander un livre électronique que je connais mieux que quiconque, car je l'ai moi-même édité. Des auteurs populaires comme Franz Hohler, Patrick Tschan, Zora Debrunner et Felicitas Pommerening y écrivent des histoires sur un sentiment que tout le monde connaît : celui d'être en quelque sorte étranger, voire faux. Ce livre a pour but d'éveiller la compassion pour la situation des réfugiés - et chaque centime récolté est reversé à des projets d'aide aux enfants réfugiés. Les histoires sont si courtes qu'elles peuvent être lues pendant le court répit des vacances, entre la compétition de natation dans la piscine et le drame du château de sable cassé. J'ai parlé de ce projet à Worldvision Suisse.


Conseil d'Irena Ristic :

Robert Galbraith (pseudonyme de J. K. Rowling) : L'appel du coucou. Blanvalet Verlag, 2013, 656 pages, autour de 30 francs (autour de 11 francs en e-book)
Robert Galbraith (pseudonyme de J. K. Rowling) : L'appel du coucou. éditions Blanvalet, 2013, 656 pages, autour de 30 francs (autour de 11 francs en e-book)

UN ROMAN POLICIER À L'ÉCRITURE FLUIDE POUR LES JOURNÉES CHAUDES À LA PLAGE

Grand, poilu et unijambiste, Cormoran Strike est le personnage principal de ce livre. De type solitaire, fauché, avec une carapace rugueuse et un cœur tendre, Strike est un homme aux multiples facettes. Sa sexualité en quelque sorte froissée fait mouche auprès des dames. Vétéran de la guerre et ex-policier militaire, il se débrouille tant bien que mal comme détective privé à Londres. Lorsqu'un célèbre mannequin fait une chute mortelle, il est chargé de faire éclater la vérité. L'affaire est son salut financier, mais Strike ne se doute pas que ses investigations vont le mettre en grand danger. Le fait que Robert Galbraith, alias J. K. Rowling, ait écrit «L'appel du coucou» m'a mis sur la piste du détective privé. L'intrigue m'a plu, l'histoire est écrite de manière fluide - la lecture idéale pour les vacances. Un roman policier, dans la bonne vieille tradition britannique, construit lentement le suspense et mise sur l'ambiance et l'atmosphère sans effusion de sang.