«Malgré Corona, il y a toujours plus de places d'apprentissage que de demandeurs».

Christof Spöring, directeur du Service de la formation professionnelle et continue du canton de Lucerne, évoque les conséquences de la pandémie de Covid-19 pour les personnes à la recherche d'une place d'apprentissage et les nouvelles offres en matière d'orientation professionnelle.

Monsieur Spöring, comment le choix d'un métier et la recherche d'une place d'apprentissage ont-ils évolué pendant la pandémie ?

La collecte d'informations est devenue plus numérique. Bien sûr, dans le lockdown, de nombreuses réunions devaient avoir lieu en ligne, cela s'est imposé très rapidement dans l'ensemble du monde du travail, comme chacun sait.

Est-il devenu plus difficile de trouver une place d'apprentissage ?

La recherche d'informations sur Internet requiert certaines compétences. Il faut savoir comment chercher et ce que l'on peut trouver et où. Heureusement, la plupart des jeunes sont accompagnés dans ce processus, par l'école par exemple et par les centres d'information professionnelle. En outre, nous avons créé des offres à bas seuil qui n'existaient pas auparavant : ainsi, le salon des métiers Zebi à Lucerne a été organisé au printemps sous forme numérique, et nous avons en outre mis en ligne des bourses aux places d'apprentissage en mai et juin. Les personnes à la recherche d'une place d'apprentissage et les entreprises formatrices pouvaient s'y rencontrer pour un entretien en ligne de 15 minutes. Cela a même permis de soulager les jeunes du premier appel téléphonique, qui représente un obstacle pour certains.

Quels ont été les changements dans l'orientation professionnelle ?

Pendant un certain temps, nous avons également dû mener des entretiens en ligne. Cela nous a donné la possibilité d'accompagner plus étroitement les jeunes dans leur processus de choix professionnel, car nous pouvions par exemple mener un entretien en ligne avec eux chaque semaine. Nous souhaitons maintenir cette pratique : un entretien personnel au moment opportun avec un grand bilan, suivi d'une rencontre numérique. Jusqu'à présent, nous avions un seul long entretien avec de nombreux demandeurs d'emploi et nous ne les voyions plus par la suite.

Certains secteurs sont en crise, de nombreuses entreprises ont dû fermer leurs portes. Y a-t-il encore suffisamment de places d'apprentissage ?

Il y a plus de places d'apprentissage que de demandeurs de places d'apprentissage, même Corona n'y a rien changé. Les baby-boomers partent à la retraite, les entreprises et les branches ont besoin de relève. La gastronomie et l'hôtellerie doivent encore recruter une grande partie de leur personnel à l'étranger. Que des entreprises formatrices ferment, cela arrive aussi en temps normal. En règle générale, nous trouvons rapidement une nouvelle entreprise pour les apprentis.

Les jeunes doivent-ils opter pour un métier d'avenir ? Ou continuer à opter pour celui qui les intéresse le plus ?

Dans tous les cas, l'intérêt est prioritaire. Grâce au système éducatif perméable, les changements ultérieurs sont toujours possibles. Il est intéressant de constater que les préférences des élèves sont stables depuis des années. Nous essayons de promouvoir les métiers de l'informatique, où le nombre limité de places d'apprentissage constitue un goulot d'étranglement. L'intérêt pour les professions de la santé ne cesse de croître. Encore une fois, il y a plus de places d'apprentissage que de jeunes en fin de scolarité. Ces derniers sont donc en bonne position.

Christof Spöring leitet seit 2013 die Dienststelle Berufs- und Weiterbildung Kanton Luzern und ist verantwortlich für die Berufsfachschulen, die betriebliche Bildung und das BIZ Luzern. Davor war er Leiter Berufsbildung der SBB und des Ausbildungsverbunds login.
Christof Spöring dirige depuis 2013 le service de la formation professionnelle et continue du canton de Lucerne et est responsable des écoles professionnelles, de la formation en entreprise et du BIZ Lucerne. Auparavant, il était responsable de la formation professionnelle des CFF et de la communauté de formation login.

En savoir plus sur le choix d'une profession :

Le choix d'une formation adaptée après l'école secondaire peut être divisé en sept tâches successives. Il est recommandé d'effectuer les sept étapes dans cet ordre, tout en revenant toujours une ou deux fois en arrière si quelque chose a changé.
Le choix d'une formation adaptée après l'école secondaire peut être divisé en sept tâches successives
. Il est recommandé d'effectuer les sept étapes dans cet ordre, tout en revenant toujours une ou deux fois en arrière si quelque chose a changé.
  • Étape 1 : Connaître ses propres intérêts et points forts
    Avant de pouvoir décider de la formation qu'ils souhaitent entreprendre après l'école secondaire, les jeunes doivent répondre à quelques questions fondamentales sur eux-mêmes. Ce n'est pas une tâche facile au milieu de l'adolescence, qui est déjà pleine de questions.
  • Étape 2 : Découvrir les métiers et les formations
    Faire un apprentissage ou continuer à aller à l'école ? C'est une question que beaucoup se posent au lycée. Pourtant, les deux voies ne s'excluent pas. Aperçu des principales offres de formation.
  • Étape 3 : Comparer ses propres points forts avec les exigences des professions et des formations.
    Chaque apprentissage et chaque école a ses exigences spécifiques. Pour les jeunes en recherche d'emploi, cela signifie qu'ils devraient soit travailler intensivement sur leurs compétences, soit chercher un apprentissage moins exigeant.
  • Étape 4 : Découvrir des métiers intéressants lors d'un stage d'initiation
    Un stage d'initiation, également appelé stage de choix professionnel, donne une première impression de la vie professionnelle, d'un métier et de l'ambiance dans l'éventuelle entreprise formatrice. C'est en quelque sorte le test ultime de la réalité pour les jeunes à la recherche d'une place d'apprentissage.
  • Étape 5 : Examiner les professions et les formations possibles et prendre une décision
    La conseillère d'orientation Sigrid Weber connaît l'embarras du choix professionnel que connaissent de nombreux jeunes. Les matières préférées et les hobbies sont les premiers indices pour trouver la formation adéquate, les stages d'initiation permettent d'apprendre beaucoup de choses - et parfois, un jeu de pile ou face peut aussi aider, dit la psychologue. Mais lors de la prise de décision, il faut avant tout que le sentiment soit bon.
  • Étape 6 : chercher une place d'apprentissage ou s'inscrire dans une école
    Après avoir choisi le métier qui te convient, il faut chercher l'entreprise formatrice adéquate. Grande ou petite, familiale ou formelle, hiérarchique ou collégiale ? Plus on découvre de formes différentes en faisant des stages, mieux on sait ce qui nous convient.
  • Étape 7 : Se préparer à l'apprentissage ou à l'école ou clarifier les offres transitoires
    La dixième année scolaire est considérée comme une solution de secours pour ceux qui n'ont pas trouvé de place d'apprentissage. En réalité, il s'agit d'une offre de formation judicieuse pour combler des lacunes scolaires ou autres ou pour parvenir à une décision dans le choix d'une profession. D'autres offres transitoires permettent d'acquérir de précieuses connaissances et de poser des jalons.
Vous pouvez commander ici le numéro individuel du Spécial choix professionnel pour 4.10 Fr. plus frais de port.
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