Lutte pour le désir d'enfant
Cela faisait presque 20 ans que nous essayions de devenir parents. La médecine reproductive n'a pas été d'un grand secours et il ne restait pas beaucoup d'espoir d'adoption. Lorsque nous avons enfin obtenu l'autorisation d'adopter aux États-Unis, la Convention de La Haye , qui limite fortement les adoptions internationales dans les États contractants, est entrée en vigueur.
En 2008, Regula a vu un film sur la maternité de substitution. Peu de temps après, nous nous sommes rendus aux États-Unis. L'agence était professionnelle, nous avons été interviewés à plusieurs reprises par une psychologue, qui a ensuite animé le premier entretien avec la mère porteuse.
Nous étions là quand notre enfant a été conçu grâce à un don d'ovules, nous étions là quand l'embryon a été transféré à la mère porteuse, nous nous sommes déplacés pour chaque échographie. En 2010, Felix a vu le jour dans l'Ohio.
De retour en Suisse, nous étions aux anges. En 2013, la famille s'est agrandie : Cédric est né. A nouveau grâce à un don d'ovules et une mère porteuse. Lorsque nous avons déposé son certificat de naissance américain à l'état civil de Zoug, les autorités se sont rebiffées. Elles ont refusé de reconnaître Regula comme mère légale, car elle n'avait pas donné naissance à Cedric.
Ils n'ont pas non plus accepté Thomas comme parent légal, malgré le test ADN qui prouve sa paternité. Ils nous ont menacés d'une plainte pénale et ont déposé un avis de danger auprès de la KESB. Cédric a reçu un tuteur et nous avons dû subir des investigations pour obtenir une autorisation de placement. C'était tellement humiliant.
Regula devrait faire une demande d'adoption - pour son propre fils !
Thomas Körner, 50 ans
Plus tard, on a proposé à Thomas d'être reconnu comme le père légal de Cedric, mais à la condition que Regula fasse une demande d'adoption - pour son propre fils ! Nous nous y sommes opposés. Le litige dure encore aujourd'hui.
En 2014, Thomas a été muté aux États-Unis par son employeur - nous avons émigré. Nous avons été chaleureusement accueillis dans le Connecticut, mais notre pays nous manque cruellement. Les enfants vont bien. Ils savent d'où ils viennent. Alors que nous regardions l'histoire de Noël, Felix a dit un jour : «Regarde, maman, même Jésus avait une mère porteuse !»
