«Les mathématiques peuvent-elles te manger ?»
Je raconte
"Les maths sont une matière cool. Parfois, ça m'énerve de devoir calculer des choses qui sont trop simples. Ce que je trouve passionnant, c'est le calcul de peinture. Nous allons déjà jusqu'à 100 ou plus, par exemple 10 × quelque chose qui donne 120. J'aime bien faire ça. En ce moment, nous nous entraînons à faire des séries de 10, 5, 6, 3 et 2. Pour la série de 6, je me suis demandé pourquoi nous n'apprenions pas d'abord la série de 4.
Je savais compter quand j'avais 3, voire 4 ans. J'ai simplement compté un peu. Un, deux, trois, c'est fait. A cinq, je voulais compter le plus loin possible, c'est là que j'ai remarqué qu'il y avait un système. 10, 11, 12 et ainsi de suite. Après, 21, 22, 23. Le chiffre le plus élevé que je connaisse, c'est un quadrilliard. C'est un peu beaucoup. Je n'arrive pas à me représenter ce nombre. Il est à la limite.
Il faut des maths partout. Plus tard, je veux travailler dans les services secrets. Là, il faut voir combien d'adversaires on a. Les maths m'aident aussi à cuisiner. Je vois de combien de grammes de spaghettis nous avons besoin ou, au restaurant, combien de boissons il y a dans le verre. C'est écrit en haut, dans la marge.
«J'ai appris qu'un nombre impair ne peut pas être partagé équitablement avec mon frère».
À l'école, nous travaillons souvent en groupe de deux, c'est plus intéressant que tout seul. Si quelqu'un ne comprend pas quelque chose, je l'aide. Si j'ai fini rapidement, je lis dans le pupitre. En ce moment, c'est Lucky Luke. Mon frère et moi en avons toute une collection.
Parfois, nous faisons des jeux pendant l'heure de maths. Ensuite, nous sautons les tables de multiplication sur le trampoline. Cela fonctionne avec les séries de 2, 5 et 10. En atterrissant, il faut continuer à compter. 10, 20, 30. Ou bien on lance le dé. Sur chaque face du dé, il y a un calcul à résoudre.
J'ai trouvé stupide la barre numérique. Par exemple 5 + 15. (Remarque : il dessine un faisceau de chiffres.) D'abord 5, puis 5 en avant sur 10. On pourrait appeler ça : Sauter en «Gümp» de 5. On faisait ça avec du matériel qu'il fallait poser. Cela durait longtemps. Je préférais l'écrire à la main.
Dans le livre de chiffres, nous résolvons aussi des problèmes. (NB : Il ouvre une page du livre de chiffres.) Voici par exemple un exercice sur les nombres pairs et impairs. J'ai appris : je ne peux pas partager équitablement un nombre impair avec mon frère. Par exemple, on ne peut pas partager 3 sans couper quelque chose en deux. Cela aussi a un système : impair, pair, impair - un peu comme ça.
Comment puis-je aider quelqu'un à prendre du plaisir dans cette matière ? Personne ne me l'a encore demandé. Il faut probablement apprendre les séries. Si on les connaît bien, on peut encore prendre plaisir aux mathématiques. Il ne faut pas avoir peur. Pourquoi le serait-il ? Est-ce que les mathématiques peuvent te manger" ?
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