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«Les enfants ne doivent pas avoir à assumer la responsabilité de leurs parents»

Temps de lecture: 3 min

«Les enfants ne doivent pas avoir à assumer la responsabilité de leurs parents»

La psychologue Irène Koch parle de son travail avec les enfants de parents souffrant de troubles psychiques.

Entretien : Silvia Aeschbach
Photos : Daniel sur le mur/ 13 Photo

Madame Koch, il existe désormais à Winterthour un groupe de parents thérapeutiques pour les parents ayant des problèmes psychiques. Comment en est-on arrivé là ?

Contrairement à une maladie somatique, les troubles psychiques sont encore souvent stigmatisés. De nombreuses personnes concernées se sentent donc coupables et honteuses et se font beaucoup de soucis pour le bien-être de leurs enfants. Elles souhaitent que ces derniers puissent s'épanouir malgré la situation difficile qu'ils traversent actuellement.

Et où commence la thérapie de groupe ?

Nous travaillons d'abord de manière préventive et aidons les parents à parler des problèmes avec leurs enfants en fonction de leur âge. Avec un enfant plus jeune, on peut par exemple le faire avec un livre d'images. Les enfants doivent avoir le sentiment qu'ils ne doivent pas assumer la responsabilité de leur maman ou de leur papa. Cela peut les soulager.

Irène Koch est psychologue en chef adjointe au service de psychiatrie pour enfants et adolescents du canton de Zurich et responsable d'un groupe thérapeutique pour parents souffrant de troubles psychiques.
Irène Koch est psychologue en chef adjointe au service de psychiatrie pour enfants et adolescents du canton de Zurich et responsable d'un groupe thérapeutique pour parents souffrant de troubles psychiques.

Quelles sont les maladies dont souffrent les parents ?

C'est très varié. Dépression, anxiété, troubles obsessionnels compulsifs ou de la personnalité, problèmes d'alcool, borderline ou psychose. Il y a plus de femmes que d'hommes.

Quelles sont les difficultés pour les enfants dont le parent a des problèmes psychologiques ?

De nombreux enfants sont dépassés et doivent par exemple assumer des tâches qui ne sont pas adaptées à leur âge. Ou ils ne savent pas ce qu'ils peuvent dire sur la maladie. Souvent, les familles ont aussi une interdiction de communiquer qui ne dit pas son nom. Dans une telle situation, de nombreux enfants ne se sentent pas en sécurité, ils sont irrités, et il en résulte un manque de parole qui peut conduire à la solitude.

En tant que thérapeute, que voulez-vous atteindre par votre travail ?

Nous voulons que les parents puissent renforcer et accompagner leurs enfants autant que possible, malgré leur maladie psychique. Lorsque nous parlons du bien-être des enfants dans le groupe de parents, cela leur donne non seulement de nouvelles possibilités d'avenir, mais aussi aux parents. Beaucoup d'entre eux reçoivent ainsi une nouvelle motivation et constatent que, malgré la maladie, ils peuvent faire la différence et ne sont pas seuls.

Quelle est la composition du groupe ?

Ils sont au maximum huit adultes concernés par une maladie psychique et ayant des enfants mineurs. Le groupe se réunit six fois et aborde à chaque fois un thème principal différent.

Ne serait-il pas judicieux de créer également des groupes thérapeutiques d'enfants ?

A moyen ou long terme, nous souhaitons également mettre en place de tels groupes d'enfants. Nous ne voulons pas seulement renforcer les parents concernés, mais aussi encourager la résistance des enfants.

Malgré toutes les discussions ; avoir un parent malade psychiquement est un grand fardeau pour un enfant.

Exactement ! C'est pourquoi il est important que l'enfant ait aussi un «autre monde» : Il doit pouvoir sortir, parler avec d'autres, faire quelque chose avec ses grands-parents lorsque le parent malade a du mal à être actif, comme c'est souvent le cas en cas de dépression. La relation entre les parents et les enfants est importante, mais il est également important que l'enfant ait d'autres personnes de référence.

Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch