Les enfants de divorcés sont incapables de nouer des relations. N'est-ce pas ?

Le mythe de l'éducation 9 :

C'est ce que disent les experts :

«Si les parents souhaitent rester ensemble pour le bien de leurs enfants et que, animés par ce désir, ils font des efforts pour améliorer leur couple, c'est une raison valable. En revanche, s'ils ne sont pas en mesure d'offrir à leurs enfants un climat familial approprié, basé sur la positivité et l'estime, et que des tensions chroniques et des conflits destructeurs empoisonnent la vie commune, cela nuit davantage aux enfants qu'une séparation réussie. Plusieurs études montrent qu'une dynamique familiale négative persistante est plus dommageable pour les enfants que le divorce en soi».

«Une séparation ou un divorce ne porte pas préjudice à l'enfant. En revanche, ce qui pèse sur l'enfant, ce sont des parents qui ne savent pas faire la distinction entre le niveau familial et le niveau du couple, qui règlent des conflits non traités devant les enfants et qui les laissent devenir le jouet des émotions parentales. Les enfants se retrouvent alors pris entre deux feux, ils deviennent même le véritable trophée de la lutte, la prétendue raison de la lutte acharnée pour le divorce. Si nous voulons leur épargner cela, nous devons tenir compte de deux points. Premièrement, nous devons être conscients que les sentiments des enfants envers l'autre parent ne sont pas identiques à ceux que nous éprouvons pour cette personne. Deuxièmement, nous devons veiller à éviter tout ce qui pourrait mettre en péril la relation des parents avec l'autre parent. Si nous gardons ces points à l'esprit dans toutes les situations pendant et après la séparation et si nous essayons de voir chaque situation avec les yeux des enfants, même les enfants de divorcés peuvent grandir heureux».

«En cas de séparation ou de divorce des parents, environ un enfant sur trois change de comportement à l'école. Ces enfants se replient sur eux-mêmes ou présentent des troubles du comportement. Les difficultés scolaires apparaissent souvent entre six et huit ans, ainsi que pendant la puberté. Durant ces phases, l'enfant construit des étapes importantes du développement de son moi - entre autres la capacité de concentration. La séparation des parents peut entraver ce processus. Elle peut également déclencher un comportement de compensation : une utilisation accrue des médias sociaux accompagnée d'une perte de contact social ou un changement de comportement alimentaire et de sommeil. En outre, il est possible que le développement de l'enfant soit retardé ou accéléré. Pour toutes ces conséquences, plus une séparation est conflictuelle - c'est-à-dire plus il y a de disputes, de colère et d'agressivité - plus c'est grave pour l'enfant et plus les conséquences possibles sont importantes. Dans ma pratique, je constate que les enfants de divorcés ont plus souvent des difficultés à s'engager plus tard dans des relations à long terme en tant qu'adultes individuels. L'estime de soi peut également en souffrir. Mais n'oublions pas que dans le meilleur des cas, le bien-être de l'enfant n'est pas du tout affecté par une séparation et que l'enfant gagne en autonomie et en stratégies d'adaptation».

Aperçu de tous les mythes sur l'éducation :

Lisez ici les réponses à 15 mythes sur l'éducation :

• Les bonnes notes devraient être récompensées par de l'argent
• Le retrait du téléphone portable comme sanction est judicieux
• Un enfant qui a beaucoup de liberté devient plus responsable
• Les enfants uniques sont gâtés et ne savent pas partager
• Les enfants bagarreurs deviennent des criminels
• Se disputer avec ses enfants les rend belliqueux
• Il ne faut rien interdire aux enfants, sinon ils deviennent de petits rebelles.
• Avec beaucoup de jouets, un enfant se sent aimé
• Les enfants rebelles ont besoin d'une éducation plus ferme
• On ne peut plus éduquer les jeunes de 13 ans
• En tant que parents, on devrait aussi être les meilleurs amis de ses enfants
• Dès la première année, un enfant devrait recevoir un smartphone
• Les enfants bénéficiant d'un soutien précoce réussissent mieux
• Une gifle n'a jamais fait de mal à un enfant

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