«L'apprentissage des enfants est plus efficace en forêt».
Madame Walser, quel est l'objectif de l'action «En route pour la nature» ?
Nous souhaitons qu'à long terme, l'enseignement en plein air devienne une méthode régulière à laquelle les enseignants ont recours - en complément de l'enseignement en classe.
Quels sont les avantages de l'enseignement en plein air ?
La plupart des enfants se réjouissent des cours à l'extérieur, car ils peuvent appréhender les objets enseignés avec tous leurs sens et laisser libre cours à leur envie de bouger. Les enfants sont moins limités ici que dans la salle de classe. Le succès de l'apprentissage est plus grand et la relation entre les enfants et la relation avec l'enseignant sont également renforcées.

Dans quelle mesure la relation avec l'enseignant s'améliore-t-elle ?
C'est une situation très différente de celle de la salle de classe. Lorsque l'on est ensemble à l'extérieur, on vit quelque chose ensemble. La confiance en l'enseignant s'en trouve renforcée, ce qui est une condition importante pour un bon apprentissage.
Si l'on apprend à connaître la forêt quand on est enfant, on est plus enclin à la protéger plus tard.
Et qu'est-ce que le WWF retire de cette action ?
Il est prouvé que les enfants qui ont fait l'expérience de leur environnement immédiat, de la nature, l'apprécient différemment. Plus tard, ils réfléchissent différemment à leur rapport avec la nature et sont également ouverts aux thèmes de la protection de l'environnement.
Cela signifie que l'expérience dans la nature est plus importante que les cours sur la protection de l'environnement ?
Il faut les deux - l'expérience prépare le terrain sur lequel les connaissances en matière de protection de l'environnement peuvent se développer. Si les élèves connaissent l'odeur d'une forêt et ce qu'on y trouve, le fait de savoir qu'un emballage plastique ne peut pas s'y décomposer les touchera différemment que s'ils ne connaissent la forêt que par ouï-dire.
Pour les enseignants, la sortie dans la nature représente un surcroît de travail : ils doivent apprendre de nouvelles méthodes d'enseignement, informer les parents, renoncer à leurs pauses entre les cours. Comment le projet est-il perçu par les adultes impliqués ?
La première année, nous avions prévu la participation d'environ 250 classes - finalement, un millier d'entre elles se sont inscrites. Cela nous réjouit énormément. Les réactions des enseignants et des parents sont également presque toutes positives. Ceux qui ne se sentent pas très à l'aise avec cette nouvelle expérience peuvent d'ailleurs s'y mettre progressivement et réserver une date dans l'un des parcs naturels participants, où un programme est proposé, de sorte que l'enseignant ne doive pas tout planifier seul.
Projet du WWF : Entrer dans la nature - enseigner en plein air
Ceux qui n'ont pas de forêt à proximité peuvent également mettre en œuvre un grand nombre d'idées dans leur quartier ou sur la place de l'école. Ceux qui souhaitent aller plus loin peuvent commander le livre «Draussen unterrichten. Le manuel pour toutes les disciplines. 1er et 2e cycles» de la fondation Silviva.
Vous trouverez des informations et des inscriptions pour les prochaines semaines de projet ici.