«La joie l'emporte sur tous les aspects pénibles»
Nous racontons
Simone: «Je n'avais pas conscience jusqu'à présent que j'étais une mère âgée. J'essaie de vivre le plus de choses possible avec mes enfants. Maintenant, ce sont plutôt eux qui me disent : «Tes excursions, on commence à les voir». Nous dansons sur la même musique dans le salon, même si je n'aime pas toutes les chansons autant qu'eux. Être là pour mes enfants enrichit ma vie ; j'ai l'impression de faire quelque chose de profondément utile. En tant que mère tardive, j'apprécie le surplus d'expérience de la vie. Je suis aujourd'hui plus sereine et patiente qu'avant. Mais cela est aussi lié au fait que j'étais autrefois indépendante et que j'ai aujourd'hui un emploi fixe. Lorsque les enfants étaient petits, j'ai ouvert un cabinet de naturopathie dans ma propre maison et j'ai pu adapter les heures de consultation à leurs besoins. Plus tard, j'ai rattrapé ma thèse et je termine maintenant ma formation de médecin spécialiste. En raison de cette charge multiple, je suis plus stressée et moins résistante qu'avant. J'ai eu beaucoup de chance de pouvoir concilier mes quatre enfants et mon travail. Les femmes de mon âge à l'hôpital occupent désormais des postes de direction, alors que moi, médecin en formation tardive, je suis encore plutôt au bas de la hiérarchie. Si je n'étais pas devenue mère tôt, mais que j'avais seulement eu mes enfants tardifs, ce ne serait pas le cas».
«En tant que mère tardive, j'apprécie le surplus d'expérience de la vie. Je suis aujourd'hui plus sereine et plus patiente qu'avant».
André : «J'ai considéré notre famille recomposée et ma parentalité tardive comme un défi et je m'y suis adapté. Aujourd'hui, lorsque Melvin et Juna sont chez moi tous les quinze jours du vendredi au dimanche, je suis souvent très fatigué le soir. Surtout si j'ai eu peu d'espace pour moi après les cours ou s'il me manque des pauses pour être à l'air libre, et que Juna me réveille dès 7 heures du matin. Mais le plaisir que tous deux me procurent l'emporte sur tous les aspects pesants. Mon expérience professionnelle en tant qu'enseignant ainsi que la traversée de mon divorce m'ont rendu plus serein en tant que père. Je suis plus sûr de moi et plus serein, car je ne suis plus habité par le sentiment de ne pas avoir vécu. Comme j'ai l'air plein de vitalité et que j'ai conservé un caractère jeune grâce à mes enfants, beaucoup ne peuvent pas s'imaginer que je serai à la retraite dès cette année. Ce n'est que lorsque Melvin veut me provoquer qu'il me dit parfois : «Tu es comme un grand-père». Il y a six ans, j'aimais encore jouer à la balle avec mes enfants. Maintenant, à cause d'une blessure au ménisque du genou, je ne suis malheureusement plus assez souple pour aller avec eux dans un parc d'escalade. Je préfère donc aller nager avec eux à la piscine du lac ou faire des jeux de ballon».
Pour en savoir plus, consultez le dossier Parentalité tardive :
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