Faut-il croire à l'homéopathie pour qu'elle soit efficace ?
1) Qu'est-ce que l'homéopathie et comment agit-elle ?
Le terme «homéopathie» est composé des mots grecs «homoion» (= semblable) et «pathos» (= maladie) et signifie l'art de guérir une maladie par quelque chose qui lui ressemble. La vaccination, que nous connaissons tous, en est un exemple simple : lors de la vaccination contre la variole, par exemple, un virus similaire à celui de la variole, qui est mortel, est gravé dans la peau. Il s'ensuit généralement une brève réaction locale, généralement bénigne, à la vaccination. Il s'agit de la maladie de la vaccination, similaire à la véritable variole, provoquée intentionnellement chez le patient à titre de traitement préventif. Grâce à cette maladie, le corps apprend à produire des substances de défense contre le groupe des virus de la variole, ce qui permet ensuite de mieux surmonter une éventuelle infection ultérieure par la variole grâce au système de défense spécifiquement entraîné. Les vaccinations ne sont toutefois pas le seul domaine où le principe de similitude au niveau matériel est également appliqué dans la médecine conventionnelle. Les médicaments immunothérapeutiques qui stimulent les défenses naturelles par l'homéopathie jouent aujourd'hui un rôle croissant dans le traitement direct des maladies aiguës et chroniques.
2) Qui a été le premier à utiliser les méthodes de traitement homéopathiques ?
Le médecin allemand Samuel Hahnemann (1755-1843) a été le premier à commencer à appliquer de manière plus globale ce principe de stimulation basé sur la similitude : Lors d'un essai sur lui-même avec la quinine, un médicament contre la malaria, il a remarqué que le médicament provoquait chez lui, en tant que personne en bonne santé, des symptômes similaires à ceux qu'il était capable de guérir chez le malade. Il a alors vérifié l'effet de nombreux autres médicaments sur des sujets sains et a essayé de traiter des malades souffrant de symptômes similaires. En effet, son nouveau principe thérapeutique a fait ses preuves : la belladone, normalement toxique, s'est avérée efficace contre la scarlatine à petites doses, après avoir été testée sur des personnes en bonne santé et avoir provoqué, entre autres symptômes typiques de la maladie, une éruption cutanée semblable à la scarlatine.
3. qu'entend-on par «potentialisation» et «hautes puissances» ?
Pour Hahnemann, la question se posait de savoir quelle dose d'un remède homéopathique pouvait être choisie pour qu'elle ait encore un effet thérapeutique. Des essais de dilution systématiques ont donné un résultat surprenant : si la dilution était effectuée par étapes (par exemple une goutte de la solution de départ pour 100 gouttes du solvant) et avec un apport d'énergie (par exemple en secouant vigoureusement), un effet clairement perceptible pour des sujets suffisamment sensibles restait perceptible même à des niveaux de dilution très élevés ! L'effet de ces dilutions «énergisées» s'est surtout manifesté lors de l'utilisation thérapeutique : L'effet thérapeutique homéopathique a pu être obtenu sans le moindre risque d'intoxication matérielle grâce à ces dilutions, et l'effet thérapeutique est même souvent apparu encore plus clairement dans cette forme d'utilisation ! Les médicaments dilués de cette manière avec un apport d'énergie jusque dans le domaine immatériel sont appelés «hautes puissances».
4) Existe-t-il des études scientifiques qui prouvent que l'homéopathie est plus efficace qu'un placebo ?
Oui, il existe aujourd'hui un grand nombre d'études de ce type. Les études en double aveugle, où l'on sait que l'effet purement psychologique du traitement est systématiquement éliminé, prouvent l'efficacité des hautes puissances avec une clarté scientifique. Mais cela est encore contesté par la médecine conventionnelle avec des arguments parfois peu scientifiques. Vous trouverez une présentation détaillée de cette controverse sur mon site Internet(www.hanspeterseiler.ch).
5) Quelles sont les maladies qui peuvent être traitées par l'homéopathie ?
En tant que système de guérison régulateur, stimulant les propres forces de guérison du patient, l'homéopathie ne peut agir que si, premièrement, les défenses du patient sont fonctionnelles et si, deuxièmement, les organes éventuellement endommagés par la maladie sont encore capables de se régénérer. Ces conditions sont naturellement beaucoup plus souvent réunies en pédiatrie qu'en gériatrie, ce qui rend l'utilisation de l'homéopathie en pédiatrie particulièrement gratifiante.
6. pour quelles maladies les remèdes homéopathiques ne sont-ils pas efficaces ?
En cas de défaillance d'un système organique non régénérable, comme par exemple les cellules des îlots de Langerhans du pancréas en cas de diabète, ni l'homéopathie ni la médecine traditionnelle ne permettent de guérir la cause. La médecine conventionnelle peut cependant apporter une aide considérable par un traitement de substitution ciblé à l'insuline, ce qu'une méthode de traitement régulatrice comme l'homéopathie ne peut pas faire.
7) Comment l'homéopathe trouve-t-il le bon remède ?
L'homéopathie scientifique actuelle utilise généralement des listes informatisées (= répertoires) qui facilitent grandement la recherche souvent difficile du remède le mieux adapté à chaque cas de maladie. Pour obtenir un effet curatif global, il faut en effet que tous les symptômes physiques et psychiques du patient correspondent au mieux à ce que l'on appelle l'image médicamenteuse du remède approprié.
8) Puis-je soigner mon enfant moi-même avec l'homéopathie ?
C'est possible dans des cas simples et en tenant compte des effets secondaires également présents dans l'homéopathie, mais il est toujours préférable de recourir à un traitement médical spécialisé.
9. quels sont les effets secondaires d'un traitement homéopathique ?
Par définition, un effet toxique matériel n'est pas possible en cas d'utilisation de hautes puissances non matérielles. Par contre, un traitement de stimulation immatériel selon le principe de similitude peut très bien provoquer une amplification des symptômes de la maladie. Une telle aggravation initiale homéopathique, qui ne va pas trop loin, n'est en aucun cas un mauvais signe, mais elle nécessite une observation très précise du patient et, le cas échéant, une adaptation immédiate de la posologie.
10. faut-il croire à l'homéopathie pour qu'elle soit efficace ?
Dans une étude en double aveugle, le facteur «croyance» est doublement neutralisé : ainsi, dans l'étude très qualifiée sur le TDA du pédiatre suisse Heiner Frei, ni les enfants souffrant du syndrome de déficit de l'attention ni lui-même ne savaient si le remède homéopathique approprié ou seulement un placebo avait été administré. L'évaluation par les parents ainsi que par l'école a tout de même montré une amélioration statistiquement significative pour le groupe de patients traités par homéopathie, ce qui prouve un effet objectif de l'homéopathie à haute puissance, indépendant de la croyance.