En ligne ? Hors ligne ? Ce n'est pas une question !

Depuis que nous portons toujours nos appareils numériques sur nous, nous ne sommes souvent pas tout à fait là où nous sommes. Pour les adultes, c'est de plus en plus un problème. Et pour les enfants et les adolescents ?

Les jeunes d'aujourd'hui ne font pas la différence entre le online et le offline. Leur vie se déroule aussi bien dans le monde réel que dans le monde virtuel. Peu leur importe où, si et avec quel appareil ils communiquent avec leurs amis et collègues. Mais nous, les parents, connaissons encore le monde hors ligne et continuons à faire la distinction. Car nous avons vécu ce changement de «seuls les nerds utilisent Internet» à «tout le monde ne fait que fixer son écran» - en seulement 20 ans ! Et nous apprécions de plus en plus ces moments de réflexion devenus rares.

Le smartphone rend mobile

L'interaction entre les jeunes est aujourd'hui un mélange d'on-line et d'off-line. Cela s'explique notamment par le fait que les smartphones sont très répandus et que les jeunes les ont presque toujours sur eux. Et lorsque nos enfants s'ennuient, ils disent simplement «Salut» via WhatsApp, car ils se sentent surtout en sécurité lorsqu'ils sont entourés de jeunes de leur âge et savent ainsi qu'ils ne ratent rien. C'est important pour les adolescents - vous vous en souvenez ?
Mais nous, les adultes, nous jugeons souvent et arrivons à la conclusion suivante : depuis que le smartphone est toujours avec nous, nos enfants ne sont jamais tout à fait là où ils se trouvent. Nous apprécions nous-mêmes les avantages de ces appareils - Google nous fait oublier que nous sommes parfois paresseux, Facebook, les messages courts et les e-mails cachent notre timidité, la collection de photos compense nos oublis. C'est exactement ce qu'apprécient nos adolescents. De plus, ils s'ennuient moins grâce aux salles de jeux portables, aux clubs de musique et à la vidéothèque. De plus, leur vie - famille, école, scouts, club de sport et amis - s'écoule sur les smartphones. Il n'est donc pas étonnant que les gens, jeunes et moins jeunes, ne lâchent presque plus leur appareil.

La transition est fluide

Sarah Genner, psychologue des médias à la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW), vient de terminer sa thèse sur le comportement en ligne/hors ligne. Elle précise : «Faire simplement la distinction entre en ligne et hors ligne n'est pas suffisant. Il est surtout important pour les parents et leurs enfants de déterminer où et quand il est judicieux de créer des zones hors ligne à la maison : par exemple pendant les repas ou la nuit. Le smartphone peut ainsi passer la nuit sur le canapé plutôt que dans la chambre. Une montre peut aider les adolescents à ne pas devoir regarder aussi souvent leur portable. Les parents peuvent également mettre en place avec leurs enfants des blocages techniques sur leurs appareils, comme Freedom ou Offtime. Car ce n'est pas parce que l'appareil est en principe allumé que l'homme doit être constamment en ligne».

Reconnaître les espaces d'expérience des parents et des enfants

Bref, partagez vos expériences et celles de vos enfants : Pourquoi vous et vos enfants communiquez avec vos amis et collègues ? Comment et où ? En quoi l'expérience diffère-t-elle sur les différents canaux, d'on-line à off-line ? Qui préfère quoi, quand et pourquoi ? Qui se laisse distraire par quoi ? Vous allez apprendre des choses intéressantes sur vous et vos enfants. Et ce faisant, vous renforcerez vos compétences médiatiques et celles de vos enfants.
Image : zVg


Michael In Albon ist Jugend-medienschutz-Beauftragter und Medienkompetenz-Experte von Swisscom. 
Michael In Albon est chargé de la protection de la jeunesse dans les médias et expert en compétences médiatiques chez Swisscom.
facebook.com/michaelinalbon
twitter.com/MichaelInAlbon

Sur Medienstark, vous trouverez des conseils et des modules d'apprentissage interactifs pour une utilisation compétente des médias numériques dans le quotidien familial.