Eco-logique ? Trois familles racontent

Famille Warm

«Nous, les parents, avons grandi aux États-Unis lorsque l'"Exxon Valdez» s'est déversé au large de l'Alaska. Les images de la marée noire nous ont beaucoup marqués : Angela s'est engagée avec passion dans la protection de l'environnement et a embarqué sur le «Rainbow Warrior» de Greenpeace. Erik est notre homme de tête et de chiffres ; il trouve inutile et coûteux de gaspiller les ressources naturelles.

Lorsque nous avons eu des enfants, la question de savoir quel genre de planète nous allions leur laisser est devenue encore plus importante pour nous. Il n'y a pas eu de moment «aha» où nous avons complètement transformé notre vie - cela reste un processus, un tâtonnement par lequel nous nous approchons de la durabilité.

Nous cherchons toujours à éliminer de notre vie les produits chimiques nocifs pour l'environnement. Pour nous, santé et environnement vont de pair. Angela a découvert en tant que jeune mère comment les huiles essentielles peuvent être utilisées pour beaucoup de choses. Aujourd'hui, nous les utilisons pour le nettoyage, les soins, la guérison et la prévention. Nous fabriquons presque tous nos produits ménagers et de soins corporels avec ces huiles, et les enfants participent et trouvent cela très excitant.

Au lieu de nous offrir plus de jouets, nous demandons maintenant à nos proches de contribuer à notre caisse de voyage familiale. Dans un premier temps, nos enfants n'apprécient pas vraiment cela - jusqu'à ce que nous soyons assis dans le train et découvrions ensemble de nouvelles choses, comme l'été dernier dans le sud de l'Italie. Ce ne serait pas aussi simple qu'en Europe, où nous pouvons aller partout à pied, à vélo ou en transports publics, si nous étions aux États-Unis !

Pour les repas, on mange beaucoup de produits frais du marché de Lenzbourg, rarement de la viande, et alors en qualité bio directement de la ferme. Miles et Alison aiment trier les déchets pour les recycler et les apporter au Werthof. Nous le faisons de manière si conséquente que nous nous contentons d'un sac de 35 litres par mois pour les déchets résiduels.

Nous pouvons encore améliorer certaines choses : laver moins souvent les vêtements et ne plus utiliser le sèche-linge, même si cela permet de gagner du temps. Et trouver localement un groupe environnemental dans lequel nous pouvons nous engager et aussi exercer une influence politique".

Famille Schneider

"Dans l'idéal, nous aimerions vivre en autarcie dans une tiny house, élever des animaux, cultiver des plantes - tout simplement tout produire nous-mêmes ! Mais de manière réaliste, ce n'est pas compatible avec nos professions. Malgré tout, nous essayons d'acheter le moins possible, mais des produits durables et à longue durée de vie.

Nos fruits et légumes proviennent de notre propre jardin ou de l'association «Erbsenpicker». Dans cette coopérative, nous fournissons chaque année 20 heures de travail et recevons en échange un panier de légumes - fraîchement cueillis du champ - pendant 30 semaines ! Thorin ne va pas encore à Chindsgi et vient toujours travailler avec nous ; Freya aussi en dehors des heures d'école. Les enfants adorent planter, désherber, récolter ou simplement creuser dehors avec nous.

Nous avons commencé à réfléchir à l'environnement lorsque nous avons pu séparer le plastique des autres déchets. Nous avons alors pris conscience de la quantité d'emballages inutiles. Depuis, nous achetons dans le magasin sans emballage du village voisin, en ligne sur www.wayste.ch et directement à la ferme Demeter pour le lait, les yaourts et le fromage blanc. Miriam fait du savon pour les cheveux, le corps et pour se raser. Nous faisons également notre pain nous-mêmes.

Jörn se rend une fois par semaine au magasin de la ferme à vélo. Miriam fait un trajet de 12 kilomètres pour aller travailler, qu'elle effectue à 90% en vélo électrique. Par l'intermédiaire du magasin de Jörn, nous voulons mettre un vélo cargo à disposition pour nous-mêmes, les magasins locaux et la coopérative. Pour les courts trajets, nous utilisons notre voiture hybride, pour partir en vacances, notre bus VW. Ce dernier est certes un diesel, mais l'expérience de la nature le compense à nos yeux. Lorsque des amis veulent s'envoler pour un court séjour, nous demandons déjà si c'est nécessaire ?

Notre chauffage est assuré par une pompe à chaleur que nous avons installée avec des voisins. Nous avons encore beaucoup d'autres projets - passer à l'électricité verte, échanger plus de vêtements, proposer des machines en location dans le magasin de Jörn... Nous pensons que pour résoudre les problèmes environnementaux, nous devons à nouveau rapprocher les gens et dépasser la mentalité du «chacun veut tout pour soi»".

Famille Kraus

"L'état de notre monde m'inquiète vraiment. J'ai peur que Finn ait un jour une mauvaise vie - que sa génération doive faire face aux guerres, aux réfugiés climatiques, à la faim, au manque d'eau, parce que nous refoulons trop de choses aujourd'hui.

Enfant, l'élevage d'animaux en cage me dérangeait déjà, aujourd'hui je mange le plus souvent végétalien. Finn mange de la viande bio chez son père, moi aussi je suis parfois végétarienne. Je pense qu'il ne faut pas s'imposer des choix en noir et blanc. Cette pression de devoir tout faire parfaitement ne fait que paralyser beaucoup de gens.

Après notre séparation, nous avons dû réaménager beaucoup de choses, mais j'ai pu organiser presque tous les meubles d'occasion. Pour moi, vivre de manière durable signifie être minimaliste. Pour chaque produit, je me suis demandé : est-ce que c'est durable, est-ce que j'en ai vraiment besoin ?

Je me suis promenée dans les chambres et j'ai peu à peu changé tout ce que nous utilisons. Dans la salle de bain, nous utilisons du shampoing et du savon solides, peu de produits cosmétiques naturels, des serviettes hygiéniques en tissu, des couches en tissu, des gants de toilette au lieu de lingettes humides, des brosses à dents et des pastilles de dentifrice en bambou, des rasoirs en bois et des déodorants bio.

Dans la chambre des enfants, il y a des vêtements et des jouets d'occasion, principalement en bois et volontiers de la ludothèque, ainsi que des livres de la bibliothèque ou de l'échange de livres. Dans la cuisine, nous n'avons que des serviettes en coton au lieu de l'essuie-tout et des mouchoirs. Finn ne mange pas avec de la vaisselle spéciale pour enfants, mais avec de la céramique et du verre.

Je fabrique moi-même mes produits de nettoyage. Comme je sais exactement ce qu'il y a dedans, Finn peut en vaporiser et je nettoie. Il adore ça. Je me déplace le plus souvent en vélo électrique, je ne prendrais jamais l'avion.

J'aimerais être plus active politiquement, mais c'est difficile avec un enfant en bas âge. Je suis frustrée de voir à quel point il est difficile et fastidieux de faire des achats respectueux de l'environnement. Au supermarché, il n'y a pas assez de produits véganes de qualité bio et tout est emballé de manière trop compliquée. Je dois prendre consciemment le temps de pédaler jusqu'aux fermes proches de chez nous et jusqu'au magasin bio - mais cela en vaut la peine !"

En savoir plus sur la protection de l'environnement dans le quotidien familial

• Vivre plus durablement en famille
  Les jeunes ne sont pas les seuls à manifester lors des «Fridays for Future», de plus en plus de parents et de grands-parents s'engagent également pour un avenir respectueux de l'environnement. Notre auteure Ulrike Légé se pose la question suivante : ne devrions-nous pas enfin commencer à vivre de manière plus durable ?

• «La protection de l'environnement devrait devenir un projet familial»
  Nous savons que le climat mondial va mal - la psychologue de l'environnement Hannah Scheuthle explique pourquoi il nous est malgré tout si difficile de changer notre comportement. L'experte en environnement parle des schémas figés, du désir de passer Noël à la plage et de la manière dont les familles parviennent à vivre de manière plus durable.

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J'aimerais être plus active politiquement, mais c'est difficile avec un enfant en bas âge. Je suis frustrée de voir à quel point il est difficile et fastidieux de faire des achats respectueux de l'environnement. Au supermarché, il n'y a pas assez de produits véganes de qualité bio et tout est emballé de manière trop compliquée. Je dois prendre consciemment le temps de pédaler jusqu'aux fermes proches de chez nous et jusqu'au magasin bio - mais cela en vaut la peine !"

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