Comment réussir la conciliation
Le ménage, les enfants, le partenariat, la prise en charge des proches - dans la famille moderne, il faut concilier de nombreuses choses différentes avec l'activité professionnelle. La plupart du temps, c'est encore la femme qui assume cette tâche : le modèle familial encore dominant prévoit que la mère travaille à temps partiel et le père à temps plein. Seuls 18% des hommes travaillent à temps réduit.
Jusqu'à ce que les enfants aient douze ans, la moitié des femmes travaillent à un taux d'occupation inférieur à 50 pour cent et environ 20 pour cent ne travaillent pas du tout. Il est donc temps de se demander ce qu'il en est aujourd'hui de la conciliation entre travail et famille en Suisse. Commençons par dix constats.
Constatation 1 :
Dans ce pays, autant de femmes que d'hommes font des études supérieures. D'un point de vue économique, l'investissement dans la formation n'est pas rentable pour la société. Une grande partie de ces diplômées ne travaillent pas ou seulement à un faible taux d'occupation.
Constatation 2 :
Un taux d'occupation inférieur à 60-70% affecte l' employé(e) :
- Im Hinblick auf die Verbesserung ihrer resp. seiner Fähigkeiten: Die Person schöpft ihr Aus- bzw. Weiterbildungspotenzial nicht aus.
- Im Hinblick auf die Übernahme von Verantwortung im Unternehmen: Die Person übt wahrscheinlich eine weniger verantwortungsvolle Tätigkeit aus, macht keine Karriere.
- Im Hinblick auf die Pensionierung: Aufgrund des niedrigeren Pensums zahlen sie weniger in die Rentenkasse ein und werden eine tiefere Rente beziehen.
- Im Falle einer Scheidung: Betroffene Personen sind oftmals gezwungen, ihr Arbeitspensum zu erhöhen, da ihre Existenz mit einem geringen Teilzeiteinkommen nicht gesichert ist. Nicht selten sind Einelternfamilien von Sozialhilfe abhängig.
Constatation 3 :
Les femmes et les hommes aiment passer du temps avec leurs enfants, mais apprécient en même temps de passer du temps dans leur environnement de travail.
Constatation 4 :
En Suisse, 160% d'emploi permettent à de nombreux couples de «vivre» pour leur famille.
Constatation 5 :
Le modèle scolaire en Suisse exige une contribution importante de la part des parents: un accompagnement des enfants dans leur formation (aide aux devoirs, communication avec les enseignants, etc.) et dans leurs activités en dehors de l'école (sport, culture, encadrement l'après-midi, etc.).
Constatation 6 :
Il existe encore de nombreux stéréotypes, tant en ce qui concerne le modèle familial idéal que le taux d'occupation des hommes et des femmes.
Constatation 7 :
Les coûts de la garde externe des enfants sont élevés et peuvent conforter les familles dans leur décision de renoncer à un double revenu. Dans ce contexte, la charge financière des parents varie fortement d'un canton à l'autre. Par exemple, les parents de Zurich paient deux fois plus pour la garde de leurs enfants que ceux du canton de Vaud.
Constatation 8 :
Les offres et les disponibilités des structures d'accueil externes ne couvrent pas toujours les besoins de la famille.
Constatation 9 :
Le système fiscal progressif désavantage les couples dans lesquels les deux partenaires ont un taux d'activité élevé.
Constatation 10 :
Les enfants qui ne sont pas bien intégrés dans la société sont désavantagés. C'est pourquoi l'encouragement précoce, par exemple dans les crèches, est si important.
Créer des conditions-cadres importantes
Mais comment concilier vie privée et vie professionnelle et permettre ainsi aux deux parents de travailler à plus de 60 ou 70% ? Les mères ne peuvent pas être les seules à devoir concilier travail et vie de famille.
Les femmes veulent et vont s'engager davantage sur le marché du travail, les hommes veulent et vont passer plus de temps avec leurs enfants s'ils en ont l'occasion. Les conditions cadres nécessaires à cet effet concernent différents aspects :
1. aspects pédagogiques
L'école doit soutenir et encourager davantage les enfants - tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'école. Ceci dans l'optique de l'égalité des chances et dans le but d'améliorer la vie professionnelle des parents ainsi que le développement des enfants.
2. aspects financiers
L'imposition doit mettre les hommes et les femmes sur un pied d'égalité devant la loi - pour cela, l'imposition individuelle est nécessaire. Aujourd'hui, la famille est désavantagée sur le plan fiscal. De plus, les couples avec enfants supportent des coûts plus élevés que les couples sans enfants. Si le taux d'activité des femmes augmente, la Confédération et les cantons bénéficieront de plus de recettes fiscales. Ces ressources devraient être réinvesties de manière à ce que les personnes qui exercent une activité professionnelle bénéficient de meilleures conditions-cadres - comme une garde d'enfants de qualité.
3. les entreprises et les autorités
Si les entreprises et les autorités recherchent davantage de main-d'œuvre féminine qualifiée, elles doivent participer à la création de meilleures conditions financières (contributions financières comme dans les cantons de Neuchâtel, Vaud et Fribourg, où les employeurs paient une partie de la garde), à des propositions de nouveaux modèles de travail (horaires flexibles, home office) et à la création de postes à temps partiel dans des postes à responsabilité.
A peine 18% de tous les hommes travaillent à un taux d'activité réduit.
4. structures d'accueil
Le nombre de structures d'accueil pour enfants doit être augmenté, sans pour autant négliger la qualité de l'offre. Ceci non seulement pour les jeunes enfants, mais aussi pour les enfants plus âgés qui restent à l'école à midi. Les entreprises qui proposent des structures de garde d'enfants devraient bénéficier d'avantages fiscaux.
5) Le principe de l'égalité
Il faut prendre davantage de mesures pour promouvoir l'égalité entre hommes et femmes, y compris parmi les personnes issues de l'immigration. Les écoles, les entreprises, les administrations et les hommes politiques doivent s'intéresser davantage aux questions de stéréotypes sexuels en mettant l'accent sur la répartition neutre des rôles au sein de la famille.
Bien que Pro Familia propose un large éventail de mesures, nous estimons que la liberté de choix doit prévaloir sur la question de savoir si les deux parents doivent travailler. Il s'agit d'une décision individuelle que les parents doivent pouvoir prendre sans contraintes. Malheureusement, les conditions cadres nécessaires à cet effet de la part des autorités et des entreprises ne sont pas encore réunies en Suisse.
Image : Pexels
Dossier en ligne sur la conciliation
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