«Avec des enfants et deux chiens, on se fait vite repérer».
Pour la famille Portenier-Cartillone, la recherche d'un foyer était aussi la recherche d'une communauté scolaire pour leur fils Eren, 7 ans. Ses parents s'étaient séparés, le père restait dans l'appartement de Schlieren, la mère Chantal cherchait avec son nouveau partenaire Fausto Cartillone un appartement qui ne se trouvait pas à plus de 20 minutes en voiture de celui du père. Les parents se partagent l'autorité parentale. Eren vit pour moitié chez sa mère et pour moitié chez son père. Alors, quand une partie de la maison a été mise au concours à Uitikon, Fausto n'a même pas voulu se rendre à la visite, ils avaient mis trop de travail et de cœur à l'ouvrage pour aménager leur premier appartement commun. «C'était aussi étroit que dans une caravane», sourit Fausto. Mais aménagé avec amour. Le couple a rénové lui-même, embelli les sols et collé des papiers peints. Mais leur premier enfant commun, Baby Mattia, était en route et un deuxième chien avait rejoint la famille. La famille avait besoin de plus d'espace.
Un voisinage favorable et vivant
L'appartement, situé dans une maison pour deux familles, a tout de suite enthousiasmé Chantal et Fausto. Il a plusieurs étages, un plan particulier, légèrement imbriqué. Derrière la maison, il y a une terrasse ensoleillée, la forêt est proche et la maison se trouve dans un lotissement avec un voisinage vivant. Autre point positif : le loyer. «La maison appartient à la commune, le loyer est abordable, ce qui n'est pas évident à Uitikon», explique Chantal. Dans le salon, des palettes peintes, un mini-conteneur de fret et deux maquettes de voiliers sont arrangés avec amour. «C'est lié à mon travail de conseiller logistique dans la navigation de conteneurs, mais aussi à mon hobby, la voile», explique Fausto. Les murs ne sont pas simplement blancs, mais agrémentés de surfaces colorées. Le quartier devait également être adapté. «Avec des enfants et deux chiens, on se fait vite remarquer. C'est pourquoi nous voulions habiter dans un quartier tolérant, où les autres sont aussi parfois bruyants», explique Chantal.
Un nid pour la famille
«Ce n'est pas très privé ici. Quand nous mangeons dans le jardin, nous voyons les voisins à gauche et à droite». Ils apprécient beaucoup les contacts qui s'établissent ainsi. Tout n'est pas encore parfait. La plupart du temps, il faut amener Eren à l'école en voiture. Elle se trouve tout en haut de la montagne. Il lui faut presque 20 minutes à pied. Cela ne laisse guère de temps pour la pause de midi. Pour rentrer chez lui, il utilise déjà souvent le micro-scooter. Mais plus pour longtemps : «Je veux aller à l'école en bus, je sais aussi lequel prendre et quand appuyer sur le bouton d'arrêt», annonce fièrement l'élève de première année. Les jours où Eren vit chez son père, Chantal travaille dans une banque. Sa grand-mère garde alors le bébé de neuf mois, Mattia, et fait spécialement le voyage depuis Bâle. «Ma mère aime bien faire ça, elle ne croyait presque plus que je serais encore père», explique Fausto. Tous deux considèrent leur maison comme une grande chance. «Nous cherchions un nid pour notre famille, nous l'avons trouvé ici».
Vers l'auteur
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