Au secours, notre fils devient violent !

Notre fils, 12 ans, se dispute presque tous les jours avec sa sœur, 9 ans. Parfois, il en vient même aux mains, ce qui n'est pas du tout acceptable. Lorsque nous exigeons de lui qu'il s'excuse auprès de sa sœur, il refuse. C'est elle qui a commencé et c'est sa faute, elle l'a provoqué. Souvent, les deux enfants finissent par pleurer, et nous, les adultes, sommes complètement épuisés. Comment sortir de ce cercle vicieux ?

Holger, 38 ans, et Laura, 40 ans, Berne

Voici ce qu'en disent nos experts :

Stefanie Rietzler
Les excuses forcées ne servent à rien. Au lieu de juger en tant qu'arbitre qui a commencé ou quelle est la «faute», vous pourriez réfléchir plus souvent aux questions suivantes avec les enfants : Dans quelles situations les conflits surviennent-ils le plus souvent ? Qui a besoin de quoi dans ces moments-là pour que les choses se passent plus paisiblement ? Quand y a-t-il eu des moments agréables entre frères et sœurs cette semaine ? Comment pouvons-nous développer ces activités ? Il est en outre important qu'en tant que parents, vous vous interposiez résolument en cas d'agression ou de dévalorisation et que votre fille dispose d'un espace, de préférence fermant à clé, dans lequel elle peut se retirer.
Nicole Althaus
Il n'y a rien de plus énervant que les chamailleries des enfants en voiture ou à table. Surtout si l'on est soi-même fatigué ou accablé d'une autre manière. Mais il y a aussi peu de choses plus instructives que les disputes entre frères et sœurs. Les jeunes apprennent ainsi pour la vie : que les conflits font partie du jeu, que l'on peut se disputer et s'aimer malgré tout. Et dans le meilleur des cas, qu'il est possible de désamorcer une dispute avant qu'elle ne devienne violente. En tant que parents, ne désignez pas simplement un(e) coupable, mais posez des questions : De quoi s'agit-il ? Qui a dit quoi ? Pourquoi qui s'est énervé ? Que pourrait-on faire ? Ainsi, les deux enfants se sentent pris au sérieux et les parents sortent eux aussi de la pensée victime/bourreau qui est généralement trop réductrice.
Peter Schneider
Vous avez raison : il est interdit d'en venir aux mains. Mais vous êtes peut-être un peu trop clairement du côté de la sœur. Les petits frères et sœurs peuvent parfois irriter les plus grands d'une manière subtile qui échappe aux adultes. (Sans vouloir offenser la petite sœur, elle doit certainement, de son côté, supporter certaines choses de son grand frère). Les disputes entre frères et sœurs sont agaçantes (y compris pour les frères et sœurs), mais elles ne s'améliorent pas si l'un doit s'excuser auprès de l'autre. Intervenez en cas de violence physique et, pour le reste, tenez-vous à carreau.


Notre équipe d'experts :

Nicole Althaus, 51 ans, est rédactrice en chef des magazines et membre de la rédaction en chef de la «NZZ am Sonntag», chroniqueuse et auteure. Elle a initié et dirigé le Mamablog sur tagesanzeiger.ch et a été rédactrice en chef de «wir eltern». Nicole Althaus est mère de deux enfants âgés de 20 et 16 ans.

Stefanie Rietzler est psychologue, auteur de
(«Geborgen, mutig, frei», «Clever lernen») et dirige l'Académie pour le coaching d'apprentissage à Zurich. www.mit-kindern-lernen.ch

Peter Schneider, 62 ans, est chroniqueur, satiriste, psychanalyste, privat-docent de psychologie clinique à l'université de Zurich et professeur invité d'histoire et de théorie scientifique de la psychanalyse à Berlin.

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