Armée : gauche, deux, trois - NON !
L'armée n'est pas ma troupe. Pas du tout. Seuls les biscuits militaires secs me plaisent. Et l'engagement de ces braves hommes dans le chaos de la forêt après une tempête ou lors de la chute d'une moraine. Mais sinon ? Non, je trouve personnellement que l'histoire des armes est un grand n'importe quoi. C'est inutile. Celui qui porte une arme sur lui pour se défendre et défendre les autres doit bien l'utiliser. Dans le pire des cas, elle peut tuer quelqu'un. Et dans le pire des cas, il se fait tuer lui-même. C'est terrible. Aucune mère ni aucun père ne veut vivre cela.
Nous avons élevé notre fils (et notre fille, qui s'intéressait de toute façon à autre chose) sans armes jouets. Du moins dans un premier temps. Il préférait empiler des Legos avec sa petite sœur, jusqu'au jour où les Playmobil ont fait leur entrée dans la chambre d'enfant. Un jour, ce n'était plus des poneys et des fermes, mais des chevaliers et des châteaux. Des matraques et des catapultes. Plus tard, des voleurs et des policiers.
Les prochains soldats seront issus de nos rangs, les plus durs viendront de notre jardin.
A peu près au même moment, il se servait des cuillères en bois de la cuisine. «Pan, pan !», l'ai-je entendu crier, les cuillères en bois à la main, "tu es mort ! Et hop, le petit voisin était à plat ventre. Pour se relever peu après et abattre notre garçon avec son Colt en plastique argenté. Et ainsi de suite, avec une artillerie de plus en plus lourde. Lorsque mon fils s'est précipité dans le jardin avec le tuyau de l'aspirateur, j'ai pensé à l'époque que l'armée suisse allait être contente. Les prochains soldats seront issus de nos rangs, les plus durs viendront de notre jardin.
Tirer sur l'écran
La fièvre de la chasse s'est quelque peu calmée entre-temps. On tire toujours, mais plus aussi souvent. Et surtout plus à l'extérieur, à l'air libre, mais plutôt dans la chambre étouffante et obscure. Les consoles chauffent, l'ambiance est surchauffée, lorsque maman fait irruption dans la pièce avec une enveloppe de l'armée suisse : la convocation à la journée d'information est là !
Chez les grands-parents aussi, le sujet de l'armée arrive sur la table : «L'armée n'a jamais fait de mal à personne», explique le grand-père à son petit-fils, «au contraire, tu y apprends aussi à avaler les ordres et à t'accrocher, ça peut te servir plus tard !» Je rétorque que je ne vois pas mon fils faire l'école de recrues, et encore moins faire carrière dans l'armée.
Mais notre fils se voit à ce moment-là 1:1 dans Battlefield, la carabine pointée sur le méchant et hop, un héros suisse se retrouve à la frontière. Dans l'idéal, avec ses camarades d'école, tous des héros de la troupe.
La journée d'information approche, l'impatience monte. Mon fils veut vraiment devenir soldat ? J'en ai des frissons. A six heures du matin, il me salue à la table du petit-déjeuner, il est prêt pour le grand jour à l'armée. Son ami jardinier est sur le pied de guerre une demi-heure plus tard, il envisage l'événement avec un peu plus de sérénité. Pour lui, c'est clair, il veut devenir civiliste et replace ses boucles derrière ses oreilles.
Quatre fruits ? Maudit !
Le soir, le garçon est rentré chez lui, perturbé. L'association ne correspond pas du tout à ses attentes. L'instructeur expérimenté en tenue de combat, qui veut enthousiasmer les barbus de lait adolescents pour l'armée, fait l'éloge des armes, des chargeurs, explique qu'il faut tuer l'ennemi avec peu de coups, afin de pouvoir en abattre le plus possible avec un chargeur de 20 cartouches. Pan, pan 2.0! Atteindre les Game-Boys avec le bon message, se dit-il, les garçons seront enthousiastes.
Mais stop, le plaisir s'arrête là. Car - les garçons de 18 ans en ont pris conscience lors de cette journée d'information - il ne s'agit pas ici d'un jeu, mais de la vraie vie. Et là, la mort est tout sauf drôle. Parfois, il faut simplement une autre voix que celle de papa-maman.
Je suis très fière de notre fils : " Oui au service civil, non à l'armée ! Cela sonne presque comme un ordre qui doit encore être avalé par le grand-père. Mais je suis sûr qu'il s'en sortira lui aussi.
Image : Pexels
Lire la suite :
- «Chills Mama !» Qui ne peut pas planifier, doit souffrir. Au plus tard lorsque sa propre ménopause coïncide avec la puberté de ses enfants.