Aïe, intronisé !

Avant, notre blogueuse parentale Ulrike Légé était la plus grande pour ses enfants. Aujourd'hui, elle leur fait honte. Qu'est-ce qu'elle donnerait pour être à nouveau illuminée comme avant ...

Couches explosées, crises de défi dignes d'un Oscar, blocs de construction pointus sur le sol - la plupart des choses qui constituent la période de la petite enfance, je ne souhaite pas les retrouver. Mais ce regard. Ces sauts et ces couinements enthousiastes, juste parce que j'entre dans la même pièce... Que ne donnerais-je pas pour revivre cela ! Aujourd'hui, je récolte des roulements d'yeux et des soupirs exaspérés, simplement parce que j'ose exister.
En tant que parents d'un bébé ou d'un jeune enfant, on ne peut pas vraiment se tromper. D'accord, tout ce truc de parents est encore tout neuf, les petits ne peuvent rien dire et on avance à tâtons dans le brouillard des devinettes et de la fatigue. Mais dès qu'on prend son enfant et qu'on le regarde, le soleil se lève. Ils nous sourient, même si nous sommes couverts de taches d'allaitement. Ils sont morts de rire juste parce que nous faisons pipi sur les lèvres.
En tant que maman et papa d'un petit enfant, on est une star dans un monde sans critiques.

«Eh bien, maman, je trouve que Madame Büttiker de la gymnastique pour enfants est BEAUCOUP plus jolie que toi. ET elle fait mieux !»

Malheureusement, dans les années à venir, nous voyons le rayonnement des enfants devenir plus mat, de petits doutes s'insinuer dans notre statut. «Du-hu, mais notre maîtresse dit que les tomates sont des fruits, pas des légumes». Pendant un certain temps, on peut encore s'en sortir à la manière de «oui, bien sûr, on peut voir ça comme ça...». Mais nous sentons que notre étoile baisse, que d'autres se lèvent et brillent plus fort. Et à un moment donné, alors que nous sommes en train de nous débattre à travers une journée parentale grisâtre, il nous arrive : «Eh bien, maman, je trouve que Madame Büttiker de la gymnastique pour enfants est BEAUCOUP plus jolie que toi. ET elle fait mieux !»
Aïe, déthroisie ! Comme ça, à côté de la table friable de la salle à manger. Sans tenir compte du fait que nous avons changé 5000 fois les couches de cet être ingrat. Tout est oublié. Notre bonus supprimé, poussé hors du trône parental.

L'agacement des adolescents : Maman rétrogradée de star à stagiaire

Au plus tard lorsque l'enfant devient un adolescent, nous ne faisons même pas de la figuration dans leur film. Nous sommes sous le regard le plus critique de tous les temps. De la star, on passe directement au stagiaire non payé, qui peut leur offrir un service cinq étoiles 24 heures sur 24 et qui se fait payer pour cela.

Avant, nous ne pouvions pas nous tromper, maintenant nous ne pouvons plus rien faire de bien. Notre choix de mots ? «Boah, n'essayez surtout pas de parler comme nous, c'est tellement embarrassant». Notre style d'aménagement ? «Ce truc en peluche est-il censé être hyggelig ou quoi ?». Nos vêtements ? «Eh bien, ces jeans ne t'auraient pas convenu il y a 20 ans». Nos emplois ? "Il faut être assez stupide pour se faire exploiter à ce point ! Nos choix, nos valeurs, nos visages : tout ça, c'est de la merde.

Pour une fois, j'ai envie d'être vraiment illuminé ! Comment y parvenir ? Organiser une fête surprise avec DJ Antoine, commander un hélicoptère, faire venir Justin Bieber et Hailey Baldwin avec une veste en cuir à la mode comme tenue de fête pour chaque invité ?
Tout serait certainement bien accueilli. Jusqu'au moment où j'irai chercher mon rayonnement. Maman à ma fête ? Trop gênant !
Alors je préfère regarder des photos de bébé rayonnantes et me lamenter : «C'était bien sur mon trône, à l'époque ...».
Image : Fotolia

Notez cette image sur votre mur Pinterest ! Et suivez-nous aussi sur Pinterest !
Notez cette image sur votre mur Pinterest ! Et suivez-nous aussi sur Pinterest !

A propos de l'auteur :

Ulrike Légé, ursprünglich aus Niedersachsen, lebt jetzt im Baselland, arbeitet Teilzeit für kleinere Unternehmen in Kommunikation und Strategie. Der grösste Teil ihrer Zeit und Liebe geht an die Familie; drei wuselige Kinder von 7, 11 und 13 Jahren, ein französischer Mann, und Hund Sunny.  
Ulrike Légé, originaire de Basse-Saxe et vivant désormais à Bâle-Campagne, travaille à temps partiel pour de petites entreprises dans la communication et la stratégie. La plus grande partie de son temps et de son amour est consacrée à sa famille ; trois enfants remuants de 7, 11 et 13 ans, un mari français, et le chien Sunny.

Autres articles de l'auteur :

  • Au secours, mon mari veut parler aux prises de courant
  • Les enfants font-ils grossir ? Les régimes parentaux involontaires mis à l'épreuve
  • Maman reste seule à la maison : vacances de la famille