Réforme de la SEC : «Nous voulons nous concentrer sur les points forts des apprentis».

Madame Ziltener, l'apprentissage de commerce a été réformé et les adaptations sont mises en œuvre depuis août 2023. La réforme est-elle votre réponse à la numérisation croissante du monde du travail ?

La numérisation y est certainement pour beaucoup, après tout, la dernière grande réforme remonte à 2003. Entre-temps, 20 années se sont écoulées, au cours desquelles le marché du travail a incroyablement évolué. Une nouvelle génération avec une conception différente du travail a vu le jour, la pédagogie dans les écoles a changé et, comme nous l'avons dit, il y a des défis numériques à relever, mais aussi à utiliser à bon escient.

Dans quelle mesure l'intelligence artificielle influence-t-elle le monde professionnel commercial ?

On travaille depuis longtemps avec des outils basés sur l'IA, c'est pourquoi la réforme a orienté la formation vers des processus de travail courants. Les outils d'IA sont reconnus et utilisés comme d'autres outils numériques, par exemple les outils d'analyse de données. Il est toujours important de ne pas seulement les utiliser, mais aussi de comprendre ce qui se cache derrière.

Quelles sont les possibilités et les risques de la numérisation qui sont désormais traités dans la formation depuis la réforme ?

Les outils numériques peuvent faire beaucoup, mais beaucoup moins. Les outils numériques reproduisent par exemple des stéréotypes et la question de la durabilité se pose en raison de l'énorme quantité de données. Si j'utilise par exemple un outil d'analyse de données, je dois toujours me demander d'où proviennent les données qu'il produit. Le principe de la comptabilité doit tout de même être compris pour que les résultats des outils comptables puissent être interprétés correctement. Dans le cadre de la réforme de la formation, le cadre a été créé pour que de tels thèmes aient leur place.

Aujourd'hui, les équipes sont souvent organisées de manière agile et les hiérarchies sont plus plates. Cela suppose des compétences personnelles qui doivent être exercées.

Quelles sont les autres compétences d'action qui ont été développées ou redéfinies ?

La gestion de projet est certainement l'un des «nouveaux paquets» les plus importants et exige davantage de responsabilité personnelle dans le travail. Aujourd'hui, les équipes sont souvent organisées de manière agile et les hiérarchies sont plus plates. Cela présuppose des compétences personnelles qui doivent être exercées. Comment puis-je m'organiser ? Où et auprès de qui puis-je obtenir du soutien lorsque j'en ai besoin ?

Répondre à ces questions est une condition importante pour réussir dans une entreprise commerciale. En général, le travail est souvent basé sur des projets, c'est pourquoi les compétences pour cela sont encouragées par divers instruments. A l'école professionnelle, tout est désormais appris dans des domaines de compétences opérationnelles, il n'y a plus de matières.

C'est-à-dire ?

La formation scolaire est conçue selon le principe que les contenus peuvent être appliqués directement dans la pratique. Selon les nouvelles connaissances pédagogiques - qui ont également été intégrées dans le cadre de la réforme - les connaissances peuvent ainsi être mieux assimilées. L'examen final a également été raccourci, car on sait désormais qu'il est possible d'obtenir un résultat valable même avec un examen plus court.

Tous les apprentis doivent se voir offrir une carrière passionnante et adaptée à leurs besoins.

Vous avez évoqué les compétences personnelles nécessaires. Depuis la réforme, est-il également possible de prendre davantage en compte les points forts individuels des apprenants ?

Absolument. Avec la réforme, on a essayé de créer une voie qui puisse tenir compte des points forts individuels des apprentis. Ainsi, tous les apprentis doivent pouvoir suivre une carrière passionnante et adaptée à leurs besoins. En dernière année d'apprentissage, il est possible de choisir l'orientation parmi quatre options.

Vous avez le choix : Communication dans la langue nationale, communication dans la première langue étrangère, finances ou technologie. Ce choix est ensuite mis en avant simultanément à l'école professionnelle et dans l'entreprise formatrice, ce qui permet à nouveau le transfert des connaissances.

Beaucoup de choses ont été adaptées et optimisées dans la formation. Quelles qualités les futurs apprentis doivent-ils posséder en contrepartie ?

Le plaisir de la langue est certainement un facteur important. La capacité de bien s'exprimer à l'écrit comme à l'oral et une bonne compréhension de la lecture sont également indispensables. Par ailleurs, le travail d'employé(e) de commerce repose sur un intérêt fondamental pour la manière dont l'entreprise est structurée et fonctionne.

Si l'une de ces qualités fait défaut, la motivation peut rapidement faire défaut. Mais si ces qualités sont présentes, le commerce offre des possibilités de travail passionnantes et variées dans diverses branches. L'ensemble du champ professionnel, de la comptabilité à la communication en passant par la gestion de projets et les postes RH, est ouvert aux personnes formées après l'apprentissage.