Partager

«Je n'aurais jamais pensé avoir besoin d'une thérapie».

Temps de lecture: 3 min

«Je n'aurais jamais pensé avoir besoin d'une thérapie».

Léa, 15 ans, voulait régler ses problèmes avec elle-même. Lorsque ses automutilations se sont aggravées, elle a cherché de l'aide auprès de la psychologue scolaire. Elle raconte ici son histoire.

Image : Fabian Hugo / 13Photo

Enregistré par Virginia Nolan

Au début, les sautes d'humeur ont commencé de manière insidieuse. Je me suis dit : ça va passer. C'est ce qui s'est passé au début. Puis le prochain trou est arrivé. La spirale descendante s'est accélérée. Cet état m'était étranger. J'étais confus, de plus en plus désespéré et je perdais la joie de ce qui m'était cher.

Je suis une personne qui se ressource en passant du temps avec les autres. Maintenant, je n'aimais même plus voir mes amis. J'étais triste, fatigué, je me traînais à l'école. Combien de temps allais-je encore y arriver ? J'avais l'impression de ne plus rien maîtriser. J'ai commencé à me faire du mal. Ce geste était, me semblait-il, la seule chose que je pouvais encore contrôler.

Je suis allée voir la psychologue scolaire, je n'avais qu'une envie : déposer tout ça quelque part. Je lui ai tout raconté. Après le rendez-vous, c'était clair : j'avais besoin d'aide, et pour cela, il fallait mes parents. Il s'en est suivi un entretien en leur présence. Raconter ce que je leur avais caché pendant des mois, c'était l'horreur.

Ma mère avait remarqué ma dépression à l'époque où tout a commencé, mais elle ne s'est pas inquiétée plus que ça parce que j'ai appris à cacher mes sentiments, j'allais normalement à l'école. Je sais que je peux lui parler de tout. Mais j'ai toujours été quelqu'un qui préfère régler ses problèmes avec soi-même et qui n'aime pas faire ressentir de mauvaises choses aux autres.

J'ai appris des stratégies qui m'ont permis de mieux me comprendre.

Lea (nom modifié), 15 ans

Jamais de ma vie je n'aurais pensé avoir besoin d'une thérapie. J'ai rapidement trouvé ma place. Le diagnostic était celui d'une dépression modérée avec automutilation. Depuis, bientôt un an s'est écoulé et beaucoup de poids s'est envolé. La thérapie m'a beaucoup aidé. Cela fait du bien de pouvoir y déposer une fois par semaine ce qui me préoccupe.

J'ai appris des stratégies qui m'aident à mieux me comprendre. Dans un protocole, je note comment je me sens et ce qui m'a aidé dans telle ou telle situation. Cela me permet de classer les expériences vécues et de me sentir moins impuissante lorsque les choses deviennent difficiles. J'ai appris à mettre des mots sur mes sentiments, je sais aujourd'hui comment en parler quand cela devient trop difficile pour moi. Cela m'aide de me faire du bien à ce moment-là : faire couler un bain, boire un thé, aller me promener.

Quel a été l'élément déclencheur de ma crise ? Je ne le sais pas exactement. En tout cas pas la pandémie. Je garde un excellent souvenir du lockdown : avec mes frères et sœurs et les enfants du quartier, il se passait toujours quelque chose. Le fait qu'une amie se soit détournée de moi et que je ne sache pas pourquoi a certainement joué un rôle.

Et l'école : à l'époque, le thème du choix professionnel était omniprésent. Contrairement aux autres, je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire, je n'avais pas de plan. Cela me stressait énormément. J'ai perdu beaucoup de pression depuis que je sais que je vais bientôt aller au lycée et que je n'ai pas à me soucier d'un métier pour le moment.

Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch