Comment soutenir les enfants rêveurs

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Les enfants rêveurs ont "la tête dans les nuages", comme on les décrit au quotidien. Ils mettent plus de temps à faire les choses de tous les jours, comme mettre leurs chaussures, et même à l'école, ils ne sont souvent pas à la hauteur. Ils vivent dans des mondes imaginaires et sont souvent très sensibles et délicats. En tant que parents, on est particulièrement sollicité avec un enfant rêveur : il faut prévoir plus de temps pour le déroulement de la journée et aller chercher l'enfant avec beaucoup de calme et d'empathie lorsqu'on veut quelque chose de lui. Les enseignants vivent des expériences similaires avec des élèves rêveurs. A cela s'ajoute le souci de savoir comment un enfant rêveur peut s'en sortir et trouver sa voie dans un quotidien souvent exigeant et rapide. Les devoirs à domicile peuvent déjà devenir une lourde charge pour les enfants rêveurs et leur entourage.

Les enfants rêveurs sont souvent découragés et tristes, ils se rendent compte qu'ils ne peuvent pas faire face aux exigences qui leur sont imposées. En tant que parents, vous pouvez toutefois aider votre enfant à s'adapter à la vie quotidienne et à l'école, même si le rythme est un peu moins soutenu. Le plus important : acceptez le fait que vous ne pouvez pas changer votre enfant et aidez-le à apprendre à se connaître et à s'accepter tel qu'il est.

Conseils aux parents pour gérer les enfants rêveurs :

• Visualisez les différentes étapes de processus tels que "préparer son cartable" ou "ranger sa chambre", par exemple au moyen de listes de contrôle illustrées.
• Avant de vous endormir, demandez à votre enfant de se représenter les processus importants comme s'il regardait un film. Cliquez ici pour accéder directement aux autres conseils.

Vous pouvez lire l'article complet de Fabian Grolimund avec des informations approfondies pour les parents et les enseignants d'enfants rêveurs ici :

Au secours, mon enfant est un rêveur !

Ce n'est pas facile d'être parent d'un enfant rêveur. Il faut sans cesse lui rappeler toutes sortes de choses, planifier avec lui, le structurer et le guider, chercher à la dernière minute ses affaires introuvables, lui dire tout trois fois et gérer la colère qui en découle.

Vous vous faites peut-être du souci : qu'adviendra-t-il de mon enfant ? Comment pourra-t-il réussir à l'école s'il a constamment l'esprit ailleurs ? Comment pourra-t-il s'insérer plus tard dans la vie professionnelle s'il ne suit pas les instructions les plus simples, s'il oublie et perd tout et s'il a besoin de plusieurs heures pour effectuer des tâches simples ?

Les retours de l'école sont souvent particulièrement déstabilisants. Que faire en tant que mère ou père lorsque l'enfant «pourrait déjà le faire à l'école, mais qu'il n'écoute tout simplement pas et qu'il est trop lent» et «se laisse constamment distraire en classe et rêve devant lui» ?

Les parents sont sous pression, les enfants ne vont pas mieux. Ils entendent toute la journée des phrases telles que : «Tu peux aller un peu plus vite ?», «Ce n'est vraiment pas le moment de jouer !», «Qu'est-ce que tu regardes encore en l'air ?», «Tu as encore perdu tes gants ! Tu crois qu'on est millionnaires ?», «Regarde, les autres ont déjà presque fini et tu n'as pas encore commencé».

Les enfants rêveurs sont sensibles. Ils ont l'impression que tout le monde veut constamment quelque chose d'eux.

Fabian Grolimund

Sensibles comme le sont beaucoup d'enfants rêveurs, ils ressentent le souci permanent de leur avenir. Ils veulent plaire à leur entourage, mais n'y parviennent pas. Ils ont l'impression que tout le monde attend d'eux quelque chose qu'ils ne peuvent pas fournir. Il peut en résulter une immense souffrance et le sentiment de ne pas être «à la hauteur».

Cette souffrance est souvent sous-estimée par les personnes extérieures. Peut-être justement parce que les rêveurs se retirent dans leur monde onirique sous la pression et donnent alors l'impression de ne rien accepter et de ne pas voir la nécessité de tous les souhaits de changement qui leur sont adressés.

Si nous regardons de plus près, nous voyons à quel point beaucoup de ces enfants sont découragés et tristes.

Quand le quotidien fatigue

Pour de nombreux enfants rêveurs, le quotidien est un tour de force. Presque tout ce que notre monde moderne exige de nous implique pour eux un effort particulier.

Les enfants rêveurs s'ennuient rarement. Ils peuvent souvent s'occuper d'eux-mêmes pendant des heures et n'ont besoin que de peu de stimulation de l'extérieur. Lorsqu'ils peuvent poursuivre leurs intérêts à leur rythme, ils semblent parfois comme en transe, si absorbés et concentrés qu'il est difficile de les en détacher. Leur imagination et la richesse de leur monde intérieur étonnent toujours les personnes extérieures.

Ces enfants sont confrontés à une société qui attend d'eux rapidité et réaction rapide et qui les submerge de plans, de listes de choses à faire et de montagnes de tâches. Un monde dans lequel il faut être éveillé et concentré sur des tâches imposées de l'extérieur ; où l'horloge donne le rythme ; où le temps doit toujours être bien utilisé pour atteindre des objectifs toujours plus ambitieux ; où il y a du bruit et de l'activité et où il faut s'imposer et s'affirmer.

Comment soutenir votre enfant

Comment soutenir un enfant rêveur en tant que parents ? Vous pouvez d'une part l'aider à mieux gérer les exigences du monde extérieur :

• Visualisez les différentes étapes partielles de processus tels que «préparer son cartable» ou «ranger sa chambre», par exemple au moyen de listes de contrôle illustrées.
• Avant qu'il ne s'endorme, demandez à votre enfant de se représenter visuellement les processus importants, comme s'il regardait un film.
• Attribuez un budget-temps limité aux tâches désagréables et représentez-le visuellement, par exemple à l'aide d'une horloge de cuisson des œufs.
• Introduisez des systèmes de rangement simples, par exemple des caisses à roulettes différentes pour les jouets et les fournitures scolaires ou un code couleur pour les fournitures des différentes matières scolaires.
• Aidez votre enfant à soulager sa mémoire de travail en notant les tâches et les rendez-vous et - selon l'âge de l'enfant - en les photographiant ou en les programmant sur son téléphone portable.
• Planifiez avec votre enfant et décomposez les tâches en étapes partielles faciles à gérer.

Mais il est encore plus important que vous donniez à votre enfant la possibilité d'être lui-même et de se reposer des défis du quotidien. Si, après une journée d'école éprouvante, votre enfant ne veut pas non plus vous en parler, vous pouvez délibérément vous mettre en retrait. Peut-être lui direz-vous : «Je crois que tu as besoin de te reposer un peu».

Veillez à ce qu'il y ait suffisamment de phases de repos pendant lesquelles l'enfant ne doit pas regarder l'heure et peut s'adonner à ses penchants sans être dérangé.

Donnez à votre enfant la possibilité d'être lui-même,
de se reposer des défis du quotidien

Soyez simplement là : de nombreux rêveurs apprécient de pouvoir être dans la même pièce sans avoir à interagir. Lorsqu'ils peuvent lire, construire des Lego ou dessiner pendant que leurs parents lisent également, s'affairent dans la cuisine ou vaquent à leurs occupations.

Et le plus important : acceptez que vous ne pouvez pas changer votre enfant.

Les enfants rêveurs entendent souvent la menace : «Si ça continue comme ça, je vois tout en noir». Derrière cela se cache la croyance selon laquelle l'enfant doit d'abord devenir une autre personne pour pouvoir réussir et être heureux à l'âge adulte. Dans notre travail, nous rencontrons régulièrement des parents qui ont cette attitude.

Ce désir de changement est non seulement irréalisable, mais aussi inutile. Les enfants rêveurs restent généralement un peu chaotiques, lents et distraits. Ils continueront à l'avenir à oublier beaucoup de choses, à ne pas assez planifier et anticiper.

Et ils peuvent malgré tout devenir des adultes satisfaits. Mais pour cela, ils ne doivent pas changer fondamentalement, mais se connaître et s'accepter. Ils doivent savoir où se trouvent leurs points forts, les cultiver et les développer. Et ils doivent se confronter à leurs faiblesses et trouver des moyens de les gérer.