Comment me présenter ?

Chercher une place d'apprentissage, c'est se dépasser, téléphoner, se présenter. C'est aussi accepter une réponse négative, ne pas se décourager et continuer à postuler. Une tâche exigeante pour un jeune qui commence à peine à découvrir le monde des adultes. La tentation est grande pour les parents de faire le travail à la place de leur enfant lors du processus de candidature - beaucoup téléphonent tous les jours à d'autres professionnels et savent comment se présenter de manière convaincante.

La candidature à une place d'apprentissage doit être individuelle

Mais les parents ne sont pas les seuls à pouvoir intervenir dans le processus de candidature : Sur Internet, on trouve d'innombrables modèles de candidature et de nombreuses formulations possibles pour les lettres de motivation. «Les lettres de motivation ne disent souvent pas grand-chose», fait remarquer Claudia Emmenegger. En tant que directrice de la crèche Kibe de Wädenswil, elle recrute depuis des années des apprentis pour le métier d'assistante socio-éducative. Lorsqu'elle propose une place d'apprentissage, c'est généralement une pile de lettres de candidature uniformes qui arrive dans sa boîte aux lettres.

Si quelqu'un se donne la peine de personnaliser la lettre, c'est un énorme plus.

Ashley Stutz, CEO de Stutz Medien AG

Ashley Stutz, CEO de Stutz Medien AG, fait des expériences similaires . Son entreprise forme régulièrement des apprentis. Elle a donc une grande expérience des lettres de motivation. «Si quelqu'un se donne la peine de personnaliser la lettre, c'est un énorme plus». Il en va de même lorsque le dossier de candidature est complet et qu'il ne manque aucun document.

Jens Engelhardt, directeur d'Acqua Verde Hairstyling, apprécie qu'un jeune souligne son intérêt par un appel téléphonique. «Entendre la voix rend la personne derrière la candidature plus tangible», dit-il. C'est pourquoi il effectue un zoom call de 15 minutes avec tous les candidats avant de décider qui il invitera à l'entretien.

La première impression est importante

L'entreprise suisse Endress+Hauser Flowtec gère sa propre plate-forme en ligne, sur laquelle les candidatures peuvent être soumises. «Techniquement, les jeunes s'en sortent. Mais pour la rédaction des textes, la plupart ont besoin de l'aide de leurs parents», explique le responsable de la formation Ralf Martin. L'entreprise high-tech n'accepte pas les dossiers sur papier. Il n'y a pas de réponse générale à la question de savoir sous quelle forme les entreprises formatrices souhaitent recevoir les candidatures. Un appel téléphonique permet de clarifier la situation.

Certains demandeurs de places d'apprentissage sont timides, parlent à peine, mais sont soudain au top lors d'un stage.

Claudia Emmenegger, directrice de la crèche

La manière dont quelqu'un se présente à l'entretien, si la personne est ponctuelle et a quelques questions dans ses bagages, c'est ce à quoi font attention les quatre professionnels de la formation interrogés. «Si quelqu'un a lu le site web et s'est penché sur la matière, cela parle en sa faveur», dit la directrice de la crèche Claudia Emmenegger. Il faut toutefois toujours garder à l'esprit que les candidats sont encore très jeunes. «Certains demandeurs de places d'apprentissage sont timides, parlent à peine, mais sont soudain au top lors d'un stage ».

Les notes scolaires ne sont souvent pas si importantes lors d'une candidature

Lors de la procédure de sélection, Ashley Stutz s'appuie également sur l'impression qu'elle a des débutants lors de la découverte de leur métier. «Nous avons besoin de personnalités ouvertes et à l'écoute, car elles entrent rapidement en contact avec la clientèle», explique-t-elle.

Pour Jens Engelhardt aussi, la sélection se porte plutôt sur des personnalités joyeuses et éloquentes. «Si quelqu'un n'aime pas les gens, il n'est pas au bon endroit dans un salon de coiffure», explique-t-il pour justifier sa position. «En revanche, les notes scolaires ne jouent absolument aucun rôle chez moi, pour autant que la personne soit motivée pour apprendre le métier et qu'elle n'ait pas deux mains gauches».

Ralf Martin veut d'abord connaître les jeunes candidats d'une autre manière. «Nous évitons l'entretien d'embauche frontal. Ce que nous voulons savoir des candidats, nous l'apprenons en passant, pendant qu'ils effectuent des tests». Il s'agit d'un entretien d'égal à égal, et non d'un processus classique de questions-réponses. La motivation et le potentiel se révèlent très vite.

Cependant, même dans cette entreprise, il n'est pas possible de se passer d'un entretien d'embauche. «Lorsque cela commence, nous disons d'abord aux candidats : "Oubliez tout ce que vous avez préparé, soyez simplement vous-mêmes !» Martin est convaincu que c'est justement le fait de s'entraîner aux entretiens d'embauche et de se préparer à une série de questions qui déstabilise les jeunes.

L'adéquation à la place d'apprentissage prime sur tout le reste

Un intérêt réel et une personnalité qui correspond au domaine professionnel sont les meilleures conditions pour une candidature réussie. «Selon le poste à pourvoir, je fais attention à d'autres compétences», explique Ashley Stutz. S'il s'agit d'un poste d'employé de commerce, l'allemand compte plus que dans d'autres domaines professionnels. Dans la garde d'enfants, Emmenegger mise d'abord sur le contact pratique avec les petits enfants. «Bien sûr, une personne doit être motivée pour travailler ses capacités linguistiques si son allemand n'est pas parfait. Mais ce qui compte bien plus, c'est de savoir si la personne a un cœur pour les enfants».

Si quelqu'un ne convient pas à l'équipe, il n'est pas engagé.

Claudia Emmenegger, directrice de la crèche

Si plusieurs jeunes sont encore en lice à la fin d'un processus de recrutement, les formateurs Stutz, Emmenegger et Engelhardt réagissent de la même manière : ils écoutent leur instinct - et leurs collaborateurs. «Si quelqu'un ne convient pas à l'équipe, bien que cette personne présente sur le papier les meilleures conditions, il n'y aura pas d'embauche», explique Claudia Emmenegger. Jens Engelhardt est lui aussi attentif aux voix des collaborateurs : «La collaboration doit être bonne !»