Partager

Comment la vie de famille se poursuit-elle après un accident ?

Temps de lecture: 5 min

Comment la vie de famille se poursuit-elle après un accident ?

L'accident de la route du fils de Valérie Wendenburg, il y a 17 ans, a été un événement marquant. Notre blogueuse se souvient de deux conseils d'un pédopsychiatre qui l'ont aidée à surmonter cette période exigeante et auxquels elle se réfère encore volontiers aujourd'hui.
Texte : Valerie WendenburgrnImage : Rawpixel

Il y a des moments dans la vie auxquels je ne peux penser qu'avec le cœur lourd. L'un d'entre eux remonte à 17 ans déjà : mon fils de trois ans a été victime d'un accident de la route. Tout s'est passé en quelques secondes : la conductrice n'a tout simplement pas vu le petit garçon en traversant la route et l'a percuté avec sa voiture.

L'ambulance est venue chercher mon enfant, qui a dû être opéré, passer quelque temps à l'hôpital et se déplacer ensuite pendant des semaines avec une jambe plâtrée.

Tout compte fait, mon fils a eu beaucoup de chance : les blessures de l'époque ont rapidement guéri et aujourd'hui, il ne ressent plus rien de l'incident. Il se souvient surtout de la vue de la voiture d'en bas, dit-il aujourd'hui. Ce sont les images de la carrosserie qui lui sont restées en mémoire.

Mais à l'époque, je m'inquiétais beaucoup pour la santé mentale de mon enfant blessé, même s'il semblait plutôt enjoué après son séjour à l'hôpital et ne faisait pas de cauchemars, contrairement à moi. Le pédiatre m'a conseillé de demander l'avis d'un pédopsychiatre. Dans le cabinet de ce dernier, j'ai reçu en l'espace d'une heure deux précieux conseils qui m'ont beaucoup aidé en tant que mère jusqu'à aujourd'hui.

Lisez la suite pour savoir de quels conseils utiles il s'agit dans l'article complet.

Offrir consciemment du temps aux frères et sœurs

Après m'être confié au médecin, à mon grand étonnement, il ne s'est pas enquis de mon enfant blessé, mais surtout de ses frères.

Il m'a expliqué que la situation est souvent beaucoup plus difficile pour les frères et sœurs qui ne sont pas directement impliqués dans un accident : d'un moment à l'autre, l'enfant touché est complètement au centre de l'attention.

Les frères et sœurs doivent soudain renoncer à passer du temps avec leurs parents et se sentent coupables, sans comprendre ce qu'ils ont fait de mal.

On s'occupe de lui, on lui consacre beaucoup de temps, la famille et les connaissances s'informent de son bien-être, lui apportent des cadeaux. Les frères et sœurs se retrouvent soudain en dehors de l'événement - sans y avoir été préparés ou sans pouvoir influencer la situation. Ils doivent renoncer à passer du temps avec leurs parents et se sentent coupables, sans comprendre ce qu'ils ont fait de mal.

Le psychiatre m'a donc conseillé de prendre délibérément du temps pour mes deux autres fils - ce que j'ai fait. J'ai demandé à une amie de s'occuper de mon fils blessé pendant que j'allais au parc avec mes deux autres enfants et que je leur accordais consciemment toute mon attention.

Cela nous a fait du bien à tous les trois, nous avons vécu un peu de normalité dans cette période exigeante. Mon plus jeune fils avait quatre mois à l'époque, son frère, également âgé de trois ans, se souvient surtout, avec le recul, du grand plâtre que son frère jumeau portait après l'accident. Les enfants ont surmonté l'événement sans être affectés.

Depuis, j'essaie délibérément de ne pas perdre de vue les frères et sœurs dans les moments où un enfant a besoin d'une attention particulière, quelle qu'en soit la raison.

Ce qui peut paraître fatigant au premier abord permet en réalité de se décharger. Car de cette manière, la situation difficile actuelle ne prend pas trop de place. Cela me permet, en tant que mère, mais aussi au reste de la famille, de respirer.

Des crises de colère comme preuve d'amour

Le deuxième conseil que l'on m'a donné a été encore plus utile. Nous, parents, connaissons la situation : notre enfant nous crie dessus, nous insulte avec colère et nous claque la porte au nez. Ce comportement est blessant, il rend triste et décourageant.

A l'époque, le pédopsychiatre m'avait sagement et très soigneusement préparé à la période qui suivrait l'hospitalisation de mon fils. Il m'a expliqué que je devais désormais m'attendre à de violentes crises de colère de la part de mon fils. Il était déstabilisé par l'accident, souffrait de douleurs et était naturellement en colère, car il ne pouvait ni marcher, ni se balancer, ni jouer au football avec son frère jumeau.

Le médecin m'a encouragé à considérer les crises de colère de mon fils comme un signe d'affection et de confiance.

Il m'a fait savoir que mon fils se déchargerait de tous ses sentiments négatifs sur moi et m'a conseillé de considérer l'agressivité naissante comme une preuve d'amour. Chez qui les enfants pourraient-ils exprimer leurs frustrations et leurs sentiments négatifs si ce n'est chez leurs parents ? Les enfants sentent très bien que, peu importe comment je me comporte, ma mère et mon père m'aiment quand même.

Le médecin m'a encouragé à considérer les crises de colère comme un signe d'affection et de confiance. Il m'a recommandé de prendre mon enfant dans mes bras et de le consoler, de lui donner de la sécurité et du soutien au lieu de le gronder.

Cela s'est passé comme il l'avait prédit. Si je n'avais pas reçu ses précieux conseils auparavant, j'aurais probablement été désespérée dans cette situation. Mais j'ai essayé d'absorber les émotions violentes dans le calme. J'ai pris une grande inspiration, j'ai tenu ce petit diable de renard et je l'ai calmé - ce que j'ai généralement réussi à faire.

Je suis encore reconnaissante au psychiatre aujourd'hui, car ses indications m'ont depuis toujours rappelé de traiter mes enfants sur un pied d'égalité, même en tant que frères et sœurs, et de ne pas évaluer les débordements émotionnels comme des drames pénibles, mais comme un appel à l'aide et l'expression d'une confiance inconditionnelle.

Ce texte a été initialement publié en allemand et traduit automatiquement à l'aide de l'intelligence artificielle. Veuillez noter que la date de publication en ligne ne correspond pas nécessairement à la date de première publication du texte. Veuillez nous signaler toute erreur ou imprécision dans le texte : feedback@fritzundfraenzi.ch