Autisme : notre thème en juillet et août
La petite fille sur notre couverture s'appelle Jalia. Elle a cinq ans et rien ne laisse deviner son diagnostic : Jalia est autiste. « Le diagnostic est tombé avant son troisième anniversaire », raconte sa mère Josefine. Ce jour-là, elle a fait ses adieux à son idéal de maternité.
« Jalia et moi avons appris la langue des signes et, avec l'aide de spécialistes, nous nous sommes entraînées tous les jours pour stimuler son attention. » Aujourd'hui, elle s'est accommodée de la situation et ne se pose plus de questions. « J'ai de la chance avec Jalia », dit Josefine, « beaucoup de choses sont possibles. » Elle conseille aux autres parents : « N'ayez pas trop peur parce qu'il y a un handicap. Il existe de l'aide, mais malheureusement, nous devons faire plus d'efforts que les autres pour l'obtenir. »
Il y a 40 ans, l'autisme touchait 1 personne sur 1000. Aujourd'hui, les troubles associés à l'autisme constituent, avec le TDAH, le diagnostic le plus fréquemment suspecté en cas de troubles du comportement. En Angleterre, les diagnostics d'autisme ont augmenté de près de 800 % en vingt ans, tandis qu'en Allemagne, leur nombre a doublé en dix ans.
Il n'existe pas de chiffres précis concernant la situation en Suisse. Mais ici aussi, les spécialistes et les institutions constatent la même tendance. Quelles sont les causes de l'autisme ? Et pourquoi le nombre de diagnostics augmente-t-il ? Pourquoi les garçons sont-ils plus touchés que les filles ? Et quels sont les mythes sur l'autisme qu'il faut absolument démystifier ? Pour notre dossier actuel, ma collègue Virginia Nolan s'est entretenue avec des experts et des personnes concernées.
« Sag zum Abschied leise… yippie » (Dis au revoir doucement… yippie) est le titre d'un livre de Nathalie Klüver. Il traite du lâcher-prise lorsque les enfants grandissent, de l'étonnement face à la liberté retrouvée et du sentiment de vide qu'il faut combler. Nous avons invité cette mère de trois enfants à écrire pour « Fritz+Fränzi » ce dont les parents ont besoin lorsque leurs enfants n'ont plus besoin d'eux. Dans son texte, Nathalie Klüver réfléchit à la manière dont on parvient à couper le cordon. « Ceux qui se construisent une vie à temps ne tombent pas aussi profondément dans le syndrome du nid vide », écrit Klüver. Je vous le garantis : ceux qui liront cet essai se sentiront compris.
Je vous souhaite d'agréables journées avec peu de contretemps et de belles rencontres. Passez un bel été !
Cordialement,
Nik Niethammer
