Divorce, Remo Largo et enfants trans : nos thèmes en mars
Chère lectrice, cher lecteur
L'autre jour, notre fils a raconté à la maison qu'un élève avait pleuré très fort en classe. «Jona ne va pas bien. Ses parents se disputent toujours. Jona dit qu'il ne veut pas que son papa s'en aille. Il l'aime autant que sa maman». Notre petite fille avait écouté attentivement. «Vous êtes bien mariés tous les deux», dit-elle avec soulagement. «Vous resterez toujours ensemble».
C'est le souhait originel de chaque enfant. La réalité est différente. Près d'un mariage sur deux se termine aujourd'hui par un divorce. Dans le présent dossier «Divorce», notre auteur Andres Eberhard se penche sur la question : Comment les parents parviennent-ils à continuer à exister en tant que famille après la séparation et à se comporter pour le bien de l'enfant ?
«La société devrait
souffrance psychique de la même manière
considérer comme des fractures
os, des calculs rénaux ou une grippe - comme des hauts et des bas tout à fait normaux de la vie humaine».Aaron Reuben & Jonathan Schaefer, psychologues,
Université de Duke, Caroline du Nord, États-Unis
Lukas a trois ans lorsque ses parents remarquent à quel point leur enfant s'intéresse aux Barbies de sa cousine. Et à quel point il aime enfiler leurs petites jupes. Ce n'est qu'une phase, pensent-ils. A sept ans, Lukas se voit demander par une amie de sa mère : «Si tu étais tout seul au monde, que voudrais-tu être ?» Lukas n'hésite pas une seconde : «Une fille».
Lukas est aujourd'hui Léa, une jeune fille de 14 ans aux longs cheveux blonds. «Je ne me souviens pas m'être jamais sentie comme un garçon». Lea est une transsexuelle, une fille née dans un corps de garçon. Lea est l'un des quelque 8000 enfants en Suisse qui ne peuvent pas s'identifier à leur sexe biologique.
Mon collègue Florian Blumer, que je salue chaleureusement en tant que nouveau membre de la rédaction de Fritz+Fränzi, a rencontré Lea. Il nous raconte l'histoire d'une adolescente qui n'a qu'un seul souhait : pouvoir vivre en tant que fille.
Il y a un mois, je vous avais annoncé dans ces colonnes un reportage sur la coformation de Joël avec son chien d'accompagnement. Souvenez-vous : ce garçon de sept ans originaire de Frutigen (BE) est atteint du syndrome d'Asperger, une variante de l'autisme. Il souhaite ardemment avoir un chien qui le rassure. Sa mère s'est adressée à nous en nous demandant de l'aider à le financer. Grâce à vos nombreux dons, petits et grands, nous avons pu réunir la somme nécessaire.
Le 12 février, Joel aurait dû rencontrer son nouveau compagnon pour la première fois. En raison d'un décès soudain dans la famille de l'éducatrice canine, le rendez-vous a été annulé à la dernière minute. Nous restons à l'écoute et vous enverrons un texte et des photos dès que la rencontre aura pu avoir lieu.
Je vous remercie de votre confiance et de votre fidélité. Restez à nos côtés.
Cordialement, Nik Niethammer
