Ce que j'ai appris de Mark Zuckerberg en matière d'éducation
Nous nous souvenons de l'extraordinaire, l'ordinaire nous marque. Nous n'oublierons jamais notre premier baiser, notre premier appartement à nous, ni le réveillon de Noël que nous avons passé seuls au bistrot de la gare avec une bouteille de vin. Ces expériences - les belles comme les terribles - sont comme du ciment dans lequel une grosse botte laisse son empreinte pour toujours.
En revanche, ce que nous avons fait chaque jour, nous l'oublions. Le quotidien est comme un lac sur lequel tombe un flocon de neige. Plus rien ne rappelle l'instant présent, et pourtant le niveau monte lentement lorsque la neige continue de tomber. De la même manière, les actions quotidiennes s'inscrivent dans notre âme.
Il n'est jamais trop tard pour remplacer les habitudes manquantes par de beaux rituels.
C'est la raison pour laquelle il faut faire attention à ne pas définir son propre rôle de parent en fonction des quelques événements spectaculaires dont les enfants parleront encore des décennies plus tard. Plus importants que ces quelques moments forts sont les routines quotidiennes que nous effectuons avec les enfants jusqu'à ce qu'elles finissent par devenir des habitudes, aussi évidentes que les amen à l'église.
Un autre article sur le thème des rituels matinaux :
Une soirée jeux de temps en temps, ce n'est pas une habitude. Chanter tous les soirs avant de s'endormir, oui.
Ce qui est intéressant avec les habitudes, c'est qu'elles peuvent en principe être choisies librement. On peut tout ritualiser. Les mauvaises choses comme les bonnes. Il n'est jamais trop tard non plus pour remplacer les habitudes manquantes par de beaux rituels. C'est l'une des rares choses dans la vie que l'on peut tout simplement choisir librement.
La règle la plus importante est qu'il faut le faire tous les jours. Car l'essence du rituel est sa répétition. Et les répétitions sont tenaces. Il faut une éternité pour s'y habituer, mais tout à coup, on ne veut plus s'en passer.
Cite trois choses qui ont été bonnes aujourd'hui et une chose que tu attends avec impatience pour demain.
La deuxième règle la plus importante est la suivante : si le rituel est annulé parce que c'était la finale de la Ligue des champions ou la fin du monde, pas de problème, mais ne laisse pas passer trop de temps avant de le reprendre.
Lors d'une récente interview, j'ai entendu Mark Zuckerberg, le fondateur et patron tant décrié de Facebook, s'exprimer sur ce sujet. On peut penser ce que l'on veut de lui, et il est certain que cet homme de 38 ans n'est pas le mieux placé pour donner des conseils dans un magazine pour parents. Et pourtant, ce qu'il a dit là m'a laissé plus de souvenirs que tout ce que j'ai jamais entendu sur l'éducation des enfants.
D'un ton agréablement détaché, Zuckerberg a raconté qu'il s'asseyait chaque soir au chevet de ses filles, âgées de cinq et six ans, et leur demandait : "Qui as-tu aidé aujourd'hui ? C'est bien, non ?
Un de mes amis demande chaque soir à ses enfants : cite trois choses qui ont été bonnes aujourd'hui et une chose que tu attends avec impatience pour demain.
C'est bien aussi. Je trouve Zuckerberg encore mieux.
Nous lisions et chantions des histoires à nos enfants le soir dans leur lit. Les mêmes chansons et parfois les mêmes livres que nos parents nous avaient déjà lus. Les rituels traversent les générations et sourient avec douceur aux modes.
Quelles sont les habitudes de votre enfance que vous avez conservées ?
